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Un livre de plus sur la persécution des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale? Oui, sauf qu'il n'y en aura jamais un de trop pour ranimer les mémoires. Edith Bruck livre ici un témoignage poignant, à hauteur d'enfant, sur les campas mais aussi sur le difficile retour à la vie après la libération, et l'amnésie volontaire de certains…
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Un témoignage empreint de résilience, courageux et à mon sens indispensable pour continuer la route de la vie.
J'ai particulièrement apprécié l'authenticité de ce récit que l'on ressent dans sa façon de raconter et partager comment sa vie a pris un tournant terrible et indicible.
Je salue sa capacité à transmettre ses ressentis et son histoire, avec ses questions et ses incompréhensions.
Un récit simple et difficile, qui doit nous rappeler de ne jamais oublier cette période dramatique afin que cela ne se reproduise plus.

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Magnifique récit d'une vie, celle de l'auteure, née en 1931 en Hongrie. Ditke, qui est son diminutif, est la benjamine d'une fratrie de six enfants et de religion juive. On est en 1943 et dans son petit village hongrois, on ne parle pas encore de ce qui se passe en Europe, pas de télé, pas de radio et les quelques journaux ne sont lus que par les hommes. Un matin, quelques jours après Pâques 1944, leur vie va basculer quand deux gendarmes vont les sortir par la force de chez eux. Direction la gare, la déportation dans un ghetto, puis Auschwitz et le début du calvaire qui durera jusqu'à la libération. de sa famille, il ne lui restera que trois soeurs et son grand frère, David. Alors où aller ? Retourner dans son village qui ne voulait plus de cette famille juive, vivre chez ses grandes soeurs à Budapest ou rejoindre la terre promise, en Palestine, qui n'est pas encore Israël. Elle y partira avec sa soeur et son frère. Là-bas, elle va apprendre la lecture et la poésie. Elle n'y sera pas heureuse et après un premier mariage malheureux, elle va partir avec une troupe de danseuse et chanteuse pour Athènes, puis Istanbul, Zurich, Naples, et enfin Rome, son nouveau pays, son nouveau départ. Fini la danse, le chant, place à l'écriture, le journalisme. Elle a écrit "Le pain perdu" en 2021 à l'aube de ses 90 ans. le livre a connu succès considérable en Italie où il a reçu le prix Strega Giovani et le prix Viareggio, puis dans le monde entier. L'écriture d'Edith Bruck est à l'image de sa volonté et de sa force, claire et directe. Pas de fioriture, ni de jugement, juste ce qu'il faut d'émotions et de sentiments. Un très bon moment de lecture, l'épopée de toute une vie, un roman restituant à l'histoire sa véritable dimension sans être didactique.
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Edith Bruck, grande dame toujours vivante, a survécu aux camps de la mort. A la manière de Primo Levi, dont elle a été la correspondante et l'amie, elle raconte avec lucidité, simplicité et poésie l'avant, en Hongrie avec sa famille, puis l'enfer des camps et l'après, le presque impossible retour. "Il faudrait des mots nouveaux, y compris pour raconter Auschwitz, une langue nouvelle, une langue qui blesse moins que la mienne, maternelle." Magnifique récit en humanité et poésie !
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Bonsoir les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 103 pages sur ma liseuse.
J'en ressort très mitige, malheureusement.
Je ne sais pas si c'est pas pudeur mais Édith Bruck ne s'est pas trop attardée sur sa déportation dans les camps. Et du coup je n'ai rien ressenti ni colère ni haine envers ces tortionnaires ni empathie pour l'autrice.
Par contre j'ai bien aimé sa vie d'après ses galères,ses joies,ses déboires et personnellement c'est partie etait pour moi beaucoup plus intéressante.
Toutefois,comme je le précise toujours,ceci est purement personnel.
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Tout d'abord, cet ouvrage n'est pas un roman. Édith Bruck nous livre ses douloureux souvenirs et sa reconstruction dans l'après guerre.
Tout comme Primo Levi et son"si c'est un homme" que j'ai lu, il y a de nombreuses années, "le pain perdu" devrait être mis au programme de lecture dans les écoles...
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160 pages environ. Voilà ce qu'il aura fallu à Edith Bruck pour faire le récit de la première moitié de sa vie. Et quelle vie... Je doute qu'elle serait d'accord pour dire qu'elle a eu une destinée hors du commun. Cela signifierait qu'elle concèderait avoir été au-dessus du lot et elle est, à mon avis, trop humble pour ça.

Quand il s'agit de la Shoah, la plupart des témoignages des survivants entendus racontent le voyage aller en wagon, la vie dans les camps, leur libération... et s'arrêtent là. Nous donnant alors l'impression que les rescapés ont bénéficié d'une sorte de rapatriement sanitaire chez eux et ont repris tranquillement leur vie d'avant, comme si ce qu'ils avaient vécu après était moins digne d'intérêt. Pour illustrer ce constat, je pourrais parler de l'oeuvre de Primo Levi. Si tout le monde connaît Si c'est un homme (23645 lecteurs à ce jour sur Babelio), peu de gens connaissent en revanche l'existence de la trêve (108 lecteurs). La trêve commence là où Si c'est un homme s'est arrêté, c'est à dire à la libération du camp d'Auschwitz par les Russes et raconte le voyage de l'auteur de plusieurs mois à travers l'Europe de l'Est qui le ramènera chez lui. Si c'est un homme m'avait accablé bien sûr mais j'avais déjà été mise au courant de l'horreur des camps. La trêve a littéralement changé ma vision de la Shoah en en repoussant les frontières temporelles au delà de la fin officielle de la guerre.

Dans le pain perdu, Edith Bruck partage également toutes les difficultés matérielles, administratives et sociales qu'elle a rencontrées lors de son voyage retour. Je crois que ce qui m'a le plus marqué, c'est l'attitude hostile de la population civile mais aussi celle de la propre famille d'Edith quand enfin elle revient auprès des siens. Un témoin gênant qui empêche d'aller de l'avant. Voilà à quoi elle est réduit.
C'est là que mon admiration pour elle arrive à son comble. Cette énième épreuve ne la met pas à terre. Certes, elle a vécu bien pire. Et sans une plainte, ni rancoeur elle s'anime et commence à vivre comme elle l'entend. Dans un monde post apocalyptique où tout élément de stabilité est vécu comme un salut miraculeux, elle se met à travailler, à s'exiler et surtout à se marier par utilité non pas une, ni deux mais trois fois en quatre ans.

J'écris cette critique de longs mois après en avoir fait la lecture et je crois que j'aurais été incapable d'écrire tout ça sitôt ma lecture achevée. Preuve que le pain perdu ne vous inspirera peut-être pas instantanément, mais que vous pouvez en revanche faire confiance à la plume simple et percutante d'Edith Bruck pour graver votre coeur pour longtemps et faire de cette grande dame une indéfectible source d'inspiration.
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Vous pensiez avoir tout lu sur la seconde guerre mondiale ? Moi aussi.

Mais quelle claque ce récit.
L'auteure nous parle d'elle, de sa vie, de son vécu de jeune fille.
Ce n'est pas réellement une histoire comme tant d'autres ou l'on nous narre les camps de concentration ou les camps d'extermination. Ce passage est vraiment tout petit.
Non ici l'auteure a décidé de nous parler de l'après, de la reconstruction. de comment vivre après avoir été descendu plus bas que terre, presque enterrée.

Un livre fort et poignant.

Un récit qui malgré que j'en connaisse beaucoup m'atteint toujours au plus haut point !

Un livre court mais intense.
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Edith Bruck a vécu l'horreur des camps durant la seconde guerre mondiale et c'est cette histoire qu'elle a souhaitée nous transmettre ainsi que sa vie après la libération.
Je rejoins quelques-uns d'entre vous sur le manque de repère temporel ou de liens sur certains points de son récit.
J'ai aussi eu du mal à être dans l'empathie alors qu'elle a vécu des choses inhumaines, indignes à frôler la mort plusieurs fois…
Le récit étant court (160 pages) il se lit assez rapidement et permet de ne pas décrocher.
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Ce récit autobiographique très personnel de l'autrice raconte sa jeunesse en Hongrie, son internement dans les camps avec sa famille, la perte de ses proches, sa survie, son retour en terre natale et sa quête d'un monde meilleur en terre promise (Israël) pour finalement la trouver en Italie. Avec en parallèle sa construction, son passage de jeune fille à femme et la découverte de la vie et des sentiments amoureux dans ce contexte. Sa construction s'est faite seule car après son passage dans les camps, elle s'est retrouvée orpheline de famille et de nation, ne pouvant compter que sur elle-même.

Une lecture forte, poignante et paradoxalement assez lumineuse en dépit des évènements. On ressent la force interne de l'autrice qui va de l'avant tout en ayant vécu une vie difficile. Toute la force de caractère d'Edith Bruck est retranscrite dans ce récit. Ses propos sont à la fois factuels et très intimes mais sans jamais tomber dans le pathos. C'est ce côté qui donne un caractère doux à la lecture malgré la noirceur des faits vécus et relatés.
Lien : https://delivresendecouverte..
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