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Critique de LudovicDesvaux


Oh my god...
Dès lors que l'on ne connaît pas les mythes grecs sur le bout des doigts, cet ouvrage est bien évidemment instructif, tout comme le sont ses congénères de la même collection. A plusieurs égards, il est pourtant nettement moins abouti, ce qui s'explique par le fait que la série fait travailler plusieurs artistes qui se répartissent les titres, et même le contenu de ceux-ci. En l'occurrence, c'est surtout sur le plan graphique que cet album laisse à désirer car si les toutes premières pages partent dans un univers pictural aussi réaliste que la représentation du chaos peut le permettre, on observe une transition brutale lorsqu'un dessinateur italien prend la suite des événements, avec des images de qualité discutable, surtout dans les portraits en gros plans qui sont tout sauf esthétiques, ce qui est particulièrement regrettable quand on sait que pratiquement toutes les divinités sont censées être d'une beauté parfaite. A cela s'ajoutent des planches entières de combats, trop longs et traités à la façon surprenante et inadéquate des comics alors qu'on n'a jamais entendu parler de Super Cronos ou de Wonder Gaïa, et qui sont, pour ainsi dire, dépourvues de texte, obligeant à tourner les pages à un rythme que l'on espérerait moins rapide...
Reste l'intitulé, accrocheur : La naissance des Dieux. Là réside en effet tout l'intérêt de l'histoire qui est racontée, puisque l'objectif est de découvrir la genèse du monde puis la distribution des titres entre les dieux et les déesses, un peu comme à une cérémonie des Césars, le côté médiatique en moins : le meilleur espoir pour les mers et les océans est... Poséidon [applaudissements]. L'approche philosophique amène naturellement à des questionnements -sans fin- sur la planète et ses habitants mais ce qui est sidérant, c'est que Luc Ferry conclut par quelques pages qui ne s'adressent pas franchement au tout-venant, plaçant ici et là l'accent sur la "sécularisation de la mythologie" ou le "bouleversement de la laïcisation et de la rationalisation"... Mon Dieu que c'est compliqué !
Là où la dernière vignette évoque l'union de Zeus et de Héra afin de construire et d'apporter l'harmonie au cosmos, l'impression générale restera plutôt chaotique, tel un univers ou un livre ouvert dans lequel on perd un peu pied. Par tous les dieux, on ne sait plus à quel saint se vouer !
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