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" Au plus noir de la nuit" est un roman de l 'écrivain et du militant avec qui on peut citer d 'autres intellectuels comme
Breyten Breytenbach et Alan Paton auteur du célèbre roman
"Pleure ,ô pays bien aimé" ." Au plus noir de la nuit"est un roman que j 'ai lu moult fois et à chaque fois je découvre une autre facette de ce cancer qu 'est l 'apartheid qui considère les populations sous sa soumission comme des infra-humains ! Ces intellectuels ont milité chacun à sa façon contre ce système colonial inhumain .
Da ce roman , il s 'agit de l 'amour entre Joseph Malan et Jessica . Malan à le malheur d 'être Noir et sa dulcinée jessica est une blanche .Cela déplaît aux racistes sud-africains .Joseph est un acteur de théâtre .Dans cet ignoble système on va monter une cabale autour de cet artiste : on va l 'accuser du meurtre de Jessica . On va l 'emprisonner , le torturer et le condamner à la peine capitale .
C 'est au cours de son emprisonnement que Joseph va revenir sur ce que fut sa vie et celle des siens : peines ,exploitations , viols , massacres avec sang froid et toutes les ignobles agressions et actions , humiliantes , inhumaines et criminelles actions .
Telle fut la vie de l 'artiste Joseph Malan .La vie de tous ses concitoyens fut dramatique , injuste et humaine .
André Brink était un ami de l 'icone Africaine Nelson Mandela .
Un grand et beau roman dont je me souviendrais bien longtemps .


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Un roman qui va marquer la lectrice que je suis, un grand roman sur l'apartheid qui a été interdit à sa sortie pourquoi ? Pour cause de pornographie. Et pourtant c'est un grand roman d'amour entre Malan et Jessica, le problème leur couleur de peau, lui est noir et elle blanche.
Malan jeune acteur est accusé du meurtre de Jessica et c'est depuis sa cellule qu'il nous conte l'histoire de sa vie, de son peuple.
Un roman poignant, des scènes difficiles à lire de par leur violence, la difficulté d'être comédien, de monter des pièces de théâtre, car le théâtre est très présent dans ce roman, certainement un des plus grand roman que j'ai lu sur l'apartheid.


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Joseph Malan est en prison pour meurtre.
Il est accusé d'avoir assassiné la femme qu'il aime, Jessica.
Qui plus est, il est noir, Jessica était blanche et nous sommes en Afrique du Sud au temps de l'apartheid.
C'est de sa cellule, après avoir été torturé et attendant sa condamnation à mort, que Joseph nous raconte sa vie et celle de ses ancêtres.

Mon avis :

J'ai d'abord eu du mal à entrer dans ce roman et je me l'explique difficilement car finalement j'ai vraiment adoré cette lecture.
On est vraiment happé par le contexte, André Brink réussit à merveille à nous imprégner de l'atmosphère sud-africaine malgré le peu de descriptions de paysages. Il y en a mais j'aurais souhaité plus. Bon … ceci dit, j'ai compensé avec internet mais difficile de retrouver des photos d'époque.
En dehors de la simple description du décor, la vie quotidienne et la ségrégation vécue par la communauté noire sont extrêmement bien traitées.
Tout d'abord, Joseph retrace pour nous l'histoire de sa famille, une famille d'esclaves au service de maîtres blancs avec toutes les brimades, les humiliations que cette situation sous-entend. C'est peut-être cette accumulation de malheurs et de souffrance qui m'a gênée au début ainsi que les amours entre les ancêtres noirs de Joseph avec des blanches. J'ai ressenti ça comme étant exagéré. Je reconnais que mon avis est complètement subjectif mais l'histoire se répétait tellement que j'avais du mal à y croire.
Mais une fois passé ce passage de la généalogie, Joseph revient ensuite à sa vie propre. Il a grandi comme esclave au service du propriétaire blanc d'une ferme. Ce même propriétaire a fait la seconde guerre mondiale avec le père de Joseph mort dans un camp nazi. le fermier, se sentant redevable envers le petit Joseph qu'il a privé de son père, lui donne les moyens d'intégrer une école et de profiter d'une solide éducation.
Joseph est très bon élève et se découvre une passion pour le théâtre.
Et c'est à travers sa passion qu'il va mener son combat contre le régime politique sud-africain.
On trouve donc de nombreuses références à des pièces de théâtre. Heureusement pour les incultes en la matière comme moi, leur contenu est légèrement explicité ce qui ne rend pas la compréhension trop difficile mais je l'ai senti comme un handicap quand même. Car Joseph adapte des pièces au contexte de son pays avec pour objectif de faire passer un message. Son intention est de réveiller les consciences.
Bien sûr, les activités théâtrales de Joseph et sa troupe sont vues d'un très mauvais oeil et tout est mis en place pour leur mettre des bâtons dans les roues.
Bref, on enrage, on peste et on pleure d'horreur à la lecture des passages où Joseph est torturé.
La quatrième de couverture qualifie ce roman de « terrible roman d'amour », amour interdit entre Joseph et Jessica contraints de s'aimer en cachette. Mais c'est bien plus qu'un simple roman d'amour, c'est un véritable plaidoyer contre la bêtise humaine, la lâcheté et l'intolérance.
Outre la présence de références littéraires, on y trouve également de véritables réflexions philosophiques sur toutes sortes de sujet, sur la liberté, sur l'amour, sur le sens de la vie, sur l'utilité et les modalités de la lutte sociale mais aussi un contexte historique très présent. Les guerres des Boers sont mentionnées, le scandaleux massacre de Sharpeville également. Les amateurs d'Histoire se régaleront, j'encourage les curieux et ceux qui comme moi ont des lacunes sur l'Histoire de l'Afrique du Sud à se documenter en parallèle de leur lecture.
L'idylle avec Jessica sert de fil rouge et ne devient sujet essentiel qu'à la toute fin du roman. L'histoire d'amour ne sert finalement qu'à mettre en valeur, par opposition des sentiments, la dénonciation de thèmes plus durs que sont le rejet de la différence, la répression et la brutalité policières, la couardise et la méchanceté des gens.
En conclusion, une lecture non seulement magnifique mais aussi très enrichissante au style agréable. Au plus noir de la nuit avait été censuré à l'époque de sa parution, André Brink faisant partie de l'intelligentsia afrikaner engagée dans la dénonciation du système d'apartheid.
Je vous conseille donc vraiment ce livre.



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Quelle claque !

Joseph Malan, un noir sud-africain, est emprisonné pour avoir tué Jessica la femme, blanche, qu'il aimait. Il écrit alors son journal pour raconter comment cela a pu arriver. Mais pour comprendre, il raconte depuis le commencement, à savoir l'histoire de son plus ancien ancêtre connu, des esclaves. Joseph déroule alors son arbre généalogique, une histoire de l'humiliation des noirs, avec en filigrane l'histoire de l'Afrique du Sud, l'esclavage, la guerre des Boers, etc.

Joseph grandit dans une ferme avec sa ferme, réveillé tous les matins par le Baas, le maitre, avec l'ancienne cloche aux esclaves. Il raconte comment il a eu accès à une éducation et comment sa passion pour le théâtre lui est venu. le théâtre va devenir sa manière de lutter, en adaptant les textes classiques pour les adapter à la situation de son pays.

La question de l'engagement est aussi posée, comment s'engager pour une cause ? Quelle est la place de la culture dans les révolutions ?

Ce roman est incroyablement fort, surtout lorsqu'on repense au contexte. Ce livre a été écrit au début des années 70 par André Brink, un Afrikaner, banc donc. Censuré pour pornographie car il y a des scènes de sexe (entre un noir et une blanche qui plus est), Au plus noir de la nuit est surtout un vibrant plaidoyer contre l'apartheid, pour la considération de l'autre en tant qu'humain. Humiliations quotidiennes, harcèlement, torture, tout est là dans ce livre et tout va me marquer pendant longtemps. Ce ne fut pas une lecture facile, j'ai eu la nausée, j'ai été choquée (ce n'est pas si vieux !) mais ça vaut vraiment le coup.
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On reconnaît les livres importants dès les premières lignes.
Et aussitôt le livre refermé, la sensation qu'il procure, particulière, devient consciente.
Au plus noir de la nuit (Kennis van die aand) prenait la poussière depuis de longues années dans ma bibliothèque. Un volume un peu pâli et jauni par le temps. Il témoignait, parmi d'autres livres, d'une passion de quelques années, à l'âge où la révolte est nécessaire, pour le destin de l'Afrique du Sud. Je ne crois pas l'avoir lu d'ailleurs.
Et puis, une série d'entretiens à la radio avec André Brink diffusée au moment de sa mort (« A voix nue » sur France Culture, car il faut la citer) m'a ramené à ce moment, d'une façon très différente. D'abord en lisant récemment son recueil de mémoires « Mes bifurcations », que je conseille chaleureusement. UN livre très éclairant sur le parcours d'André Brink et ce qui l'a fait romancier. Et surtout explique le coeur de l'histoire contemporaine de l'Afrique du Sud. Il y revient longuement sur ce qui l'a conduit à devenir romancier, et comment Kennis van die aand est né. Ce roman cristallise un moment, une rupture, une transgression : un afrikaner qui franchit la ligne – politique et religieuse - de sa propre communauté. Au plus noir de la nuit fut interdit par la censure pour avoir décrit des relations entre une femme blanche et un homme noir, et pour avoir offensé Dieu. A partir de ce moment, la littérature de langue afrikaans se transforme, et Brink en est l'un des leaders. La censure le pousse aussi à traduire lui-même ses romans en anglais, et ainsi franchir les frontières.
L'histoire de Joseph Malan embraque une partie de l'histoire du pays, même s'il dit qu'il n'est pas façonné par l'histoire, mais par ses propres choix. Elle est aussi celle de Brink, sa relation au théâtre, ses tentatives pour faire un théâtre utile au débat de la société sud-africaine, et ses désillusions. Brink est aussi dans Richard, l'écrivain désabusé, confronté à ses contradictions sociales. La livre aura aussi marqué par ses descriptions des méthodes policières, mais l'essentiel n'est pas là.
Je le lis aujourd'hui, non plus seulement comme un témoignage vivant de l'Afrique du Sud sous l'apartheid, mais comme le parcours d'un artiste qui lutte, entre ses convictions d'artiste, ses engagements, les difficultés à porter son message d'artiste. A quoi sert le théâtre ? A quoi sert la culture ? Quel est le rôle des artistes ?
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Avec ce livre je découvre l'Afrique du Sud et sa littérature.Je découvre André Brinks. Ecrivain blanc, sud-africain, censuré dans son pays quasi-automatiquement pour son combat permanent contre l'apartheid.J'ai aimé ce livre. J'ai aimé les 2 histoires en parrallèle: celle de la famille de Malan, histoire tragique génération après génération, et celle de cette histoire d'amour interdite.On vit aujourd'hui, en France, dans un environnement où la question de la couleur de peau est secondaire. le racisme existe toujours. Mais pour beaucoup de personnes, pour beaucoup de jeunes, en tout cas pour beaucoup de gens autour de moi, elle n'est plus un critère en soi dans la vie sociale.On se fréquente, on oublie même qu'on a cette différence.Et là j'ai enchainé plusieurs livres où cette différence est centrale parfois tragique.C'est comme revenir en arrière. Quand maman nous demandait en parlant de nos camarades de classes s'ils étaient, malgaches, indiens, français, blancs, marrons, noirs.... et qu'on en savait rien!
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Bonne lecture malheureusement bien d'actualité.
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LE roman le plus vertigineux d"André Brink.
Ce livre est une épopée qui s'enfonce dans les entrailles de l'Histoire de l'apartheid, des destins symboliques.
ENORME !
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L'a- t-il fait ? Qu'importe elle est morte. Et puis cela n'est que l'épilogue de la faute originelle. Être noir et avoir aimé une blanche. Chasse gardée. On ne badine pas avec çà en Afrique du Sud. Qui est le plus coupable, celui qui a eu l'outrecuidance ou celle qui s'est compromise? Il attend la mort, il écrit, pour ces ancêtres qui l'ont précédé dans la longue vallée de l'arme, coupable d'exister, de se trouver au mauvais moment, au mauvais endroit, sur le chemin d'un boer, ou pire d'avoir voulû s'élever, ne serais-ce que pour poussez la complainte de tous les persécutés.

Au plus noir de la nuit, à subit l'oukaze de la censure de l'establishment de l'apartheid pour pornographie. Reste à savoir si cela visait les scènes sexuellement explicite certes, ou si les limites de la décence avait été franchies dans le simple fait de raconter la passion d'un homme de couleur et d'une femme blanche. En 1973, écrire un tel livre en afrikaner, langue de l'opresseur, relevait du trangressif, de l'engagement politique est a été considéré comme tel. Les thématiques ici présentes se retrouvent dans l'ensemble de la création d'André Brink, acteur majeur de l'émancipation des noirs d'Afrique du Sud.
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Un beau roman d'André Brink, qui conforte sa place dans mon coeur de lectrice avec ce second roman que je lis de lui.
On apprend pas mal de chose sur la vie en Afrique du Sud, sur les relations entre les noirs et les blancs et aussi sur le théâtre et la vie dans une troupe.
C'est une histoire assez dur psychologiquement, il a moins de scènes violentes que dans Au delà du silence que j'ai lu précédemment. On se demande comme des gens qui sont nés et vivent dans le même pays peuvent se traiter de façon aussi méprisante et aussi différente. Mais finalement même avec un président noir, l'Afrique du Sud a t elle réellement évolué, lorsque l'on voit comment sont traités les mineurs grévistes...
Quant à l'histoire d'amour entre Joseph et Jessica, j'avoue ne pas avoir été beaucoup touchée, je ne saurai pas dire vraiment pourquoi. Peut être les détails sur leur vie sexuel que j'ai trouvé un peu trop nombreux, je n'irai pas jusqu'à dire que c'était pornographique mais j'ai trouvé que ça gâchait un peu. C'est d'ailleurs la seule chose que je peux reprocher à Brink, comme dans Au delà du silence, il met parfois trop de détails sexuels dans ses livres, je ne suis pas prude mais parfois ça peut gâcher la lecture et l'émotion qui peut s'y trouver.
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