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La jeune fille et les clones .
C'est vraiment texte que le lecteur habite et c'est aussi un texte qui tient réellement compagnie à son lecteur .
Un livre univers en dehors des sentiers battus ...

Sur Stratos des dissidentes créent une société matriarchique ...
Pour se faire elles ont recours à des bouleversements génétiques d'ampleur phénoménale.

Chaque chapitre du roman est ponctué par un extrait des réflexions de lysos la fondatrice ou bien par un extrait de celui du journal de bord de l'envoyé du phylum humain . Grâce à ces têtes de chapitre soignées le lecteur explore les fondements qui ont présidés à la création de cette nouvelle humanité tout en se confrontant à ses réalités présentes et ses perspectives d'évolutions ...

Ce texte n'est pas un roman féministe parmi tant d'autres ...
L'auteur créé un monde et une civilisation excessivement réaliste et fouillée .

C'est un roman initiatique très bien construit.
Le lecteur découvre l'univers en même temps que le personnage principal et par son vécu de chaque instant . Les problématiques de ce monde sont solidement incarnées dans ce riche récit , haut en couleur ..

Je conseil de lire la postface avant de découvrir le roman , cela ne sera pas inutile pour situer l'arrière-plan du texte relevant des sciences du vivant sur lesquelles repose ce livre. L'auteur mobilise avec brio les possibilités de reproduction des organismes vivants et il crée une véritable sous-espèce humaine (terme non péjoratif) .

Une planète délicieusement dépaysantes avec des trouvailles extraordinaire (le givre de gloire par exemple)...
Le tempo est très soutenu et on vole de rebondissements en rebondissement ...

Cependant : il faut avoir le goût des romans assez longs pour bien en profiter car c'est un texte long s'il en est .
Pas une once de caricature facile, un texte modéré et universel par sa propension à ne pas juger et à respecter les gens quels qu'ils soient .

Les sociétés les plus figées changent car c'est dans l'ordre des choses et l'utopie n'existe pas...
C'est de l'ethno-SF de haut vol et une réussite totale ...

Un " détail " : ce roman est une réussite absolue du point de vue du style .
On ressent quand même une certaine frustration à quitter tout ce petit monde à la fin du roman.
réédition chez Milady : Saison de gloire .
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Un planet-opera féministe, initiatique et orienté SF biologique de très grande qualité, mais avec quelques défauts le privant du statut de chef-d'oeuvre

Saison de gloire est une réédition du roman La jeune fille et les clones de David Brin, dont le nouveau titre est beaucoup plus conforme à celui de la VO (Glory Season).

Son aspect féministe d'une grande justesse (qui évite clichés et caricatures), ses interrogations sur les relations entre hommes et femmes (et la place des uns et des autres dans la société), sur les sociétés matriarcales et patriarcales, font de ce roman très profond un must-read de la SF « intelligente » (même si je n'aime pas cet adjectif, que je trouve péjoratif). Son aspect Planet Opera, son utilisation de la génétique (poussée bien que sans atteindre le niveau -pouvant refroidir certains lecteurs- de la Hard-SF), la grande qualité de son aspect initiatique achèvent d'en faire une oeuvre totalement recommandable, surtout pour celui qui recherche un roman qui concilie fond et rythme trépidant d'une aventure qui laisse une large place à l'émerveillement. Pourtant, ce livre, s'il frôle le statut de chef-d'oeuvre, ne l'atteint cependant pas, en raison de maladresses concernant principalement le comportement de l'héroïne et sa place dans l'univers, une multiplication des rebondissements / Deus ex Machina mal gérée (et du nombre de fois où Maïa est enlevée et emprisonnée), ainsi que son côté « à seize ans je sais tout mieux que tout le monde » qui est franchement lourdingue.

Personnellement, je le place pourtant très haut dans mon panthéon personnel de la SF orientée biologie, du Planet Opera, et de la SF féministe (même si, ici, écrite par un homme) ayant une forte atmosphère d'Ursula le Guin mâtinée d'Isaac Asimov.

Vous trouverez la version complète de cette critique sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Planète de Stratos : on découvre progressivement une société qui s'est développée grâce à quelques femmes, les Fondatrices, et notamment Lysos, dont on lit les pensées retranscrites entre les chapitres du récit.
Cela nous aide à comprendre l'organisation assez surprenante de ces femmes : elles se reproduisent par clonage quasi exclusivement, les hommes ne servant qu'à "enclencher" le processus. Ils ont d'ailleurs été modifiés génétiquement pour n'être en rut qu'à l'été, modification visant à réduire la violence faite aux femmes. Chaque clan a une occupation précise (musiciennes, chasseuses, mécaniciennes, ...)
Les seules nées "naturellement" en été, les vars, sont considérées comme inférieures et n'ont que peu de perspectives d'ascension sociale.
Il s'agit d'une société pastorale : la science est certes nécessaire mais sa part dans le quotidien est réduite au maximum, afin de ne pas nuire à la nature.
Des groupes s'opposent toutefois à cette stabilité : les Perkinistes (d'après Charlotte Perkins Gilman, l'auteure de Herland - une utopie séparationniste) qui aimeraient éradiquer le hommes totalement en ayant recours à l'autoclonage systématiquement ou les rades qui recherchent une reconnaissance sociale pour les vars, plus de pouvoir pour les hommes.
Et au milieu de tout cela, un étranger, "l'itinérant", ambassadeur de la terre, débarque : un homme!
Paranoïa et politique se mélangent et il se fait enlever. On suit alors deux jumelles Maïa et Leie qui se retrouvent mêlées à tout cela malgré elles.
Petite remarque sur la création géniale qu'est le Jeu de la Vie : un jeu de pions "qui simulait les écosystèmes vivants : dans la nature, quand une espèce animale ou végétale croissait trop vite, elle ne tardait pas à dépérir. Il en allait de même si les individus se raréfiaient exagérément. la vie prospère dans la modération, tel était le message du jeu."
Bref j'ai toujours un peu de mal avec la science-fiction (hard ici puisque l'auteur a une solide formation scientifique) mais je me soigne et ce roman est un très bon médicament!
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Une civilisation matriarcale, où la position dominante est tenue par les grandes familles de clones. Les hommes sont dociles la plus du temps sauf quelques mois d'été. Les vars (humaines non clonées, nées en été) sont au bas de la hiérarchie.
Maia et sa soeur décident de quitter leur ville trop sage et trop étouffante et de partir à l'aventure en s'embarquant comme mousses et femmes à tout faire sur un bateau.
Il s'en suit une longue suite d'aventures pour Maia, véritable parcours initiatique. Je n'ai révélerai pas plus pour laisser au lecteur le soin de suivre Maia pas à pas.
Cela donne un très bon roman bien construit avec un tempo vif et des trouvailles bien choisies, l'Itinérant par exemple permet d'offrir un autre point de vue sur ce monde féminin.
Une lecture que je recommande.
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Je continue de compléter mes "David Brin". Je ne parlerai pas (encore) de Marée stellaire ou du Peuple d'argile que j'ai lu il y a déjà quelques temps mais de Saison de gloire.

On le sait, David Brin fait partie des auteurs qui à partir de quelques hypothèses de base, fabrique un univers en explorant toutes les conséquences de ses suppositions. Cette fois-ci il s'attaque au matriarcat et au clonage à partir de l'observation de... lézards femelles o_O

Sur Stratos, planète isolée des autres mondes humains, les fondatrices ont rendu vivante leur utopie d'un matriarcat pastoral basé sur le clonage. A partir de cette situation, David Brin tire un société étrange et attachante aux rôles inversés. Comme toujours il y a de l'aventure à l'américaine (un peu 80s). On pardonne quelques longueurs car le monde est fascinant (notamment les clans des matriarches clones, les hommes considérés comme une espèce à part et la trouvaille géniale des vars). David Brin a su utiliser les clones d'une manière unique (sans mauvais jeu de mots) et quitter une vision angoissante classique (parfois très réussie comme dans Reproduction interdite de Jean-Michel Truong). La postface est très intéressante à ce titre.

Bref je ne regrette pas et je vous le conseille :)
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Pour des raisons qui se perdent dans la nuit des temps, la population de Stratos a évolué vers une société matriarcale, où les femmes limitent le nombre d'hommes en se reproduisant par clonage. Mais, rarement, des grossesses « naturelles » ont lieu, donnant naissance, l'été, à des enfants, les vars, qui au contraire des enfants nées en hiver, ont un père et des caractéristiques uniques.
Bien que jumelles, Maïa et Leie sont des enfants d'été et à ce titre elles doivent, passés leurs cinq étés, quitter leur clan et tenter de fonder, dans le vaste monde, le leur.
Pleines de projets et rassurées par la présence de leur alter ego, les deux soeurs partent confiantes à l'assaut de leur destin, sans imaginer que leurs pas vont les amener à découvrir de sombres secrets, propres à les mettre en danger de mort et si importants que leur révélation pourrait faire vaciller la planète entière.
Astrophysicien, David Brin est connu pour ses romans de hard science et sa propension à offrir aux lecteurs des romans plutôt... gros. Si « La Jeune fille et les clones » affiche bien ses 640 pages au compteur, ce n'est pas à proprement parler un livre de hard science et l'auteur a pris un malin plaisir à surprendre ses lecteurs habituels et à oeuvrer dans une thématique plus légère.
Space opera, considérations féminines, récit du point de vue d'une narratrice... Nous sommes à deux doigts d'évoquer le féminisme, Marion Zimmer Bradley et la chick-lit... Maintenant que c'est chose faite, nous pouvons nuancer notre propos, car si effectivement ce roman est nettement « girly », il reste néanmoins un très bon roman de SF.
Alliant épopée romanesque et réflexions socio-économiques, Brin détaille la planète dans dons son ensemble, son histoire, sa religion, les raisons de son évolution vers ce type de société, utilisant à propos le regard extérieur de la navette terrienne venue en reconnaissance pour compléter les informations glanées par Maïa.
Tant et si bien que chapitre après chapitre, les 640 pages défilent à toute vitesse, pris que nous sommes dans les aventures de Maïa et de ses comparses, riches en surprises et en rebondissements.
Et si, oui, le propos est clairement féminin, ce n'est pas pour taper à bras raccourcis sur la gente masculine. Au contraire, même, car les hommes y sont dépeints avec profondeur et font un pendant équilibré avec l'hystérie de certaines héroïnes !
L'auteur a très bien su montrer les difficultés/incohérences d'une société gérée par les femmes, sans pour autant tomber dans des images d'Épinal grotesques.
Sa lecture de l'inégalité des sexes est fine et incite à quelques réflexions sur notre propre époque.
Si « La Jeune fille et les clones » n'est pas un livre essentiel, il réussit parfaitement sa mission de divertissement, ce qui est déjà très bien.
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lu il y a bien 10 ans, ce livre ne laisse pas neutre.
Je ne me souviens pas d'une écriture brillante, d'un scénario époustouflant.
Par contre, un monde hors norme
Un monde que j'avais jamais vu décrit ailleurs ni rien d'approchant.

Nous suivons les aventures de Maïa et Leie.
Maïa et Leie sont deux, car elles sont jumelles.
C'est un avantage énorme dans cette société où les vars (enfants issus du brassage génétique entre un homme et une femme) doivent trouver leur niche écologique où elles pourront faire valoir leur talents spécifiques, se développer et faire essentiellement des clones (et quelques vars de temps en temps).
Un monde où l'individu est assimilé à son ADN, où on cherche le meilleur pour soi, c'est à dire pour ses futurs clones.
Un monde de femmes où les hommes (pauvres ères qui n'auront jamais de clones ! ) sont relégués sur les bateaux, avec des interactions très codifiées.
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Une fois de plus Bragelonne met le paquet sur une belle couverture qui aguiche mais qui au final ne retranscrit pas vraiment l'histoire. On s'attend à une histoire de jumelle aux sens propre avec des navires volants sillonnant le ciel. Les illustrateurs de cette maison d'édition feraient mieux de lire au moins une fois le livre avant de pondre une couverture. Ce qui m'énerve aussi avec cette maison d'édition c'est qu'elle essaye toujours de faire croire qu'elle édite ce livre en primeur alors qu'ils ont juste changé le titre. Hormis ce petit coup de gueule ce livre est un vrai régale. Presque un sans faute pour ce Space-opéra bien rythmé. On est loin de Asaro ou Hamilton, mais ce livre sait sortir son épingle du jeu. Certains passages tirent en longueurs mais mis à part ça c'est plutôt bien écrit. Ce roman montre comment le monde partirait en sucette si les femmes seraient au pouvoir. Et je pense que David Brin ne passe pas à côté de son sujet, il est pertinent et est un fin analyste de la condition humaine. Les féministes en prennent un sérieux coup dans ce roman, mais encore une fois c'est amené de manière très intelligente. Tantôt reposant sur l'action puis sur la réflexion, ce roman est une vraie petite perle de génie. le seul point négatif dans ce roman c'est le jeu de vie qui revient continuellement dans le livre. Pourquoi David Brin s'échine à toujours vouloir mettre des ordinateurs dans ces romans. Hormis cette fausse note cet histoire est une réussite littéraire pour moi.
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