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Critique de Davalian


Publié dans le même temps que l'album consacré Dionysos, la Ruse de Pénélope est l'avant dernier tome de cette adaptation de l'Odyssée proposée par la série la sagesse des mythes.

Le premier constat est assez agréable : nous avons droit à un résumé, qui situe l'album sans qu'il soit nécessaire de relire les deux tomes précédents. Nous retrouvons Ulysse après une ellipse de sept ans, période passée dans l'île de Calypso. Cette dernière va devoir, sur ordre de l'Olympe, se séparer de notre héros.

Ulysse va donc reprendre la mer. Cette fois-ci il n'affrontera plus de créatures mythologiques, mais va devoir préparer son arrivée à Ithaque faire, discrètement, un point de situation et c'est à peu près tout… autrement dit, l'intrigue n'avance pas beaucoup, même si plusieurs séquences émouvantes nous attendent au passage. Les dieux feront aussi des apparitions fréquentes. D'autres passages (notamment la construction du radeau) prennent une place trop importante.

Si l'espace est plus au moins bien rempli, la question se pose : était-il vraiment indispensable de publier quatre albums là où trois auraient été suffisants ? Bien que les dessins de Giuseppe Baiguera soient efficaces, cet habitué de la série parvient à nous surprendre. Une forme de censure saute ici aux yeux. Pourtant si des efforts sont faits pour cacher certains détails de la nudité, d'autres sont laissés aux yeux de tous. Pourquoi ? La série tente-elle désormais de s'adresser à un public plus large ?

Les explications de Luc Ferry ne sauveront pas l'album. Son propos n'est pas complexe, certes et la mise en page du cahier scientifique est plutôt réussie, mais il n'apporte pas grande chose de neuf, sinon pour évoquer la complexité de la construction narrative de l'Odyssée (ou plus vraisemblablement pour justifier indirectement la parution de cet album).

La ruse de Pénélope est un album sympathique qui remplit son office, mais qui se révèle superfétatoire dans le cadre d'un cycle qui souffre de quelques longueurs qui auraient pu être épargnées au lecteur.
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