La sagesse des mythes : la mythologie en BD !
Telle est la leçon du mythe : ce n’est pas le résultat qui est l’essentiel dans la vie, mais le chemin et le sens qu’on lui donne.
C’est seulement au milieu des autres qu’un homme est une homme. Isolé, déraciné, séparé de son monde, il n’est plus rien.
Dans la mythologie, c’est une règle absolue, qui ne souffre aucune exception, et nous en retrouvons souvent l’application : le châtiment entretient toujours un rapport « symbolique » avec la faute commise.
La créativité en grammaire ça s'appelle des fautes d'orthographe.
La Béotie, souvenez-vous, est une région de petits agriculteurs que ceux de la ville affectent de mépriser, parce qu’ils leur paraissent incultes, pas très sophistiqués. D’ailleurs, encore aujourd’hui, on parle d’un « béotien » pour désigner quelqu’un d’un peu naïf, mal dégrossi, pas très cultivé.
Le divin n’est pas Dieu, et le sacré n’implique pas la foi.
Lorsqu’il participe à l’expédition des Argonautes, sous la conduite de Jason, pour aller conquérir la Toison d’or, c’est Orphée qui sauve ses compagnons de la menace que représentent les sirènes, ces femmes oiseaux dont les chants attirent les malheureux marins vers d’impitoyables récifs où leurs navires viennent se briser. Orphée est le seul être au monde qui parvienne à couvrir leurs voix maléfiques.
La peur nous rend bêtes et méchants, incapables de penser librement et de nous ouvrir à autrui.
Il faut donc attendre la naissance des philosophies modernes de l’histoire, avec Kant, Hegel et Marx, mais aussi l’invention concomitante du capitalisme libéral et du développement industriel, pour que l’hybris prométhéenne de l’Homme devienne véritablement dangereuse pour le cosmos, pour que ses pouvoirs sur la nature extérieure comme sur lui-même deviennent potentiellement illimités.
Aux yeux des Grecs, l’hypothèse d’un développement infini de la technique et, avec elle, des pouvoirs de l’homme sur l’homme et sur la nature, n’est pas encore envisageable.