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Critique de Tandarica


Danton aime Julie, et se fond dans la luxure. Arrivent Philippeau et Camille Desmoulins : Robespierre fait encore guillotiner vingt personnes. Ils veulent une amnistie et la réintégration des députés exclus, une république. Il les renvoie à leurs chères études. Pendant ce temps, le peuple a faim. Robespierre et les Jacobins leur offrent des têtes d'aristocrates. Collot d'Herbois s'oppose à Robespierre qui, au nom de la vertu veut s'en prendre à Danton, qu'il compare à Catilina. Legendre, se sentant coupable d'avoir poussé Robespierre à l'extrême, et Lacroix recherchent Danton, qui pense qu'il n'osera pas : il va le voir. Puis Saint Just le convainc de faire arrêter Danton, Lacroix, Philippeau, Camille Desmoulins et Hérault-Séchelles. Danton ne veut pas partir et affirme toujours que les Jacobins n'oseront pas l'exécuter. Devant les députés, Legendre demande que Danton ait le droit de se défendre en étant entendu publiquement. Mais Robespierre et Saint Just retournent l'assemblée. Danton, Lacroix, Philippeau, Hérault-Séchelles et Camille Desmoulins sont arrêtés. Danton est applaudi devant le tribunal révolutionnaire. Saint Just et Fouquier-Tinville utilisent un faux complot selon lequel les femmes de Danton et Desmoulins lancent de l'argent au peuple et une mutinerie serait en cours à la prison. le procès est accéléré, le verdict est déjà garanti par les jurés triés sur le volet. Tous sont exécutés. Julie se suicide. Lucile, compagne de Camille Desmoulins, crie "Vive le roi!" et se fait arrêter.
Büchner n'est pas très connu de ce côté du Rhin. Il fut révolutionnaire en Allemagne, mis en état d'arrestation et, réfugié, il vécut pourtant à Strasbourg avant d'aller étudier à Zürich. Son portrait de la Révolution française, écrit au péril au moins de sa liberté, n'est guère flatteur : il prend nettement parti pour Danton, débauché, adepte du vice et de la luxure mais modéré face à Robespierre, un nouveau Caton, fou de vertu mais assoiffé de sang. Au fond, il en ressort une misanthropie assez profonde, presque prophétique pour celui qui est mort du typhus à vingt-trois ans auteur d'une oeuvre loin d'être négligeable.
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