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Critique de boubili


Quelle claque !

Joseph Malan, un noir sud-africain, est emprisonné pour avoir tué Jessica la femme, blanche, qu'il aimait. Il écrit alors son journal pour raconter comment cela a pu arriver. Mais pour comprendre, il raconte depuis le commencement, à savoir l'histoire de son plus ancien ancêtre connu, des esclaves. Joseph déroule alors son arbre généalogique, une histoire de l'humiliation des noirs, avec en filigrane l'histoire de l'Afrique du Sud, l'esclavage, la guerre des Boers, etc.

Joseph grandit dans une ferme avec sa ferme, réveillé tous les matins par le Baas, le maitre, avec l'ancienne cloche aux esclaves. Il raconte comment il a eu accès à une éducation et comment sa passion pour le théâtre lui est venu. le théâtre va devenir sa manière de lutter, en adaptant les textes classiques pour les adapter à la situation de son pays.

La question de l'engagement est aussi posée, comment s'engager pour une cause ? Quelle est la place de la culture dans les révolutions ?

Ce roman est incroyablement fort, surtout lorsqu'on repense au contexte. Ce livre a été écrit au début des années 70 par André Brink, un Afrikaner, banc donc. Censuré pour pornographie car il y a des scènes de sexe (entre un noir et une blanche qui plus est), Au plus noir de la nuit est surtout un vibrant plaidoyer contre l'apartheid, pour la considération de l'autre en tant qu'humain. Humiliations quotidiennes, harcèlement, torture, tout est là dans ce livre et tout va me marquer pendant longtemps. Ce ne fut pas une lecture facile, j'ai eu la nausée, j'ai été choquée (ce n'est pas si vieux !) mais ça vaut vraiment le coup.
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