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Critique de keisha


Un livre de Bill Bryson ne se refuse absolument pas (surtout en bourse aux livres, à 50 centimes!)! Voilà donc une autobiographie parfois fantaisiste mais toujours drôle et passionnante dudit Bill, né dans l'Iowa en 1951. "Mon enfance s'est plutôt bien passée, dans l'ensemble. Mes parents étaient des gens patients, gentils et à peu près normaux." Une enfance normale, quoi, mais transfigurée par l'imagination et la fraîcheur du gamin, devenu un adulte qui sait tout raconter!

Cette Amérique des années 50 est merveilleusement bien évoquée, avec des détails faisant souvent écarquiller les yeux. Un passé révolu (hélas ou pas) peu ou prou proche de la France des années 60 en ce qui concerne le progrès et le nombre croissant des automobiles et du matériel ménager, et l'arrivée de la télévision. Un monde rempli de gamins souvent jouant dehors (en France aussi, pour ceux qui étaient déjà nés), sans grosses zones commerciales et chaînes d'hôtels et de magasins, où la cigarette avait partout droit de cité, et où l'on admirait les explosions atomiques (pas dans l'Iowa, mais de Las Vegas, mais ça donne une idée de l'époque)

Bref, un bouquin drôle, instructif, et hautement recommandable.

"Je n'allais donc pas à l'école si je pouvais l'éviter.
Et je n'y serais sans doute pas allé du tout s'il n'y avait eu les polycopiés. Parmi toutes les disparitions tragiques depuis les années 1950, celle des polycopiés est peut-être la plus regrettable. Avec leur encre bleu clair aux effluves merveilleux, ils étaient littéralement enivrants. Deux grandes bouffées d'une feuille d'exercices fraîchement sortie de la ronéo, et je voulais bien être l'esclave consentant de l'Education nationale pendant sept heures d'affilée. Allez voir n'importe quel junkie et demandez-lui comment il a commencé à devenir accro, je parie qu'il vous répondra que c'est à cause des polycopiés du primaire. le lundi matin je bondissais de mon lit car c'était le jour où l'on nous distribuait les nouvelles feuilles d'exercices. je me les collais sur le visage et m'envolais vers un lieu secret où les champs étaient verts, où les gens marchaient pieds nus et où la mélodie suave d'une flûte de Pan résonnait dans l'air."
Voilà, nostalgie, exagération parfaitement détectable, que du bonheur!
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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