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Critique de fabricelecoqfoto


Recueil de nouvelles d'un peu plus de 200 pages qui se lit rapidement tant les aventures de Chinaski sont déjantés, glauques et alcoolisées.

L'auteur nous emmène dans un univers que l'on connait bien si l'on a déjà lu du Bukowski, fait de rencontres improbables, de putes, de millionnaire manchot, d'Ernest Hemingway transformé en boxeur un peu trop sûr de lui, du diable enfermé dans une cage dans une fête foraine et tant d'autres personnages qui nous font faire un voyage inattendu.

Une Amérique qui se veut cruelle, puante et sans vraiment d'espoir, dépeinte par Charles Bukowski avec une plume aiguisé. La misère, la solitude, la crasse, la folie tant de sujets qui nous ramènent invariablement vers la population sans le sous et sans aucune perspective d'avenir dans ce grand pays qui n'offre rien de plus qu'un rêve, un idéal, à savoir que tout est possible dans cette nation de liberté...
Pour autant l'auteur nous fait comprendre que cette liberté a un prix, chaque individu y est prisonnier de sa condition, sociale, raciale, religieuse.

La liberté des US emprisonne les êtres qui y vivent, l'individu en tant que tel n'a aucune autre valeur que celle de son compte en banque. Bukowski dresse un constat très noir mais pourtant très lucide sur la société américaine moderne et sur la société moderne dans sa globalité.

Le langage y est brut et ne conviendra certainement pas à tous, c'est cru voire graveleux par moments, mais cela contribue à créer une atmosphère pesante, sans aucuns artifices, la vie d'en bas vue d'en bas, pas le temps de tricher ni de se cacher, la vérité de plein fouet, celle qui fait mal et que l'on ne peut soigner avec un petit pansement.

Je ne peux que vous inciter à lire ce recueil, malgré la rudesse d'écriture, il n'en reste pas moins un monument de l'écriture moderne, un voyage dans l'univers de Bukowski ne peut laisser indifférent, on aimera ou on détestera.

Pour ma part, j'adore.





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