Comment voyager dans les Terres Oubliées

Les arbres semblent pousser autour d'elle, leurs branches s'allonger, s'avancer, de l'eau jaillit de la terre, bouillonnante, une auréole de minuscules champignons blancs comme de l'os sont apparus sur le bout de sa botte...

Je ne peux plus les entendre, je ne peux plus les sentir. Je ne sais pas s'ils me narguent ou s'ils me rappellent auprès d'eux.

En Allemagne, on appelait parfois les lucanes des hausbrenner, brûleurs de maisons, croyant que ces coléoptères transportaient du charbon dans leur mâchoire puissante, attirant la foudre sur les toits, une image qui lui avait toujours beaucoup plu. On disait que les scarabées provoquaient le tonnerre d’un simple battement d’ailes.

Parce que les frontières sont protégées, et il faut toujours dire aux gardiens de frontières que ceux qui les passent n'ont pas peur.

N'était-ce pas le désir de tout le monde ?
Ne pas être oublié. Être davantage qu'une ligne sur un registre, et que la somme totale de votre vie dépasse un peu la force que vous aviez gâchée pour rendre d'autres hommes riches.

On dit que l'on avait tellement pris à la terre qu'elle avait toujours faim. Elle s'était nourrie du sang versé par les empires, et des ossements des animaux et des hommes par eux abandonnés. Elle avait acquis le goût du sang.

Ça ne te fera pas de mal, dit-elle doucement.
- Quoi ?
- Respirer l'air du dehors. Ça ne te blessera pas.
- Ça nous a blessés".[...] "Pendant la dernière traversée.
- Mais tu es toujours là. Inchangée