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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pour la famille anglaise des troupes d'occupation, qui s'installe dans une maison de Hambourg en 1946, "l'Autre", c'est l'Ennemi, c'est l'Allemand honni et vaincu qui doit payer pour les morts, les destructions et les cinq années de conflit laissant l'Europe exsangue.

Partant d'un désir de fraternisation, Les Morgan et les Lubert vont cohabiter dans la maison réquisitionnée de ces derniers, en se supportant, s' insupportant, s'apprivoisant, et mêlant intimement, dans une ambiance plombée, des vies de famille fracassées par la perte et le deuil. Des vies d'hommes et de femmes qui tentent de se retrouver après le traumatisme psychique de la guerre, et de reconstruire un foyer, une harmonie et un avenir professionnel.

En décor de la trame narrative, le contexte historique met en scène une après-guerre rarement décrite, avec les difficultés d'un pays à genoux et en ruine, où les allemands meurent de faim et de froid dans des baraquements, quand les vainqueurs réquisitionnent pour se loger confortablement.
Dans l'année suivant la capitulation, il est interdit de fraterniser avec la population, interdit de l'aider à se nourrir, à se chauffer. le "civil" est de tout façon coupable et mérite son sort, même s'il s'agit de bandes d'enfants des ruines vivant comme des rats.

Les alliés vont détruire les usines, outils de travail et de production, symbole du Reich tout puissant, parfois piller le patrimoine des familles allemandes déplacées et maintenir, par nécessité, un climat de suspicion où les commissions de dénazifications fonctionnent à plein régime, toutes puissantes sur les destins individuels.
Il faudra attendre le plan Marshall de 1947 pour aider les pays d'Europe, dont l'Allemagne, à se reconstruire.

Un livre , construit sur des faits réels, qui se lit avec effroi et intérêt.
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Dans la maison de l'autre est le récit d'une confrontation entre deux anciens ennemis obligés de s'entendre dans la paix. C'est cette dimension historique que j'ai apprécié dans le roman. Parce que c'est plutôt rare de voir aborder les questions de la dénazification, de la reconstruction dans un roman. Les vainqueurs alliés se sont retrouvés à prendre possession de l'Allemagne, avec l'idée d'apprendre la démocratie à n peuple qui en a été privé. J'ai eu l'impression de voir débarquer les alliés dans une colonie où ils devraient faire face à des barbares. Mais certaines attitudes et comportements des alliés peuvent se faire demander qui est véritablement le barbare. Parce que rafler des objets de valeurs chez les Allemands au prétexte qu'ils sont à l'origine de la guerre rabaisse quand même les victorieux alliés champions de la démocratie et défenseur de la civilisation au niveau des nazis qui spoliaient les Juifs. C'est cette opposition entre les deux camps qui ont des préjugés, qui ne se connaissent pas que j'ai apprécié.

Par contre les personnages et leur histoire personnelle, je les ai trouvé trop classiques, bien trop prévisibles. La difficulté de se retrouver des deux époux britanniques, l'un est accaparé par son travail et l'autre est blessée par la perte d'un enfant dans le Blitz; la fille de la maison qui va se rapprocher d'une certaine résistance à l'occupation alliée; un maitre de maison veuf qui va essayer de réduire à néant les préjugés de la nouvelle maitresse de maison, tentative qui va vite prendre un tour sentimental. Pour moi les personnages sont un peu trop superficiels, ils manquent de complexité dans leur psychologie et dans leurs rapports avec les autres. C'est un peu dommage que de tels personnages se retrouvent dans un récit situé dans un contexte historique intéressant.
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22 bonnes critiques sur ce roman. Mais le sujet est grave : la dénazification du peuple allemand sur une période de l'après-guerre 39-45.
Radhian Brook a construit un roman où vont se rencontrer deux familles , l'une britannique, ,l'autre allemande.
La réquisition de la superbe demeure à la lisière de Hambourg, près de l'Elbe dans un quartier miraculeusement épargné des bombardements anglais, appartient au colonel Lubert, architecte dans le civil. Il y vit seul, avec sa fille de 15 ans, la mère de celle-ci ayant été tuée par un bombardement allié.
Le colonel Lewis Morgan, accompagné de son jeune fils Helmut et de son épouse Rachaël qui se remet douloureusement de la perte de son fils aîné Michaël, tué lui par une bombe allemande , sera logé au titre d'occupant vainqueur dans cette somptueuse résidence.
On peut imaginer les relations difficiles entre anciens peuples ennemis.
Néanmoins le Colonel Lewis propose au colonel Lubert de disposer d'une partie de l'immense demeure au premier étage pour son usage personnel.
Dans un paysage où tous les alentours sont en ruines, se faufilent des ombres à la recherche de quelques nourritures ou trafics pour survivre dans le froid glacial . Dans le milieu hostile et malgré les difficultés relationnelles, ces deux couples vont apprendre à se connaître. C'est l'intérêt de ce roman qui peut apporter à chacun une autre façon de voir, de réfléchir lors de circonstances exceptionnelles.
Des informations sur l'après-guerre dans une Allemagne dévastée, jusque là assez peu connues apportent un aperçu sur le travail de reconstruction qu'il reste à faire aussi bien dans les esprits nazifiés que dans l'attitude des vainqueurs.
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Merci à Masse Critique pour l'envoi de ce livre.

Ce roman traite d'une partie de l'histoire assez peu connue et souvent oubliée dans les livres: l'après-guerre chez les Allemands, peuple ennemi.
L'histoire se passe à Hambourg en 1946 où le Colonel Lewis Morgan avec sa femme Rachael et son fils Edmund vient s'installer pour gérer le processus de dénazification. Occupant une superbe maison sur les bords de l'Elbe il permet à son propriétaire et sa fille, les Lubert de rester.

Les personnages sont tous meurtris: décès dans leur famille, fils, mère, mari, ils sont perdus et tentent de retrouver le goût de la vie, dans une époque de totale misère.
D'abord quelque peu hostile les uns envers les autres, ils apprennent à se connaitre, s'apprécier et plus...le réconfort que certains personnages cherchent auprès de leurs proches en vain, c'est étonnamment chez leur "ennemi" qu'ils le trouvent.

Le roman est intéressant, bien écrit, aucun personnage n'est oublié, chacun a une bonne part de l'histoire qui lui est consacrée et leur psychologie est assez détaillée. L'écriture est fluide, cela se lit assez vite.

Ce qui m'a un peu dérangée est le côté "bisounours" parfois de l'histoire: aucun Allemand ne semble avoir été un nazi: j'exagère un peu mais c'est l'impression que cela donne, quasi tous victimes, j'aurais préféré plus de nuances chez ces personnages.




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Très bonne idée de départ, l'occupation de l'Allemagne en 1946 par les vainqueurs afin de rétablir le pays et le dénazifier.
Cette histoire est vue au travers des yeux de Lewis, tommy sympathique qui veut croire coûte que coûte à la réunification des peuples à condition que les vainqueurs pardonnent et aident; de Rachel son épouse qui refuse de sympathiser, son fil est mort sous les bombardements allemands; de Stefan l'architecte allemand dont la maison a été réquisitionnée et qui est resté y vivre grâce à la bienveillance de Lewis et qui veut lui aussi croire en l'avenir et à l'amour et enfin des enfants orphelins qui chapardent et pratiquent le marché noir pour survivre.
Un triste état des lieux intéressant car peu souvent relaté mais l'histoire raconté à travers tous ces bons sentiments, les "images d'Épinal" sur les anglais, les allemands, les russes et les français m'ont agacé à la longue.
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J'ai choisi ce roman pour le sujet que l'on n'évoque pas souvent et dont je ne savais pas grand-chose. L'occasion donc d'apprendre un pan d'Histoire, de la fin de la seconde guerre mondiale : la dénazification et l'occupation de l'Allemagne par les alliés.

Le sujet est traité selon les deux points de vue : en l'occurence les Lubert, les "vaincus", chez qui s'installe une famille anglaise, les Morgan. Si l'arrière-plan historique est bien rendu : privations, interdiction de se "fréquenter", ville détruiteet difficulté d'y survivre, j'ai trouvé les personnages très convenus, sans réelle épaisseur, et l'intrigue somme toute assez prévisible, avec la fille allemande nostalgique du régime nazi, le couple qui a du mal à se retrouver après des années de séparation, les liens qui malgré tout se tissent... C'est dommage, parce que le résumé était prometteur.

Cela dit, c'est bien écrit, documenté et ça se lit facilement, mais ce n'est pas un livre addictif, et je suis un peu restée sur ma faim car je n'ai pas senti le Souffle de l'Histoire !!


Lien : http://la-clef-des-mots.e-mo..
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Les romans parlant de l'après-guerre en Allemagne sont plutôt rares, notamment sur cette période de reconstruction où vainqueurs et vaincus ont partagé leur vie quotidienne. On se rend compte que la guerre ne finit pas le jour de l'armistice, et que les idées reçues ont la vie dure : les Allemands sont tous des méchants, les Anglais tous des gentils. Ce livre a l'intelligence de montrer qu'il n'y a pas de manichéisme dans la vraie vie. Une leçon de vie.
Lien : http://therewillbebooks.word..
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S'il y a un sujet récurrent dans la littérature, c'est bien la Seconde Guerre mondiale. Pour ce qui est de la reconstruction en Allemagne, c'est beaucoup moins le cas.
Rhidian Brook s'inspire d'une histoire de famille, avec son grand-père, autrefois soldat, et qui a dû vivre dans la maison d'une famille allemande, alors qu'il participait à l'organisation de la reconstruction des villes détruites par les bombardements alliés.
Ici, nous suivons la même problématique, un officier décidant de ne pas chasser un père et sa fille de leur maison, et choisissant de partager ce même toit avec eux, en y intégrant sa famille, une femme et un fils, le second fils étant mort en Angleterre, suite à des bombardements.
Le sujet de base est enthousiasmant, le contexte historique fait que nous apprenons de nombreuses choses sur l'arrivée des alliés en terre allemande, et tout ce qui est encore à faire pour que ce pays vive de nouveau.
Autant le roman a de l'intérêt d'un point de vue historique, autan es personnages m'ont paru pour la majorité d'entre eux, fades, prévisibles, et sans attrait donnant envie de les suivre dans le moindre de leur geste, de leur sentiment.
Une lecture un peu passive pour moi donc, ce que je regrette, car c'est une histoire qui avait un gros potentiel, et qui était sublimée aussi par une couverture absolument superbe, je ne me lasserai jamais de le dire !
Lien : http://lesquotidiennesdeval...
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Sympathique.
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Je ne lis pas énormément de contemporain mais vendez-moi une histoire se déroulant pendant la seconde guerre mondiale avec une romance en prime et je signe directement.

Je pensais vraiment qu'on suivait une histoire d'amour. Au final, ce n'est qu'un petit élément de l'histoire. Nous suivons différents arcs narratifs en fonction des personnages qui s'entrecroisent plus ou moins. Nous sommes plus sur la reconstitution de ce pays post guerre et des personnages qui évoluent au milieu de tout ça tout en se reconstruisant eux mêmes.

Les personnages sont assez nombreux et on les voit évoluer dans leur monde et petit à petit des liens apparaissent entre les différentes trames de l'histoire. Ce qui est bien, c'est qu'on ressent bien le point de vue de chaque personnage.

Je trouve le rythme assez lent au début et à la fin. La lecture reste assez fluide et donc agréable. Ce n'est pas une mauvaise lecture mais elle ne restera pas dans mes préférées.

A savoir que ce livre a été adapté en film et pour le coup, ce dernier tourne autour de la romance. Des pans de l'histoire ont été retiré ce qui fait que le film ne suit pas vraiment le roman. Cependant, j'ai préféré le film sauf pour la fin qui est bien mieux dans le livre que dans le film.
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