« Hier » est reconnu comme étant un chef-d'oeuvre de la postmodernité lesbienne québécoise. On y trouve l'intertextualité, la métafiction, des multiples références culturelles, la linguistique, l'autoréférentialité, le féminisme, et l'écriture hybride. Elle salue les grands écrivains qui l'ont influencé notamment
Luigi Pirandello («
Six personnages en quête d'auteur »), Gertude Stein (« Autobiographie d'
Alice Toklas »), et Lawrence Stern (« Vie et opinions de Tristram Shandy, gentilhomme »). Ma recommandation sera de ne pas lire « Hier » avant de lire les trois livres des prédécesseurs de Brossard que je viens de mentionner.
À mon avis « Hier » n'offre rien d'original mais il offre une synthèse assez complète de toutes les tendances postmodernes. Ça vaut la peine de lire « Hier » pour ceux qui s'intéressent à l'histoire culturelle du Québec. En plus de bien refléter l'état de la littérature québécoise à la fin du vingtième siècle elle donne aussi une image assez juste de la vie de tous les jours des québécoises de l'époque.
Nicole Brossard a mérité tous honneurs (Chevalier de l'Ordre de la Pléiade, Officier de l'Ordre du Canada, Chevalière de l'Ordre national du Québec, et cetera) qu'elle a reçu pendant sa longue carrière. Néanmoins, je ne suis pas capable de donner plus de deux étoiles à ce roman agaçant.
Commenter  J’apprécie         20