Interview (VO) de l'auteur Rhidian Brook sur son roman The Aftermath (paru en français sous le titre Dans la maison de l'autre)
La douleur vous appartenait en propre, l’avoir en partage ne la diminuait en rien.
Il en était de lui comme du pare-brise de la voiture après l'impact. S'il réussissait à regagner la maison sans que quelqu'un le touche, il éviterait peut-être de se briser tout à fait.
A contecoeur, Lewis se retrouva en train d'expliquer à la tablée comment il en était venu à partager une maison avec une famille allemande. Un long silence réprobateur s'ensuivit. Ce qui, dans un premier temps, avait semblé un geste d'humanité paraissait à présent, presque scandaleux.
L'esprit se souvient de ce que l'âme peut supporter.
Vaut mieux rester dans le noir que d’avoir faim.
- Ils disent qu'il ne faut pas fraterniser avec les Allemands. Qu'est-ce que ça veut dire ?
- Ca veut dire... être aimable. Ca veut dire que nous ne devons pas les fréquenter.
Edmund réfléchit quelques instants.
- Même si c'est quelqu'un qu'on aime bien ?
- Nous n'aurons rien à voir avec eux, Ed. Tu n'auras pas besoin de t'en faire des amis.
« Et, en deux semaines après l’arrivée de sa femme, ils ne s’étaient toujours pas « offert un moment «
Si les hommes avaient consacré autant de temps et d’efforts à faire l’amour qu’à chercher à conquérir le monde, nous aurions évité Dieu sait combien de guerres, j’en suis convaincue.
Elle s'attendait à des mines,à des clotures électriques,à des alarmes et à l'aveuglante lumière des projecteurs,mais rien.Elle pénétrait librement en terre inconnu sans que quiconque l'arrète. C'était aussi facile que cela.
_Je préfère ce baiser-ci à l'autre.
Rachael ouvrit les yeux et reprit conscience de son environnement.
_Cela....fait-il partie d'un plan d'expulsion?demanda l'Allemand.
_C'est ...un baiser qui dit "merci".
_Merci de quoi?
_De m'avoir réveillée.
Il n’était pas à même de comprendre la subtile différence entre les aspirations et les ambitions d’un homme tout juste âgé de quarante ans, encore en pleine forme, et celles d’un homme de bientôt soixante au bord du déclin, il n’avait pas idée de la baisse de vitalité ni des petits maux qui freinent le cours de l’existence. König avait l’occasion de partir en Amérique.