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Critique de AMR_La_Pirate


La Guérilla des animaux de Camille Brunel est ma dixième lecture dans le cadre de la sélection des 68 premières Fois pour cette rentrée littéraire. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en commençant ce livre, mais l'idée de défendre la cause animale me plaisait assez et j'étais plutôt intriguée.

Un peu perdue et décontenancée à la fin de ma lecture, j'ai fait quelques recherches sur l'auteur. Camille Brunel se présente comme un végétarien convaincu par le mouvement végane depuis quelques années déjà… Bien que très favorable pour ma part à la défense de la cause animale, je comprends vite que nous ne jouons pas dans la même cour même si je suis toute disposée à débattre sereinement de nos différences.
Je respecte profondément les animaux et suis contre toutes les formes de souffrances animales non justifiées que ce soit dans les zoos et ménageries, les exploitations artistiques, touristiques, expérimentales ou autres, les élevages et abattages dans de mauvaises conditions et je ne me sens pas de tout en phase avec la chasse et la corrida… mais je mange de la viande, fait travailler mes chevaux et tient souvent mon chien en laisse … J'avoue cependant préférer de loin mes poissons, mes poules, mes chats, mon chien et mes chevaux à certains êtres humains…
Tout cela pour dire mes bonnes dispositions envers ce roman et ma totale incompréhension à la fin de ma lecture.

J'ai du mal à définir ce livre : dystopie, pamphlet, réquisitoire… ? Je l'ai trouvé long, répétitif, absolument pas didactique… et surtout outrancier et intolérant dans sa démarche. Comparer la fin du règne animal à la Shoah a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
Je n'ai pas compris le sens de la violence omniprésente développée dans le récit ; à moindre dose, elle aurait pu faire sens pour métaphoriser une vision en miroir du règne humain et du règne animal mais le trop ici gâche l'ensemble : sans cette accumulation de scènes meurtrières, le dénouement aurait pu être assez exemplaire. La disparition de certaines espèces animales est déjà une réalité et je comprends que Camille Brunel veille nous faire envisager le risque d'extinction totale du règne animal et ses possibles conséquences mais le message manque de clarté et de réalisme.
Enfin, j'ai été frappée par le terrible pessimisme de ce livre, l'intolérance vis-à-vis des non véganes, les « carnistes » dont je fais partie. Je suis convaincue qu'il faut préserver des espèces en voie de disparitions, punir le braconnage, règlementer la pêche etc… mais je voudrais aussi rappeler que si certaines races ou espèces existent encore c'est aussi parce que leur lait sert à faire du fromage ou que l'on mange leur chair… Personnellement, je ne mange pas la viande de cheval mais je sais que sans boucherie chevaline, certaines races de chevaux de trait auraient aujourd'hui disparu, pour ne citer que cet exemple…

À l'instar d'une guérilla, ce roman m'a épuisée ; je me suis sentie harcelée, provoquée, déstabilisée…
Une grosse déception !
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