Lecture affection pour
Géraldine Brooks dont c'est mon troisième roman après le mystérieux « Livre d'Hanna » et l'émouvant « La Solitude du Dr March » qu'au passage je conseille aux amateurs de romans historiques très étayés et malgré tout distrayants.
Lecture récréation par la magie des mots de cette écrivaine longtemps correspondante de guerre, qui sait si bien insuffler un esprit romanesque à des situations abominables.
Lecture malédiction que ce
1666, « Annus Mirabilis » où la peste ravage un d'Angleterre village qui n'obtiendra qu'un médiocre dénouement nonobstant un confinement constant.
Lecture distanciation des êtres réclamée par
Michael le
Pasteur, qui pourtant n'est pas de l'institut, secondé par
Anna, mère-courage, mère-veilleuse, notre héroïne dans ce roman aux accents de maintenant.
Lecture bénédiction quand on a compris qu'est étrangère la Main de Dieu à des pandémies transmises par des puces en
1666 et quelques soi-disant pangolins en 2020.
Lecture protection contre la cupidité, la vénalité et l'avidité de quelques-uns dans des situations extrêmes où il est tellement facile de profiter de la naïveté de la majorité.
Lecture transition entre hier et aujourd'hui où quoiqu'il arrive les tragédies seront de ce monde quelques soient les époques, les lieux et les ethnies et bien évidemment chacun aura à les gérer en fonction de sa sensibilité, de son éducation et de ses croyances.
Lecture transformation car hier n'a jamais été comme aujourd'hui et que demain ne sera plus jamais comme hier.