Brigade mondaine, tome 196 : Les Biches de Rambouillet

Quand on est riche et puissant, c’est fou ce que les lois peuvent devenir accommodantes.

La fête de ce soir avait été organisée à l’intention des habitués de « l’autre » réseau. Autrement dit, les vrais gros clients. Les plus riches, et les plus puissants. Ceux pour qui les fournisseurs de l’Est puisaient dans les réserves de chair très fraîche de leurs territoires livrés à la guerre…

S’ils ont des gens partout, ça veut tout simplement dire que cette organisation est énorme. Qu’elle a des ramifications à tous les niveaux, dans tous les milieux. Et sûrement au niveau politique le plus élevé.

Comme tout vrai connaisseur, il savait qu’on n’écrase pas un cigare, mais qu’on le laisse s’éteindre tout seul dans son cendrier.

Sachez que nos clients sont des hommes d’expérience, qu’ils en ont vu d’autres, et qu’ils sont exigeants. Mon rôle est de leur trouver des filles capables de ne pas les décevoir. Et même de les surprendre. Maintenant, conclut-elle de sa voix un peu traînante, si l’une d’entre vous veut renoncer, il est encore temps. Après, il sera trop tard.

L’inconvénient, c’était que les petites-filles en question étaient beaucoup moins sensibles à ses charmes que toutes les femmes adultes qu’il connaissait. Pour la plupart d’entre elles, il n’était qu’un « vieux », point final.