Au coeur de la forêt du village de Bellécorce et dans les collines alentour tombent les premiers flocons. Ecoutez le vent glacial qui se lève et me souffle que je vous dois encore une histoire. Une histoire cousue de mots qui enchante et de mots qui réchauffent car, nom d'une pomme, ce qu'il fait froid !
Continuation magistrale d'une histoire qui a déjà conquis les coeurs des lecteurs, ce troisième tome nous offre un voyage à travers les pages enneigées de la vie, au creux des troncs effeuillés et des terriers douillets où châtaignes et noix s'entassent.
Dès le début, la chaleur de la famille Renard nous rappellent à nos bons souvenirs, ravivés par un simple mot quand la tristesse en avait pourtant dérobé la couleur. Au gré des somptueuses illustrations de Sanoe, nous voici embarqués dans un périple au goût de larmes mais à la saveur d'aventure au bord de "L'étoile de Bellécorce", célèbre train à vapeur si resplendissant qu'on le pensait imaginé par les dieux sylvains eux-mêmes. Cette locomotive sera le théâtre d'une histoire à l'allure merveilleuse, allure que revêtait parfois l'inconnu comme le disait si bien notre renardeau détective.
Comme d'habitude avec
Mickaël Brun-Arnaud, des thèmes extrêmement forts tels que la perte d'un être cher, l'amitié et la créativité sont habilement tissés dans l'histoire, laissant une empreinte indélébile sur l'esprit du lecteur.
Au son du sifflet strident de cette étoile, nous observons la magie quotidienne de la forêt sous son manteau scintillant et partons résoudre un nouveau mystère, prenant notre courage à deux mains. Car comment ne pas être courageux et laisser couler ses larmes quand une échelle n'est pas assez haute pour grimper au firmament ou quand une grande aiguille prénommée chagrin terrasse un être cher vingt-quatre fois par journée…
Au fur et à mesure que les pages se tournent, nous sommes transportés dans un monde rempli d'espoir où l'esprit de l'hiver est bien plus qu'une simple saison, c'est une force qui rassemble les gens et les accueille emmitouflés dans ces bras blancs, au coin du feu, pour siroter un chocolat chaud et déguster ce somptueusissime nouveau petit bijou littéraire qu'est "L'esprit de l'hiver".