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Critique de ecceom


Pour prendre l'histoire par le bon bout

Alors que nombre de décisions historiques ont pourtant été prises pour masquer une pulsion d'ordre sexuelle, le sexe en lui-même est rarement abordé en tant que sujet historique.
Ce petit ouvrage vient combler le manque.

Il existait déjà une version en couleurs de cet ouvrage, voici la version à peine colorisée que pour ma part, je préfère la trouvant plus lisible et d'un format plus pratique.

Philippe Brenot anthropologue et sexologue nous fait parcourir chronologiquement l'Histoire vue sous la ceinture, tandis que Laetitia Coryn la met en images dans un style se rapprochant certes beaucoup du croquis, mais très expressif et vivant.
Est-il besoin d'ajouter que l'humour est omniprésent et permet de rendre le propos moins choquant pour certains yeux, tout en n'hésitant pas à appeler un chat, une chatte.
Depuis la perte de l'os pénien chez l'homme des cavernes jusqu'à une vision de demain, les auteurs exposent la place du sexe à travers les âges, avec les périodes de relâchement et de tensions, souvent liées à la religion et à la prédominance d'un sexe sur l'autre.

Ma seule réserve tient à quelques affirmations un peu péremptoires concernant des faits pourtant loin d'être avérés.
Un exemple pour la seule Cléopâtre. Si l'auteur prend soin de parler de rumeur à propos de son sex-toy bourdonnant (car rempli d'abeilles -une histoire dont beaucoup on fait leur miel), il affirme qu'elle était appelée "Cheilon", soit "grosses lèvres", car elle prodiguait des gâteries à une centaine de ses gardes (Cheilon, mais c'hest bon ?).

Or, comme on sait, L Histoire est écrite par les vainqueurs et donc souvent, par les hommes.
Cléopâtre qui était une reine exceptionnelle ne pouvait que déplaire aux Romains ennemis de Jules César et de Marc-Antoine et la calomnier devenait un acte politique de lèche-culte. Aussi, pour plaire à Auguste, le vainqueur de Cléopâtre à la bataille d'Actium, les courtisans de l'époque s'en sont donné à coeur-joie pour dévaloriser la dame qui avait mis deux puissants romains à genoux (comme quoi...)

Mythe au c.l disait la baronne.

Donc une étoile en moins car curieusement, ce genre de foutaises alimente ce que le livre dénonce, à savoir le sexe comme un instrument de domination masculine.
Comme quoi, tout est dans tout.
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