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Critique de candlemas


Alors qu'Anges et Démons était passé inaperçu, la sortie de Da Vinci Code en 2002 aux Etats-Unis, et en 20034 en France, a donné naissance à l'un des plus gros succès de librairie de l'Histoire mondiale, moins bien que le Petit Prince, mais mieux que Mein Kampf. 17 ans plus tard, comment analyser ce succès ?
En France, c'est Isabelle Lafond qui a su pressentir que le marché était mûr pour un tel thriller esotérico-religieux. Mêlant habilement Histoire, mystère, action, énigmes et suspense, le livre entraîne son lecteur dans une course poursuite au rythme si soutenu que l'on ne peut s'en séparer lorsqu'on l'a commencé. Dan Brown truffe le tout de ses connaissances personnelles en cryptographie. Au-delà de ça, les médias ont su exploiter la polémique sur le sens caché de l'histoire, sur la véracité de tel ou tel fait, sur la remise en cause de certaines croyances religieuses… cela ajoute-t-il quoi que ce soit à l'intérêt du roman ?
Aucunement, car il s'agit bien là d'un roman. Comme tel, il tisse habilement sa trame à partir des grands thèmes qui traversent –et divisent- nos sociétés contemporaines : théorie du complot, perte de confiance dans les institutions, revalorisation de la place de la femme dans la société, importance de la culture et de l'histoire, quête spirituelle… pour autant, on ne peut reprocher au Da Vinci code de ne pas être parole d'évangile, ni à Dan Brown d'exploiter les questions idéologiques de son temps pour broder à partir de faits historiques et de références symboliques, religieuses ou artistiques.
Quant à moi, au départ réticent comme pour tout nouveau best-seller, j'ai pris plaisir à lire ce roman bien ficelé, plus porté par ses qualités narratives que par sa thèse soi-disant sulfureuse selon laquelle Jésus et Marie Madeleine auraient eu un enfant, thèse que l'Église catholique s'appliquerait à étouffer depuis des siècles. Je ne le recommande donc ni comme documentaire ni comme de la grande littérature –il est d'ailleurs écrit dans un style simple, pour une lecture facile et rapide- mais comme un moyen de détente agréable, précurseur de nombre de nos séries actuelles.
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