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Une sorte d'uchronie post-apocalyptique : en 1899, le transsibérien express traverse des terres métamorphosées où vivent des créatures montrueuses. Bien que je trouve que le roman survole plusieurs thèmes sans jamais vraiment les approfondir, ce roman a le mérite d'être très original.
Cependant, si j'ai été profondément happée par Stalker, Pique-nique au bord du chemin des frères Strougatski, Annihilation de Vandermeer ou La Messagère de Wharton, je suis malheureusement passé à côté de cette oeuvre.
Alors pourquoi?
Peut-être étais-je fatiguée?
Ou peut-être mes attentes n'étaient-elles pas comblées à cause de la quatrième de couverture.
Il est vendu comme un Snowpiercer entre Jules Verne et Stephen King. Concernant Stephen King, on oublie : les passages qui auraient pu être horrifiques sont effleurés. Et pour Snowpiercer on oublie également car la lutte des classes est partiellement évoqué lorsque l'eau vient à manquer.
Néanmoins, on s'intéressera à l'intrigue (mais qui peine à venir) et au fond de réflexion : la compagnie qui gère le trassiberien, prêt à tout étouffer ou édulcorer afin de cacher ses failles.
Une curiosité à découvrir.
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Pékin 1899. le Transsibérien Express se met en route pour traverser les Terres Oubliées. Dans ce convoi, les touristes paient leurs places afin d'apercevoir les visions cauchemardesques de ce territoire en proie à des mutations. Vaste étendue où la nature prend vie, se dédouble et se transforme. La dernière traversée s'étant très mal passée, la Compagnie a dû fermer ses portes temporairement.

À bord de ce train, se trouvent plusieurs personnages comme cette femme qui voyage sous une fausse identité en quête de la vérité sur la mort de son père. Il y a cette adolescente prénommée le Rat des rails, née dans le train et qui ne l'a jamais quitté depuis. Enfin, il y a ce naturaliste qui voyage afin de confirmer sa théorie, thèse s'appuyant sur l'idée qu'à l'intérieur de toutes choses existe une lutte pour atteindre une forme plus parfaite. Ces trois personnages seront la clef de voûte de ce voyage, d'autres graviteront à leurs côtés comme des phalènes attirées par la lumière des réverbères.

Ce premier roman oscille entre les genres, distillant des petites touches d'horreur, d'histoire et d'aventure, et ce voyage ne va pas être une partie de rigolade pour les passagers. L'autrice prend le temps de poser les éléments du décor afin d'affiner la personnalité des personnages ainsi que leurs places dans ce microcosme ferroviaire. Mais l'atmosphère du début, bon enfant, va vite dégénérer suite aux nombreux accidents surnaturels qui vont se produire dans les wagons.
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Je déambulais dans ma librairie et je suis tombée sur cette sublime couverture. Alors, j'ai lu le résumé qui convoquait Jules Verne, Stephen King et « le transperceneige ». Franchement, après coup, je me dis que les éditeurs sont quand même des filous parce que « Comment voyager dans les terres oubliées » n'a pas grand-chose à voir avec les références citées en 4ème de couverture. Mais, je leur pardonne parce que ça aurait été dommage de passer à côté de ce jolie roman.

Le roman n'a pas, comme je le disais, grand-chose à voir avec les références citées. D'accord, le récit se déroule dans un XIXème siècle un brin futuriste mais c'est là la seule parenté avec Jules Verne. D'accord, le récit se déroule dans un train mais au-delà du décor aucun point commun avec la géniale bande-dessinée politique de Rochette et Lob. Quant à Stephen King, il est mis à toutes les sauces donc je ne cherche même plus à comprendre. C'est un peu regrettable cette manie des éditeurs de toujours chercher des références sur leurs 4ème de couvertures. Certes, cela peut permettre à des lecteurs de découvrir des oeuvres mais ça peut aussi biaiser leur lecture, j'imagine que certains ont été déçus de ne pas se retrouver à lire ce qu'ils attendaient, et c'est aussi dénier à une oeuvre son identité. Et « comment voyager dans les terres oubliées » a indéniablement une identité propre, une singularité et ce serait réducteur de limiter ce roman à des comparaisons hasardeuses.

Le roman de Sarah Brooks est un heureux mélange des genres. A la fois roman historique un brin uchronique, récit fantastique, thriller tirant parfois vers l'horrifique, « comment voyager dans les terres oubliées » est un pur roman de divertissement, un page-turner qui se lit d'une traite. le roman se lit très vite et très facilement avec une impatience certaine. le roman n'est pas parfait, il y a des défauts mais très mineurs et qui n'entament pas le plaisir de lecture.
Si j'ai regretté que certains personnages ne soient qu'esquissés et auraient mérité d'être approfondis, les protagonistes principaux sont quant à eux très réussis. Tout particulièrement Wei Wei Zhang dont le portrait est fouillé et plutôt fin. Ce personnage, qui a les qualités et les défauts de la jeunesse, est très attachant. Marya est un personnage plutôt attendu mais qui fonctionne bien, tout comme celui de Grey.
L'intrigue est savamment menée, alternant séquences intenses et moments de répit bien dosés. Derrière le récit fantastique, l'auteure aborde des thèmes pas si anodins que cela, comme la peur de ce qui nous est étranger ou la peur du changement. Mais l'évocation de ces sujets est très discrète, se fondant au récit d'aventure, lui apportant de la profondeur mais en gardant l'humilité de chercher avant tout à divertir.
La plus grande qualité du roman de Brooks, c'est son univers. Si l'auteure a fait preuve de quelques faiblesses dans la caractérisation de certains de ses personnages, elle a mis le paquet sur le world-building qui est vraiment formidable. Non seulement, le monde auquel donne vie Brooks est cohérent, original et riche mais en plus il dégage une grande poésie. Certaines descriptions des terres oubliées sont vraiment très belles, enchanteresses et très évocatrices. L'auteure déploie une imagination débordante pour imaginer des paysages inattendus et beaux mis en valeur par une langue à la fois simple et lyrique.

Ne vous laissez pas influencer par la 4ème de couverture, « comment voyager dans les terres oubliées » ne rappelle ni Jules Verne, ni Stephen King, ni « le transperceneige ». J'imagine que si vous tenez ce livre entre vos mains, c'est que vous avez craqué pour sa belle couverture et peut-être que vous vous êtes laissés attraper par l'entourloupe de l'éditeur. Alors, oubliez cette 4ème de couverture, lisez le roman de Brooks libre de tout a priori, de toute attente, vous y découvrirez de bien belles choses, ce roman offre un beau voyage dépaysant, divertissant et séduisant.
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Sarah Brooks nous invite à un voyage singulier, en nous éclairant sur Comment voyager dans les terres oubliées. le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle se révèle particulièrement convaincante.

Toi le lecteur curieux, avide de sensations et à la recherche d'histoires surprenantes, toi qui aimes qu'on brouille les frontières des genres et qu'on ne s'interdise rien, je t'invite à embarquer dans cette aventure.

Retour vers le passé, enfin pas tout à fait… le XIXe siècle, sauf qu'il n'est pas ce qu'il a été. Sa version uchronique est pour le moins étonnante.

On connaît tous le transsibérien, plus de neuf mille kilomètres de rails pour relier Pékin à Moscou. Objet de tous les fantasmes, synonyme d'aventure pour les (riches) voyageurs, cette ligne de chemin de fer est le coeur de ce récit.

Sauf que cette version du passé met en scène ces Terres oubliées entre les deux pays. Des territoires qui ont dû être mis sous une sorte de quarantaine suite à d'étranges mutations. Les deux villes sont protégées de ces contrées par un grand mur, seul le Transsibérien peut circuler, avec ses passagers en vase clos.

Ce postulat va nourrir cette histoire et surtout ses personnages. Un joli paradoxe que de raconter des murs de villes présentés comme infranchissables en abattant ceux des genres littéraires.

Cette histoire fait autant appel au souffle du récit historique qu'à la créativité du fantastique, autant au vent de l'aventure qu'à celui du frisson. Toute la magie de la littérature se trouve incarnée dans ce formidable roman. C'est tout ce que j'aime, tout ce que je recherche.

C'est une littérature des genres qui ne s'interdit rien, surtout pas l'ambition. L'écriture de Sarah Brooks est à la fois imagée et prenante, tout en étant travaillée, pour se mettre au diapason de l'époque. Sa plume est un vrai régal, contribuant au dépaysement et à l'enrichissement.

L'autrice britannique sait prendre son temps au début, pour installer son ambiance et ses protagonistes, éléments indispensables pour créer un vrai lien avec le lecteur.

Car sa panoplie de personnages est à la hauteur, avec des caractères bien marqués. A l'image de cette jeune femme qui voyage incognito pour découvrir les raisons de la mort de son père, ou ce scientifique prêt à tout pour découvrir les Grands Secrets des Terres oubliées, ou encore cet enfant du train né durant un précédent voyage et qui a participé à tous les périples depuis. Et ce ne sont pas les seuls, les personnages secondaires sont tout aussi truculents, et d'une belle humanité.

Mais jamais l'autrice ne tombe dans l'excès, tout est fait avec subtilité. Avec une histoire d‘amitié inaccoutumée, qui donnera tout son sens au récit.

Des rebondissements, vous en aurez, de l'inventivité tout autant. Avec toujours un très grand soin apporté à la narration pour qu'elle vous emporte et vous implique dans l'aventure à l'ambiance old school décalée.

Un pur divertissement, mais qui peut aussi se lire à travers ses lignes, de manière métaphorique. A voir ce train comme un trait d'union entre les peuples, entre les gens. Tel une veine qui permet de circuler, protégé de l'extérieur, mais qui sert aussi de lien. Tel une sorte d'ode au respect de la différence. le final en est une magnifique conclusion.

Décidément, les éditions Sonatine savent découvrir des pépites inclassables. Ce roman épatant est à classer aux côtés de ceux d'un Stuart Turton, par exemple.

Pour comprendre ce train, il faut y embarquer, combattre sa peur de l'inconnu, avec l'esprit en éveil face aux mystères environnants. Et ressentir au plus profond Comment voyager dans les terres oubliées, pour en ressortir transformé. Pour un premier roman, c'est un coup de génie de la part de Sarah Brooks.
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L'imaginaire aime à s'installer là où on ne l'attend pas, et on le retrouve ces dernières années de plus en plus souvent mêlées à des registres plus généralistes voire proto-historique.
C'est pile ce que tente l'Anglaise Sarah Brooks avec son curieux Comment voyager dans les Terres oubliées qui vient de paraître dans l'Hexagone chez Sonatine sous une traduction signée Heloïse Esquié, et qui semble avoir connu un beau succès au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Pour l'occasion, on peut dire que Sonatine a mis les petits plats dans les grands et nous offre un objet-livre magnifique avec couverture dorée « vintage » qui retient immédiatement l'attention.
Mais, au fait, de quoi ça parle ?

Un extraordinaire voyage
On pourrait dire simplement que le roman s'ouvre à Pékin en 1899 et sur l'embarquement pour une aventure ferroviaire qui lorgne vers le récit à la Agatha Christie. Dans ce cas, le lecteur serait certainement un peu étonné de se retrouver face à des extraits d'un mystérieux guide imaginaire appelé « le Guide du voyageur prudent dans les Terres oubliées » d'un auteur tout aussi fictif du nom de Valentin Rostov.
Ces extraits sont là pour signaler d'emblée au lecteur que le roman de Sarah Brooks n'est pas un roman historique.
Il est quelque chose d'autre, de plus inattendu et de plus surprenant.
On y suit les aventures de plusieurs personnages : Marya Petrovna, fille d'un verrier russe réputé et récemment décédé ; Zhang Weiwei, adolescente roublarde qui ne connaît que le rail depuis sa naissance ; et Henry Grey, naturaliste en disgrâce qui cherche un second souffle à ses extravagantes théories évolutionnistes.
Tous ont au moins une chose en commun : ils sont des passagers du Transsibérien Express, train le plus luxueux et le plus réputé au monde, géré par une mystérieuse Compagnie qui fait tout pour garder une mainmise totale sur ce qui l'entoure.
On pourrait croire jusque là à une variation plutôt faiblarde du Crime de l'Orient-Express, surtout en découvrant que Marya Petrovna cherche à résoudre l'énigme qui entoure le décès de son paternel et qu'elle compte bien trouver un coupable ou, à minima, dévoiler au monde le rôle sinistre jouer par la Compagnie dans cette histoire.
Mais accrochez votre ceinture, car tout déraille très rapidement.
En effet, Sarah Brooks situe l'action de son histoire dans un monde entre uchronie et post-apocalypse en imaginant qu'une large partie de la Sibérie est isolée du reste du monde par d'immenses murailles du côté russe comme du côté chinois.
La raison ? D'étranges mutations qui ont rendu ces « Terres oubliées » dangereuses pour les êtres humains et qui ont radicalement changé la physionomie de la région mais aussi de la faune et de la flore en son sein.
Le Transsibérien Express reste le seul moyen de traverser ces immenses étendues dans un train assez extraordinaire conçu avec les meilleurs matériaux pour résister aux étranges effets et dangers de ces contrées inhospitalières.
Dès lors, ce qui pouvait ressembler à une banale enquête dans un contexte proto-historique se transforme en véritable roman weird quelque part entre du Jeff Vandermeer et les frères Strougatski.
Un pari pour le moins osé et inattendu qui va pourtant permettre à Sarah Brooks de s'amuser à surprendre son lecteur et à donner à son histoire une ambiance assez unique.

Pique-Nique au bord du chemin (de fer)
Au coeur de l'histoire se trouve en réalité une envie évidente de construire une Zone inquiétante avec une véritable identité ou, devrait-on dire, une véritable personnalité.
Les Terres oubliées vont prendre petit à petit le pas sur l'ensemble des personnages présents et s'imposer comme l'attraction principale de ce récit où il importe moins de comprendre ce qu'il se joue en sous-main entre la Compagnie et le reste du monde que de contempler mi-ébahi mi- terrifié les territoires qui mutent sous les yeux de ses passagers et où tout peut devenir danger mortel. Convoquant les fantômes de Stalker et Jules Vernes dans un premier temps, Comment voyager dans les Terres oubliées ressemble de plus en plus à la trilogie Annihilation au fur et à mesure des pages, employant avec la même joie les modifications du vivant et l'imminence d'une contamination écologique venue d'ailleurs.
Il en résulte des scènes assez bluffantes où l'autrice insinue progressivement de grosses doses de fantastique voire d'horreur dans l'ordinaire du train et de ses passagers.
Pour parfaire le tout, Sarah Brooks fait monter à bord un autre personnage clandestin, une certaine Elena, qui semble rapidement ne pas être si humaine que ça, tenant presque du fantôme… et ce n'est pas un hasard quand on connaît l'amour de l'Anglaise pour cette figure fantastique.
L'essentiel reste ici de jongler avec les genres et d'entremêler joyeusement ses fils narratifs pour obtenir un tout assez cohérent afin de donner envie au lecteur de continuer encore et encore à un train d'enfer.

Briser les murs et les frontières
Si l'on s'attend à peu près à l'ensemble des rebondissements de l'enquête menée par Marya Petrovna ainsi que sur les révélations autour d'Elena et de sa véritable nature, c'est bien le sous-texte sur la cupidité humaine ainsi que la peur de la nouveauté, de l'évolution et, dans une certaine mesure, de la différence qui apporte un vrai plus à cette histoire certes efficace mais assez conventionnelle sur le fond.
Sarah Brooks fascine avec son environnement autant qu'elle inquiète.
Le lecteur comme le passager (im)prudent éprouve une sorte d'attraction malsaine pour les Terres oubliées sans comprendre également que c'est sa propre peur qui limite sa compréhension du phénomène.
La première réaction est donc d'enfermer ces choses inquiétantes loin de l'humanité, entre de larges murs ou derrière des compartiments spécialement conçus. Et si, au fond, tout ça n'était pas si dangereux qu'on le pense ? Et si c'était la peur du changement, du retour à une certaine forme d'évolution naturelle qui retenait véritablement l'humanité ?
En face, la Compagnie, sorte de multinationale avide de pouvoir, qui incarne un conservatisme cupide prêt à tout pour défendre ses intérêts.
C'est donc en quelque sorte un message écologique que livre Sarah Brooks dans un pur récit d'aventures chimériques où le melting-pot d'influences improbables accouchent d'un roman addictif et plus intéressant qu'il ne l'aurait été dans un monde complètement réaliste.
Au fond, il faut tenter de briser les frontières de genres pour pénétrer pleinement dans l'oeuvre de Sarah Brooks comme celle-ci tente d'infiltrer les Terres oubliées au sein d'une société rongée par la peur et l'immobilisme.

Roman surprenant qui refuse les cases et qui se lit comme un vrai page-turner, Comment voyager dans les terres oubliées constitue certainement un divertissement parfait pour ceux qui veulent quelque chose d'à la fois différent et (étrangement) familier. Sarah Brooks réussit avec brio à hybrider les influences et offre un voyage où l'on reste jusqu'à la fin.
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Comment voyager dans les Terres oubliées ? Une très bonne question ! Ces Terres oubliées qui referment de drôles de secrets ! Pourtant il n'empêche pas d'y voyager avec le Transsibérien Express, entre la Chine et la Russie.
Inutile de vous dire que le voyage sera dangereux !
Je ne vous en dévoilerai pas plus, le mystère doit rester entier pour que vous puissiez savourer cette histoire pleinement !

J'ai beaucoup aimé ce livre ! L'histoire est comme un voyage mystérieux en train de nuit et comme j'ai récemment voyagé en train couchette, le livre me renvoie justement à ce voyage, en plus court et sans les dangers que recèle le livre évidemment lol !
En revanche, j'ai eu un peu de mal au commencement, j'ai eu du mal à me concentrer et il m'était un peu difficile d'ouvrir le livre pour le continuer, mais finalement une fois le livre bien entamé et le train lancé à pleine vitesse je n'ai plus pu abandonner cette histoire, qui m'a tenu en haleine et que j'ai casi terminé d'une traite !
Pour ce qui est des personnages je n'ai pas eu beaucoup d'attachements sauf pour Weiwei (l'enfant du train), mais ceux qui ont lu ou liront l'histoire comprendront.
Par contre on décrit le livre comme horreur, mais je n'ai pas trouvé que c'était si horreur que cela, j'aurais voulu que l'autrice aille un peu plus en profondeur sur l'horrifique et la violence plutôt que de le frôler gentiment.
Mais ce livre reste quand-même, pour mon plus grand plaisir, une lecture différente des autres et qui est d'ailleurs difficile à classer !
Ah et j'allais presque oublier de vous dire… cette première de couverture, n'est-elle juste pas magnifique ?!

Donc si vous voulez du mystère, de l'étrange et du suspense mélangé à un petit peu d'horreur tout en voyageant dans un train qui a réellement existé, alors ce livre est fait pour vous !
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Ce roman représente tout ce que j'aime, à commencer par la couverture et le synopsis, en se prolongeant par les personnages et le déroulement de l'histoire !

Les premiers chapitres présentent les personnages qui auront le plus d'importance dans les événements qui vont arriver au Transsibérien entre Pékin et Moscou alors qu'il traverse, à toute vapeur, les Terres oubliées et leurs mutations qui ont évolué à chaque passage du train, jusqu'au voyage précédent qui fut dramatique !

L'autrice prend le temps de nous transmettre les pensées de ces personnes, d'installer le décor et créer l'ambiance qui sera régulièrement refroidie par les apparitions des représentants de la Compagnie ; véritables agents du totalitarisme ! Les personnages secondaires ne sont pas oubliés et ils ont aussi toute leur importance dans cet écrin qu'est le Transsibérien, au milieu de la nature qui se rebelle !

Nous ne saurons pas ce qui a pu initier ces mutations et obliger les deux nations à isoler ces Terres par de gigantesques murs sous surveillance étroite, mais nous allons savoir pourquoi certains des personnages se trouvent dans ce train !

J'ai particulièrement aimé Wei-Wei, fillette née dans le train et qui ne l'a jamais quitté, se faufilant partout et ne ratant rien de ce qui s'y passe ou s'y dit ! Un voyage fantastique, onirique même quand il est question des relations de Wei-Wei et d'Elena mais qui peut se transformer en cauchemar avec des hallucinations superbement décrites !

Les mystères sont au rendez-vous et, tout comme les passagers, j'ai évité de regarder par les fenêtres ou de m'appesantir sur une anomalie entrevue et j'adore avoir cette impression de vivre avec le roman !

C'est un premier roman et il est excellent ! L'idée de le développer à la fin du 19ème siècle oblige à l'imagination, la technologie étant en plein développement !

Si ce n'est les virgules trop nombreuses et pas toujours nécessaires, hachurant la lecture, j'aurais eu un coup de coeur mais j'ai rencontré des difficultés à rentrer dans l'histoire tant il y en a dans les premiers chapitres !

#CommentvoyagerdanslesTerresoubliées #NetGalleyFrance

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Lecture Thématique mai 2024 : X-Y-Z
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A la fin du 19° siècle, le transsibérien quitte le quai de Pékin pour rejoindre Moscou avec à son bord de nombreux voyageurs attirés par les mystères et les légendes de ce voyage exceptionnel de 5 000 kilomètres. le passage le plus critique concerne les Terres Oubliées, un vaste territoire coupé du monde suite à des mutations inexplicables qui intriguent la communauté scientifique. Parmi les passagers on trouve, entre autres, un chercheur mortifié, un professeur fatigué, une jeune orpheline en colère, une chef de train énigmatique, un couple glamour, une comtesse vieillissante, un ecclésiastique borné et une petite clandestine mystérieuse.
C'est dans la traversée d'une région marécageuse proche du Lac Baïkal que se produisent les premières manifestations quasiment surnaturelles comme si la nature, les animaux et même les éléments climatiques s'étaient définitivement déréglés. le rationnement inattendu de l'eau génère une sourde inquiétude et bientôt le train doit quitter la voie principale pour se perdre dans les Terres Oubliées.
Pour son premier roman, l'anglaise Sarah Brooks fait montre d'une grande maîtrise du suspense avec cet ouvrage à mi-chemin entre fantastique et thriller historique (l'action se déroule en 1899). Dans ce no man's Land étrange et envoutant, le merveilleux le dispute à la terreur la plus indicible, et l'angoisse, nourrie d'incroyables visions fantasmagoriques et de créatures hallucinantes venues du fond des âges, provoque les pires cauchemars.
Un livre vraiment étonnant !
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Pékin, 1899. le Transsibérien express s'apprête à reprendre du service après un arrêt de quelques temps. Partant de Pékin et ayant pour destination Moscou, une multitude de passagers tous très divers vont se retrouver à son bord. C'est le cas de Marya, voyageant sous une fausse identité, de Weiwei, une adolescente surnommée la fille du train puisqu'elle y est née et de Henry Grey, un scientifique déchu qui compte se racheter à la prochaine expo de Moscou. Tous ces passagers devront faire au mieux afin de survivre à ce voyage dans les Terres oubliées.

C'est un roman des plus surprenants que je viens de découvrir ici. Il s'agit d'un véritable récit d'atmosphère comme je les aime, avec une ambiance particulière, et des personnages à la psychologie bien esquissée.

Bien plus qu'un roman d'action, il s'agit davantage d'un récit qui prendra le temps de s'installer et grâce à la plume poétique de l'auteure, le ton est rapidement donné. Si au début, l'histoire peut paraître déroutante, je dois dire qu'au fil des pages , je me suis laissée embarquer dans ce roman d'aventures aux forts accents de fantastique.

Les personnages semblent pour la plupart cacher des secrets et des drames personnels, et peu à peu, leur histoire va se dévoiler par petites touches, permettant ainsi au lecteur de comprendre leur situation et la raison de leur voyage dans ce train. Les mystères sont nombreux, et le roman est un huis clos très bien construit, dans lequel les chapitres s'enchaînent.

La plume de l'auteure m'a énormément plu. Avec un style poétique et précis, le récit prend le temps de s'installer et l'atmosphère est très bien rendue. Les chapitres sont de taille moyenne, et l'ennui ne se fait pas ressentir.

Un roman original, surprenant et différent, qui crée une véritable ambiance au fil des pages. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Ce roman nous conte le voyage par le Transsibérien de Pékin à Moscou en 1899. le train traverse à cette occasion les fameuses « terres oubliées »… On sent dès le début qu'un danger sourd menace le train et ses passagers. Mais le mystère plane sur la nature même de cette menace…

Ce roman fantastique est un excellent divertissement ; les pages et les courts chapitres s'enchaînent avec aisance. L'univers alternatif du roman est fort bien décrit par l'autrice. Mais je vois bien d'autres choses dans cette lecture :

- tout d'abord, les personnages féminins sont centraux ( Marya, Wei Wei, la Capitaine et Elena sont les héroïnes de cette aventure…)

- la Compagnie propriétaire du train est une représentation du capitalisme (et peut-être aussi de la colonisation) et n'hésite pas à manipuler l'information pour sauvegarder son pouvoir et ses profits

- un arrière-plan géopolitique est bien présent : le danger des Terres oubliées se situe quelque part entre la Chine et la Russie…

- enfin, comment ne pas penser au dérèglement climatique ? Les passages du train ont un impact direct sur l'environnement…

En bref, ce roman, assez différent de mes lectures habituelles, m'a particulièrement emportée. Et plus qu'un divertissement, j'y vois une réflexion sur notre monde. Située au dix-neuvième siècle, l'intrigue se révèle infiniment moderne et contemporaine.

Je remercie vivement les éditions Sonatine et NetGalley pour cette très belle découverte.
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