Voilà un petit roman qui se dévore, à condition de résister au vertige qu'il ne manque pas de provoquer chez le lecteur...
Au fil de la lecture, on en apprend plus sur Elsy, la femme que George cherche dans ce musée si atypique, monstruosité architecturale qui semble infinie... Un musée rempli d'objets très étonnants, tel le char d'assaut en porcelaine, ou le revolver en diamant.
La quête de l'homme semble aussi vaine que peu motivée, parce qu'Elsy et lui étaient loin de former un couple uni. Alors, pourquoi tant d'obstination ? Il revient semaine après semaine mais refuse de s'aventurer dans les secteurs où il sait pertinemment qu'elle est sans doute...
On plonge à la fois dans leur passé et dans le musée, on s'enfonce avec les personnages. Il s'agit de se perdre pour fuir, d'errer pour ne plus vivre.
C'est, comme souvent avec
Serge Brussolo, un roman inclassable, angoissant, le symbole qui frôle la caricature et un lecteur à la limite de l'asphyxie à cause de l'angoisse sourde qui monte au fil des pages.
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