Dans "
La Belle rouge", deuxième volume d'une trilogie qui a commencé avec "
Alcool", on retrouve les personnages principaux G-Man et Rickey, avec le même plaisir (il faut dire qu'ils sont particulièrement attachants) : passés maîtres dans l'art de s'attirer des galères, ils se retrouvent (plus particulièrement Rickey) cette fois-ci piégés par un ennemi de leur mentor, Lenny Duveteaux, qui veut faire mettre celui-ci sous les barreaux.
Autant le dire tout de suite : avec
La Belle rouge (c'était également le cas d'
Alcool), on se trouve dans une littérature de pur divertissement, pas plus pas moins (ce qui est d'autant plus surprenant que cette trilogie se distingue tellement, par son côté accessible et mainstream, de ses premiers ouvrages - je ne suis pas en train d'écrire qu'un auteur n'a pas le droit de prendre des libertés avec ses propres thématiques, c'est juste que je trouve cela tellement surprenant... d'autant plus que
Poppy Z. Brite n'écrit pas ici sous un nom d'emprunt, ce qui se fait assez souvent dans ces cas-là)
Alors certes, ce n'est pas magistralement écrit (loin de là), l'intrigue est cousue de fil blanc et se dénoue en un "happy end" digne des plus grands "soap operas", mais les personnages sont sympas, vivent un jolie relation (qui est ici beaucoup plus développée que dans le précédent opus), il y a un certain rythme et surtout il se laisse dévorer, et comme avec
Alcool, on quitte les personnages avec regret.
Donc, un ouvrage à consommer sans modération !