Bibliothèques en utopie

Dans sa [Robert Owen] filature de New Lanarck de 1815 à 1820, la bibliothèque sert à l'instruction des ouvriers et est conçue comme un lieu vertueux proposé comme alternative à l'alcoolisme et à la débauche.

À l'époque du projet de réforme électorale, quand les journaux étaient lus par millions, il était d'usage dans les ateliers de tailleurs, de séranceurs de lin, et d'autres, que quelqu'un lise à voix haute pendant que les autres travaillaient - ceux qui pouvaient lire couramment faisaient leur devoir à tour de rôle, et ceux qui ne pouvaient pas lire payaient les autres, selon le temps passé dans cet exercice.
(Chambers Journal, 19 octobre 1844)

Puisque certains ouvriers envieux et jaloux ne peuvent pas toucher à une liberté sans en faire un brandon, c'est à vous en qualité de premier protecteur de ces bibliothèques, de signaler à Monsieur le Préfet de police la nécessité de redresser immédiatement les écarts qu'une bienveillance encore trop jeune a pu faire concevoir à une minorité relative de nos adhérents.
(Lettre de M. Vincent à M. Jeanti, maire du 3e arrondissement)

(Proudhon) souhaite "travailler sans relâche, par la science et la philosophie, avec toute l'énergie de (sa) volonté et toutes les puissances de (son) esprit, à l'amélioration morale et intellectuelle de ceux (qu'il se plaît) à nommer (ses) frères et (ses) compagnons; de pouvoir répandre parmi eux les semences d'une doctrine (qu'il) regarde comme la loi du monde moral."
(Proudhon, Lettre de candidature à la pension Suard)