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Giorgio Padoan (Préfacier, etc.)Robert Perroud (Traducteur)
EAN : 9782253138860
153 pages
Le Livre de Poche (01/10/1995)
3.69/5   356 notes
Résumé :
Pirandello invite le spectateur à assister à ce qui lui est généralement caché: ce qui se passe sur une scène lorsque la salle est vide; ce qui se passe dans l'esprit du metteur en scène aux prises avec des personnages qui lui sont confiés; et plus encore, tout ce qui se passe dans le coeur d'un auteur lorsque s'imposent à lui des personnages, et qu'ils les sent plus forts qu'il n'est.
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Luigi Pirandello avec sa pièce la plus célèbre, Six Personnages En Quête D'Auteur, ne nous invite pas AU théâtre mais DANS le théâtre. Il nous fait nous pencher sur le processus de création théâtrale, tant sur le plan de l'écriture que sur la mise en scène.

Le sujet, pourtant fort, disparaît complètement derrière cette réflexion sur le théâtre en tant que spectacle et tirant sa moelle du drame quotidien des gens. Cette réflexion devenant, pour le coup, le véritable sujet de la pièce.

Il y a en fait beaucoup de questions, clairement posées ou latentes, dans cette oeuvre. Les personnages de fictions sont-ils moins réels que les personnages réels qui jouent la fiction ? Est-ce l'auteur qui écrit la pièce ou n'est-il que le transcripteur de ce que les personnages ont à dire lorsqu'on les laisse interagir entre eux ? Les drames humains qui nourrissent le théâtre et la création fictive en général peuvent-ils et doivent-ils devenir de simples divertissements, de simples activités " comme une autre " pour tous ceux qui en vivent ? Où se situe la limite entre la scène et la vie ? La vie n'est-elle pas un théâtre au même titre, à plus juste titre même, que le théâtre ?

On pourrait multiplier comme ceci les interrogations buissonnantes et quasi métaphysiques soulevées par Luigi Pirandello mais telle n'est pas mon intention. Je tiens simplement à dire ou redire le distinguo que font beaucoup personnes à propos du théâtre et vis-à-vis duquel je ne suis pas toujours (voire, pas souvent) d'accord.

En substance, beaucoup me disent : « le théâtre, ça ne se lit pas ; ça doit se voir sur scène. » Personnellement je ne partage pas du tout ce point de vue. Pour moi, il y a des pièces qui gagnent à être lues plutôt que vues, il y en a pour lesquelles les deux sont à peu près équivalentes, il y en a pour lesquelles les deux se valent mais pour des raisons différentes (complémentarité) et enfin, seulement, il y en a pour lesquelles la représentation sur scène est très supérieure et souhaitable par rapport à la lecture.

Une fois cette distinction faite, je tiens à signaler que cette pièce gagne beaucoup à être vue plutôt que lue. Elle est vraiment fondue dans le lieu même d'un théâtre et l'ambiguïté voulue entre scène de théâtre et scène de la vie réelle n'est parfaitement rendue qu'au théâtre.

Je ne sais pas si le fait de parler du sujet qui est débattu dans la pièce a beaucoup de sens ou beaucoup d'importance, eu égard à ce qui me semble être le principal projet de l'auteur. J'en dirai donc simplement deux mots.

Lors d'une répétition dans un théâtre où divers gens de troupe sont présents (directeur, accessoiriste, acteurs, etc.) six personnes (presque sept en fait) arrivent de façon impromptue et se disent à la recherche d'un auteur pour transcrire le drame de leur histoire. le personnel du théâtre, d'abord importuné, se montre peu à peu intéressé par le drame " réel " vécu par ces " personnages ".

Il est alors rapidement convenu que les personnages vont jouer leur propre rôle devant les acteurs afin que ceux-ci s'en infusent avant d'assumer eux-mêmes les rôles. Mais très vite, ce sont des discussions sans fin entre les personnages, le directeur et les acteurs. Les uns prétendants être mieux informés que quiconque de la façon de jouer leur propre vie et les autres prétendants être mieux informés que quiconque de la façon de jouer dans un théâtre.

Je me permets de ne rien révéler du noeud de l'intrigue mais qui, je le rappelle, ne constitue sans doute pas (à mes yeux) le plus important de ce que cherche à nous dire l'auteur.

De mon point de vue, il s'agit d'une pièce intéressante mais pas du tout captivante. Une curiosité, devenue quasiment l'archétype de la mise en abîme (au théâtre ou ailleurs) et qui a probablement fait des petits à bien des endroits, au cinéma ou ailleurs. (Je pense par exemple au film Dogville de Lars von Trier où le réalisateur nous invite à réfléchir sur le décor et sur la fiction.) Mais, bien entendu, tout ceci n'est qu'un minuscule avis en quête de hauteur, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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« Je vous en prie, fichez-moi la paix avec votre vérité ! Ici, nous sommes au théâtre ! » J'admire les auteurs qui, au lieu de céder aux sirènes de l'essai, choisissent la fiction pour transmettre leur(s) pensée(s).

Cette pièce du dramaturge italien interpelle (assez logiquement somme toute) sur la notion de Personnage au théâtre. du latin « Persona » qui signifiait, dans l'antiquité, le masque de l'acteur. Le personnage est une fiction, incarnée dans sa chair par un comédien dans une sorte de schizophrénie sociale cathartique. Pirandello trace les contours et les limites du jeu d'acteur, du mimétisme et de la quête chimérique d'authenticité.

« On croit se comprendre ; on ne se comprend jamais. » Il y a également une réflexion sur le metteur en scène et sur l'auteur de théâtre. Incrédulité du démiurge face à la représentation scénique, c'est-à-dire qu'entre le moment où l'écrivain crée un personnage, l'appropriation par un metteur en scène et l'incarnation de ce personnage par un acteur, avec sa propre subjectivité, ce dernier n'est plus tout à fait le même, en tout cas pas tout à fait tel que l'auteur l'aurait voulu voir enfanté.

« Quand un personnage est né, il acquiert aussitôt une telle indépendance, même vis-à-vis de son auteur, que tout le monde peut l'imaginer dans nombre d'autres situations où son auteur n'a pas songé à le mettre, et qu'il peut aussi, parfois, acquérir une signification que son auteur n'a jamais songé à lui donner. » Entre dépréciation, intermédiation, effritement irrémissible et incompréhension, la dialectique acteur/personnage ne trouve aucune issue dans cette pièce.
Au sortir on se sera presque convaincu qu'un personnage est enfin une personne comme une autre, dans ses joies et ses peines, sorte de pantin affranchi et dont chacun peut réécrire l'histoire.

Peut-être peut-on regretter que cette mise en abyme si originale soit sous-tendue par une trame narrative aussi classique, quasi « point Godwin » de l'anthropologie, dont la prohibition constituait, pour Claude Lévi Strauss, le propre de toutes les communautés humaines. Cependant, l'auteur pose la question de l'essence des êtres. Sommes-nous réductibles à un seul de nos actes ? D'avoir une seule fois cédé au désir ? figés à jamais dans ce rôle-là ?

Finalement, ce que Pirandello essaie de nous dire dans ce drame de 1921, serait ce que nous sommes nous-mêmes les meilleurs acteurs ? L'amoureuse éperdue, le travailleur acharné et ambitieux, la cliente pressée, l'usager mécontent, la mamie gâteau… tous ces rôles sociaux qui nous collent à la peau, qui se succèdent au cours de nos journées, font de nous des personnages infatigables, nous nous perdons nous-mêmes et notre essence dans cette « commedia dell'arte » permanente.

Je laisserai à Luigi le mot de la fin : « Que voulez-vous que j'y fasse si de France il ne nous arrive plus une seule bonne pièce et si nous en sommes réduits à monter des pièces de Pirandello – rudement calé celui qui y comprend quelque chose ! – et qui sont fabriquées tout exprès pour que ni les acteurs, ni les critiques, ni le public n'en soient jamais contents ? »

Qu'en pensez-vous ?
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Le titre de cette pièce m'a toujours intriguée, mais j'avais peur d'une pièce un peu trop intello et se regardant le nombril, si bien que je n'ai jamais pris le temps de la lire. En la trouvant libre de droits et parce que je cherchais un prix Nobel de littérature pour les années 30 (les défis de lecture font faire de drôles de choses de temps en temps…), je me suis dit que c'était l'occasion ou jamais de faire une petite excursion littéraire du côté de cette oeuvre fameuse.
Le titre est assez explicite pour que je n'aie pas besoin de faire un résumé. du théâtre dans du théâtre, ou plus exactement de la création littéraire dans la création littéraire, voila une situation de mise en abyme finalement assez classique. Mais c'est sans compter l'étonnement de la première page, lorsque, moi qui m'attendais, sans raison véritable, à trouver six personnages, je me retrouve devant une liste d'une bonne douzaine d'acteurs !
L'oeuvre est donc la confrontation entre les personnages qui sont la réalité de la fiction, et les acteurs, réels mais incarnant des personnages fictifs. « Vous avez compris ? / - Moi ? Non ! / - Eh bien, moi non plus ! » (dialogue entre le Directeur et le Grand premier rôle masculin, p. 8)

Ce fut une lecture intéressante, instructive, mais ce ne sont pas forcément des adjectifs très flatteurs sous ma plume. C'est plutôt une façon de dire que la lecture valait certes le détour, que je ne la regrette pas, mais que je n'y ai pas pris particulièrement de plaisir.
La pièce est cependant moins obscure que ce que je craignais. Je n'en ai peut-être pas perçu toutes les subtilités, mais je pense en avoir saisi l'essentiel. Et le plus intéressant, me semble-t-il n'est pas la mise en abyme théâtrale (qui est certes un art que je connais peu et qui ne m'intéresse que marginalement), mais la réflexion sur la réalité de la personnalité humaine. Apres la lecture il y a peu de Huis clos de Sartre, où l'homme se définit par ses actes, ou plus exactement par son acte déterminant, celui qui le marque et le range comme un salaud ou un brave (pour prendre l'exemple le plus emblématique, celui de Garcin), ici Pirandello prend un parti inverse, et fait dire, au père surtout, la complexité de l'homme, et peut-être l'incapacité à comprendre la personnalité, l'essence d'une personne, protéiforme selon les situations et les interlocuteurs, changeante selon les instants. Qui connaît, où se fait la synthèse de ces différentes facettes ? Cette synthèse est-elle-même possible, et rend-elle mieux compte de ce qu'est une personnalité ? Pirandello ne répond pas et laisse le lecteur comme le spectateur dans le doute.
Et il enfonce même le clou, si je peux utiliser une expression aussi triviale, en sous-entendant que finalement, les personnages de fiction, et en particulier ceux du théâtre, pour qui les traits sont forcés, l'action concentrée dans un instant, pourraient être plus réels que nous-mêmes puisqu'après tout ils sont de fait définis uniquement par l'action qui constitue leur apparition sur scène et leur drame. Mais encore une fois, une pirouette, le personnage peut être vrai, mais la représentation que l'on en fait, passée au crible des conventions théâtrales, n'est qu'une représentation, une image imparfaite de ces personnages.
Le mot de la fin de cette pièce serait donc peut-être que la vérité est encore à trouver et que, finalement, cette pièce de théâtre est plus vraie sur le papier que sur les planches, comme semble le suggérer une didascalie qui commence ainsi : « Celui qui voudrait tenter une traduction scénique de cette pièce… » (p. 8-9) et dont le conditionnel m'enchante. Paradoxe jusqu'au bout, paradoxe que Pirandello veut probablement laisser insoluble, et je le laisserai ainsi aussi.
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Cette pièce met en scène six personnages (le Père, la Mère, la Belle-Fille, le Fils, l'Adolescent et la Fillette) qui perturbent une répétition de théâtre en cours. Sous le regard stupéfait des acteurs, ils expliquent être à la recherche d'un auteur qui pourrait leur fournir une incarnation, les rendre plus vrais.
La pièce ne comporte ni scènes, ni actes, juste deux pauses. La première lorsque le Directeur et les six personnages se retirent pour établir le scénario et que les Acteurs sortent pour prendre une pause, sans que le rideau se baisse. La seconde fois, lorsque le machiniste baisse le rideau par erreur alors que les personnages jouent une scène. Tout au long de la pièce, les spectateurs sont ignorés, comme s'il s'agissait vraiment d'une répétition et qu'ils n'étaient pas là.
Les personnages vont jouer leur propre rôle devant les acteurs afin que ceux-ci s'en imprègnent avant de jouer eux-mêmes les rôles. Mais très vite, ce sont des discussions sans fin et des prises de bec entre personnages et acteurs. Les personnages prétendants être les mieux placés pour savoir comment jouer leur propre vie et les acteurs prétendants être les mieux placés pour savoir comment jouer dans un théâtre.
Pirandello montre là tout ce que la tradition théâtrale cherche habituellement à cacher. La scène représente une scène de théâtre vide, avec un décor à peine ébauché, comme lors d'une répétition. Et sur cette scène évoluent les acteurs, le metteur en scène, les machinistes, le souffleur, saisis en plein travail, au naturel. le public est supposé absent, puisque le cadre de la pièce est celui d'une répétition. On apprend même au début de la pièce que les acteurs sont en train de répéter le Jeu des rôles, pièce de Pirandello lui-même, dont ils déplorent le niveau !
C'est tout le processus même de la création qui est placé sous les yeux des spectateurs, la pièce interroge sur ce que le théâtre fait voir, sur ce qu'il est possible de donner à voir ou non, et elle place le spectateur dans une situation particulière : il doit combler les lacunes du texte et les flous pour comprendre le drame des personnages en plus des questions théâtrales. Ce n'est pas pour rien que c'est la pièce la plus célèbre de Pirandello, elle est intemporelle, elle met en scène des questions fondamentales sur l'écriture et le jeu théâtral à partir d'une situation surréaliste et d'une construction très efficace ! Un régal !
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Il y a... bien longtemps (j'avais 17 ans) j'ai assisté à une pièce de théâtre où à un moment tout a dérapé. Une dispute avait éclaté entre les comédiens et je n'ai pas peur de le dire : j'y ai vraiment cru. Bien évidemment c'était dans le script ^_^

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette pièce de Pirandello. Au cours d'une répétition, des gens débarquent pour demander au directeur-chef de la troupe que leur drame familial soit interprété. Ils n'ont pas de texte et donc il vont "rejouer" les scènes clé dudit drame afin que les acteurs puissent en quelque sorte apprendre leur rôle. Et puis quand ce sera au tour des acteurs, cela ne va pas trop convenir aux personnages. C'est comme quand vous entendez quelqu'un répéter quelque chose que vous avez dit et que vous vous écriez : "non, je n'ai pas dit cela de cette manière!"

La réflexion semble tourner autour de celle de son "Un, personne et cent mille" que je relirais bien dans la foulée.
J'aime beaucoup le style de l'auteur.

Un bon moment de lecture... à réitérer.

Challenge multi-défis 2017 (8)
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Citations et extraits (80) Voir plus Ajouter une citation
LE PÈRE : Le drame pour moi est là tout entier, monsieur : dans cette conscience que j'ai que chacun de nous — voyez-vous — se croit " un seul ", alors que c'est faux : il est " cent ", monsieur, il est " mille ", selon toutes les possibilités d'être qui sont en nous : il est " un seul " avec celui-ci, " un seul " avec celui-là — et ces " un seul " différents au possible ! Et cela, en même temps, avec l'illusion d'être toujours " un seul pour tout le monde ", et toujours " cet un seul " que nous croyons être dans nos actes. C'est faux ! c'est faux ! Nous nous en apercevons bien, lorsque, dans l'un de nos actes, nous nous retrouvons soudain, par un hasard des plus malheureux, comme accrochés et suspendus : nous nous apercevons, veux-je dire, que nous ne sommes pas entiers dans cet acte, et que ce serait donc une atroce injustice que de nous juger d'après ce seul acte et de nous maintenir accrochés et suspendus au pilori pendant une existence entière, comme si celle-ci se résumait tout entière dans cet acte !
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LE PÈRE : Nous avons tous en nous un monde de choses ; chacun d'entre nous un monde de choses qui lui est propre ! Et comment pouvons-nous nous comprendre, monsieur, si je donne aux mots que je prononce le sens et la valeur de ces choses telles qu'elles sont en moi ; alors que celui qui les écoute les prend inévitablement dans le sens et avec la valeur qu'ils ont pour lui, le sens et la valeur de ce monde qu'il a en lui ? On croit se comprendre ; on ne se comprend jamais !
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Sans le vouloir, sans le savoir, dans le tumulte de leur âme surexcitée, chacun [des personnages] exprime comme siens la vivante passion et le tourment qui, pendant tant d'années, ont été les affres de mon esprit : le leurre de la compréhension réciproque irrémédiablement fondé sur la vide abstraction des mots ; la multiple personnalité de chacun selon toutes les possibilités d'être qu'il y a en chacun de nous.
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LE PÈRE : Je vous le demande seulement, monsieur, pour savoir si, vraiment, tel que vous êtes à présent, vous vous voyez… tel que vous voyez, par exemple, avec le recul du temps, celui que vous étiez autrefois, avec toutes les illusions que vous vous faisiez alors, avec, en vous et autour de vous, toutes les choses telles qu'elles vous semblaient être alors — et telles qu'elles étaient réellement en vous ! — Eh bien, monsieur, en repensant à ces illusions que vous ne vous faites plus à présent, à toutes ces choses qui, maintenant, ne vous " semblent " plus être ce qu'elles " étaient " jadis pour vous, est-ce que vous ne sentez pas se dérober sous vos pieds, je ne dis pas les planches de ce plateau, mais le sol, le sol lui-même, à la pensée que, pareillement, " celui " que vous avec le sentiment d'être maintenant, toute votre réalité telle qu'elle est aujourd'hui est destinée à vous paraître demain une illusion ?
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LE PÈRE : Il se moque de moi, monsieur, à cause de cette phrase que j'ai trouvée pour m'excuser.
LE FILS : Les phrases !
LE PÈRE : Les phrases ! Oui, les phrases ! Comme si devant un fait inexplicable, devant un mal qui nous ronge, ce n'était pas un réconfort pour tout le monde que de tomber sur un mot qui ne veut rien dire mais où l'on trouve l'apaisement !
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Videos de Luigi Pirandello (25) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Luigi Pirandello
Dans ce film, la romancière et critique littéraire italienne Daria Galateria et l'auteur et traducteur Jean-Luc Nardone, présentent le roman "Les Dix mille mulets" de Salvatore Maira à paraître le 2 juin 2021.
Sicile, 1949. le jeune éleveur de bétail Pepino Maiorana vient d'obtenir un marché mirifique : fournir dix mille mulets à la Grèce pour solder la dette de guerre de l'Italie. Il devra trouver les bêtes dans toute l'île, les conduire à Messine, les soumettre à une commission et les embarquer pour le Pirée, cent cinquante à la fois, en anticipant les dépenses avec de l'argent qu'il ne possède pas. Pepino doit faire face en outre à deux obstacles majeurs : sa famille et la mafia. Mais il continue obstinément, zigzaguant entre les doutes et les menaces, convaincu qu'il tient là l'occasion de sa vie. Il trouvera un allié inattendu dans un singulier commissaire de police, Giulio Saitta, l'autre personnage central du roman qui, marqué par l'assassinat de son épouse, nourrit son désir de vengeance. Son enquête fait apparaître les puissances politiques, religieuses et mafieuses qui, dans l'ombre, intriguent pour mettre la main sur l'Italie. L'aventure individuelle de Pepino se fond ainsi dans l'histoire générale d'une Italie qui s'efforce de renaître et ne s'est pas débarrassée des forces maléfiques de la Seconde Guerre mondiale. "Les dix mille mulets" est une épopée populaire tragi-comique qui mêle faits historiques réels et intrigue romanesque, dans laquelle on croise toute une foule de personnages désespérés, comiques, solitaires, qui essaient avec autant d'énergie que d'imagination, et sans trop de scrupules, de se réinventer une existence sur les décombres de la guerre. C'est aussi un roman choral qui recrée une Sicile disparue, à la fois séduisante et impitoyable, tragique et incroyablement vivante.
Salvatore Maira, né à San Cataldo en Sicile en 1947, a enseigné le cinéma à l'université La Sapienza à Rome. Il est l'auteur d'essais sur le théâtre baroque, sur la relation entre le cinéma et la littérature, sur Pirandello et Verga. Il a écrit et réalisé des longs métrages reconnus dans de nombreux festivals internationaux : "Valzer", par exemple, conçu avec un unique plan séquence a reçu le prix Pasinetti à la 64e Mostra de Venise. Il est également l'auteur d'un deuxième roman "Ero straniero" (2019).
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