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Critique de Malahide75


Pour des raisons qui se perdent dans la nuit des temps, la population de Stratos a évolué vers une société matriarcale, où les femmes limitent le nombre d'hommes en se reproduisant par clonage. Mais, rarement, des grossesses « naturelles » ont lieu, donnant naissance, l'été, à des enfants, les vars, qui au contraire des enfants nées en hiver, ont un père et des caractéristiques uniques.
Bien que jumelles, Maïa et Leie sont des enfants d'été et à ce titre elles doivent, passés leurs cinq étés, quitter leur clan et tenter de fonder, dans le vaste monde, le leur.
Pleines de projets et rassurées par la présence de leur alter ego, les deux soeurs partent confiantes à l'assaut de leur destin, sans imaginer que leurs pas vont les amener à découvrir de sombres secrets, propres à les mettre en danger de mort et si importants que leur révélation pourrait faire vaciller la planète entière.
Astrophysicien, David Brin est connu pour ses romans de hard science et sa propension à offrir aux lecteurs des romans plutôt... gros. Si « La Jeune fille et les clones » affiche bien ses 640 pages au compteur, ce n'est pas à proprement parler un livre de hard science et l'auteur a pris un malin plaisir à surprendre ses lecteurs habituels et à oeuvrer dans une thématique plus légère.
Space opera, considérations féminines, récit du point de vue d'une narratrice... Nous sommes à deux doigts d'évoquer le féminisme, Marion Zimmer Bradley et la chick-lit... Maintenant que c'est chose faite, nous pouvons nuancer notre propos, car si effectivement ce roman est nettement « girly », il reste néanmoins un très bon roman de SF.
Alliant épopée romanesque et réflexions socio-économiques, Brin détaille la planète dans dons son ensemble, son histoire, sa religion, les raisons de son évolution vers ce type de société, utilisant à propos le regard extérieur de la navette terrienne venue en reconnaissance pour compléter les informations glanées par Maïa.
Tant et si bien que chapitre après chapitre, les 640 pages défilent à toute vitesse, pris que nous sommes dans les aventures de Maïa et de ses comparses, riches en surprises et en rebondissements.
Et si, oui, le propos est clairement féminin, ce n'est pas pour taper à bras raccourcis sur la gente masculine. Au contraire, même, car les hommes y sont dépeints avec profondeur et font un pendant équilibré avec l'hystérie de certaines héroïnes !
L'auteur a très bien su montrer les difficultés/incohérences d'une société gérée par les femmes, sans pour autant tomber dans des images d'Épinal grotesques.
Sa lecture de l'inégalité des sexes est fine et incite à quelques réflexions sur notre propre époque.
Si « La Jeune fille et les clones » n'est pas un livre essentiel, il réussit parfaitement sa mission de divertissement, ce qui est déjà très bien.
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