AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de PtitVincent


Divorcé, alcoolique chronique, entrepreneur intermittent, Joe mène sa vie au jour le jour sans se poser trop de questions. Jusqu'au jour où il croise Gary Jones sur le bord de la route, qui lui demande un job. L'adolescent est issu d'une famille itinérante, la mère un peu folle, le père alcoolique, voleur, égoïste et violent, la grande soeur qui s'oppose de plus en plus au père et la petite soeur qui s'évade dans ses jeux. Gary souhaite travailler pour s'offrir un véhicule et devenir indépendant, surtout par rapport à ce père qui dirige la famille d'une main de fer et dépense le peu d'argent dans la boisson. Joe décide donc de l'embaucher pour des travaux et lui propose même de racheter son véhicule. En effet, l'homme s'attache au garçon de façon incompréhensible, comme si c'était son moyen d'expier ses péchés, alcool, infidélité et indifférence face à ses propres enfants. Une vision très sombre de l'Amérique profonde, où le peu d'humanité est noyé dans l'alcool et la méfiance vis-à-vis des autres (même si par rapport au père de Gary, cela se comprend). La misère sociale des « petits blancs » y est décrite de façon crue et l'espoir en l'avenir sont ténus : seul Gary semble espérer quelque avenir, même si celui-ci peut nous paraître bien modeste (avoir un véhicule), et le chemin à parcourir pour obtenir ce qu'il souhaite bien difficile : travaux difficiles et dangereux (Joe le fait travailler dans les bois pour empoisonner les arbres non rentables pour l'industrie du bois de façon chimique et sans protection particulière) et méfiance constante vis-à-vis du père qui ne pense qu'à le voler. Un roman noir et âpre.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}