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Critique de bdelhausse


Passionnés, Philippe Brau et, Georges van Linthout le sont. Respectueux de leurs ancêtres, soucieux de leur passé aussi. Brodant à partir de faits réels, ils dressent un portrait de gens simples et d'une société qui perdait ses repères.

Les faits... la guerre, l'invasion allemande, la destruction des forts autour de Liège (dont la résistance vaudra à la ville la Légion d'honneur, seule attribution de la décoration à une ville, selon mes souvenirs), le blocus empêchant les Belges de passer aux Pays-Bas restés neutres, les deux bateaux qui vont réussir à passer, la piétaille dirigée par des nobles dont le seul souci était de ne pas se salir, les intérêts commerciaux des grands industriels, etc.

Les gens simples... deux femmes, une mère et sa fille, à la recherche de Firmin, fils et frère, parti venger ses deux frères en promettant d'abattre l'officier responsable de leur mort. En même temps, on découvre le passif, la mort du père dans les émeutes que les charbonnages ont connu en vue du droit de vote et d'une société plus juste. Les auteurs insèrent là un volet social intéressant qui vient illustrer ce que l'on peut qualifier de lutte des classes.

C'est l'aspect "perte de repères" de la société. Les mutations sont bien là. Elles sont assez malhabilement rendues par les auteurs. Mais elles sont en filigrane du récit. La mère et la fille vont prendre tous les risques pour empêcher Firmin de tuer l'officier qu'il croit responsable de la mort de ses frères... mais en même temps l'amour se cache dans l'horreur, et l'honneur se dévoile dans une fin surprenante (même si elle est un peu alambiquée à mon avis).

De bons sentiments, une volonté de bien faire, tout cela se sent, mais cela ne suffit pas toujours. le trait et l'art de raconter ne sont pas toujours à la hauteur des ambitions. Reste un hommage à ses ancêtres, à son passé et un devoir de mémoire qui doit tous nous habiter.
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