Geneviève Brisac fait la connaissance de sa voisine d'immeuble, qui habite quelques étages au-dessus du sien :
Eugénie Plocki. Celle qui se fait plus communément appeler Jenny aborde l'écrivaine en lui expliquant qu'elle a connu
Charlotte Delbo. A partir de cette confidence, Jenny livre toute sa vie à sa voisine.
Fille d'immigrés juifs polonais, Jenny grandit à Paris et se révèle être une
petite fille douée pour l'école.
Geneviève Brisac raconte ses relations avec ses parents et son petit frère, dont elle est proche. On sent un véritable amour dans cette famille. Son père aime particulièrement partager des discussions politiques avec elle. Jenny est très proche de Monique, une jeune fille de sa classe. Jenny, ses parents et son frère sont raflés le 16 juillet 1942. La police française proposant aux enfants d'être libérés, Monique et Maurice font leurs adieux à leurs parents en deux heures. Ils ne les ont ensuite jamais revus. C'est la mère de Monique qui leur permit de se cacher et de survivre jusqu'à la fin de la guerre. Cette expérience, ainsi que son éducation, fit de Jenny une femme libre, indépendante et une militante.
J'ai été surprise par la capacité de
Geneviève Brisac à synthétiser une vie aussi riche et intense en l'espace de si peu de pages. Son écriture a quelque chose de doux, de profondément respectueux à l'égard de Jenny. Contrairement à
La marche du cavalier, que je venais tout juste de lire, tout est facile et fluide dans ce récit.
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