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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Est-ce que quand on est serveuse dans un petit restau au fin fond de l'Alabama, on s'attend tous les jours à se faire braquer ? Sûrement. Mais on doit imaginer que si on refile la caisse sans faire trop d'histoires, on a encore une chance d'en sortir en un seul morceau. C'est peut-être ce que se disait Rachel Baker avant qu'un soir que rien ne distinguait des autres trois gangsters fassent irruption dans sa gargote et descendent à tout va aussi bien employés que clients venus faire bombance de burgers huileux.
Un départ plutôt appétissant, donc.
En tout cas je le croyais avant que la suite ne vienne me contredire.
Bon, que les tueurs n'aient aucun mobile sinon celui du plaisir de zigouiller à l'aveugle, passe encore, on a vu des comportements humains largement plus bizarres. Bien que la seule raison de transformer tout ce qui bouge en viande froide peut sembler antinomique avec le fait de laisser une serveuse en vie avec même pas l'excuse de ne pas l'avoir vue : elle est debout au milieu de la boucherie et cherche même à échanger un mot avec celui qui semble être le meneur de la carnage-party. J'imagine que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à sensiblement douter du sérieux de l'affaire.
Et je n'ai pas été de la revue. Pour faire vite sans trop spoiler : le flic chargé de l'enquête, stéréotype du vieux poulet rincé qui en a vu tellement dans sa carrière que plus rien ne semble pouvoir le toucher et qui se sent soudain le coeur d'une midinette après sa rencontre avec la serveuse traumatisée, tellement en décalage avec l'image qu'on a voulu nous montrer de lui au début que ça ne prend pas un seul instant. Bien sûr, je le précise mais est-ce utile ? Rachel tombe elle aussi éperdument amoureuse en retour ! Mais comme elle ne s'en rend pas compte immédiatement, elle bute le cerveau de la tuerie avant de partir en zonzon et de comprendre qu'elle n'est pas prête de revoir sa poulaille qui fleure bon la fin de saison ailleurs que derrière la vitre d'un parloir.

La prison, tiens parlons-en un peu... Heureusement qu'on nous précise que Rachel Baker est maintenant logée par l'État parce que vu l'ambiance là-dedans, on aurait pu penser qu'elle se faisait tartir en colonie de vacances. Bon, y'a bien trois ou quatre détraquées qui lui font bouffer le carrelage des douches histoire de dire, mais alors les autres... la petite prison dans la prairie ! Gentilles, bienveillantes, prévenantes même. Bref, l'exacte réalité d'une prison pour femmes aux Zuesses, quoi. (D'ailleurs, fun fact, notons rapidement le nom de quelques détenues : Uzo, Kate, Samira, Danielle...)

Je m'arrête là, la suite est du même tonneau. Soulignons quand même l'incroyable aptitude avec laquelle tout le monde tombe amoureux de tout le monde dans ce livre. Et pas après avoir fait connaissance ou partagé un certain nombre de trucs oserais-je dire un peu importants hein, non, on se voit deux fois, on se dit bonjour, on prend vaguement des nouvelles et hop là, emballé c'est pesé, c'est le grand amour, mon dieu, mon dieu, mais qu'est-ce qui nous arrive...

Le problème avec cette seconde vie de Rachel Baker, c'est que tout est totalement téléphoné. Rien ne tient debout, on ne croit pas un seul instant à cette histoire et ce n'est pas les dialogues-clichés qui aident à contredire ce sentiment.

Malgré tout, ce n'est que mon ressenti et puis c'est un premier roman et il faut bien commencer quelque part. Et la bonne nouvelle c'est que Lucie Brémeault ne peut que s'améliorer par la suite et comme sur le papier la trame de ce livre était intéressante, il est possible – probable même – que ses prochaines productions commencent à prendre de l'épaisseur. C'est en tout cas tout ce que je lui souhaite.
Que cette petite déception ne m'empêche pas bien entendu de remercier Babelio, les Éditions Plon en général et Mélanie en particulier. Toujours intéressant de découvrir un·e nouvel·le auteur·e, parfois le rendez-vous est manqué. Pas grave, c'est le jeu.
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Le roman se lit sans déplaisir et assez facilement. L'héroïne, Rachel, est attachante, et on suit son histoire après un massacre dans un restaurant, dont elle a été la seule survivante. Au hasard de sa "seconde vie", plusieurs personnes vont croiser son chemin et c'est ainsi que de nouvelles tranches de vie sont ajoutées à l'histoire.
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