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Critique de nilebeh


Que se passera-t-il en 2020, en 2031, plus tard encore, quand les hommes, arrogants et si fiers de leur supériorité d'espèce, auront détruit tous les animaux ? C'est sur ce thème de la suprématie humaine que l'auteur Camille Brunel souhaite alerter le lecteur, en une fable d'abord, réflexion politique qui bascule dans une fiction effrayante : entre Isaac, le chasseur de braconniers et assassins d'animaux en tous genres et les grands lobbies, la finance, la politique à court terme, qui va gagner ?

Le thème est intéressant, certes traité de multiples fois mais ici on y introduit un couple étonnant de radicalistes anti-suprémacistes qui, à coups de bombes, d'assassinats en tous genres et destruction massive des éleveurs/consommateurs/ esclavagistes anti- animaux, fait régner la terreur sans pour autant inciter à la réflexion. Une sauvagerie contre une autre.

On peut trouver ces textes utiles et judicieusement provocateurs et adhérer à la cause de la défense animale. On peut aussi trouver que l'auteur pousse le bouchon un peu loin en faisant - et à plusieurs reprises - un rapprochement entre la maltraitance infligée aux animaux et la Shoah et les camps d'extermination. le mot « nazi » revient un certain nombre de fois, y compris pour parler d'un hangar, à l'architecture nazie paraît-il ! (sic). Et là, on a un peu envie de dire à l'auteur de ne pas tout mélanger....

Ce texte est délibérément outrancier, sans nuances, sans analyses sérieuses, sans références ni prise en compte de la réalité de ce que vivent les hommes. Il a tout de même le mérite (mais c'est très rebattu déjà, très dans l'air du temps) de sensibiliser au devenir des milliards d'êtres humains qui, sans aucun doute, sont en train de se préparer un avenir de migrations climatiques, de famines, de guerres, de catastrophes naturelles.

Quant à moi, très petite consommatrice de viande, je ne peux m'empêcher de m'interroger sur la terreur de la carotte qu'on déracine, sur l'horreur de l'artichaut à qui on arrache ses feuilles après l'avoir ébouillanté, sur le hurlement de l'asperge que, d'un geste définitif à l'aide d'un outil barbare, on extrait de la terre avant même qu'elle ait pu montrer le bout de son nez...
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