AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Nio


Nio
08 janvier 2015
J'ai découvert Charles Bukowski et son style brut, vif, corrosif dernièrement et en trois romans, le bonhomme s'est d'un coup imposé comme l'un de mes écrivains favoris. Même, mettons depuis le premier que j'ai lu et que je conseille comme beaucoup de gens pour débuter, le culte Contes de la folie ordinaire. Ce dernier, composé d'une multitude de nouvelles (écrites à la fin des 60's) toutes différentes mais complètement déjantées vous fourniront déjà une porte ouverte sur l'univers du bonhomme assez fortement composé d'alcool (beaucoup), de sexe (beaucoup aussi), et parfois d'une tendresse étrange qui sourde de toutes les situations. Cela pourrait être glauque, c'est juste cru, le bonhomme disposant d'un sens de l'humour qui ne se dispense pas d'être parfois assez noir quand ce n'est pas l'autodérision pure.

Car au fond, Bukowski ne parle que de lui et mêle alors constamment ses frasques dans la vie réelle avec tout ce qui peut venir de son imagination (sans limite comme on le découvre parfois). le roman dont je tiens à coeur de vous parler va d'ailleurs droit à l'essentiel puisque le bonhomme ne parle que de lui dans un étrange journal de bord qui zigzague entre 91 et 93, peu de temps avant sa mort (en 1994 mais même âgé alors de 71 ans au moment où il rédige ce Capitaine..., je peux vous dire qu'il est assez lucide sur le fait que la Grande Faucheuse lui tourne de plus en plus autour). N'y voyez pas là, les réflexions d'un vieillard sénile en manque de reconnaissance puisque jusqu'au bout le bonhomme reste fidèle à lui même. Et pour le coup, on a même demandé à Robert Crumb de faire des illustrations pour plusieurs "journées" (en fait il écrit généralement le soir). Crumb qui illustre du Bukowski, c'est ze cerise sur le gâteau, ici très bienvenue.

Respectivement, le livre s'avère moins cru que d'habitude. On est loin des passages les plus salés (et croustillants mais c'est un avis perso. Quoique...) des Contes de la folie ordinaire ou Woman (plus dur d'accès celui-là). D'ailleurs Buko' ne parle quasiment pas de sexe (sauf à une page, nostalgique, pour à peine 2,3 lignes) mais diverge sur son quotidien (les courses hippiques en grandes parties. Il donnerait presque envie de s'y mettre) en prenant le tout avec beaucoup de recul et de sérénité. Même tout croûton comme il se dit, ses analyses sur ses contemporains (voire lui-même) restent des plus pertinentes, voire jouissives par moments.

Un bon Bukowski pour débuter, même si je conseillerais de le lire juste après Contes de la folie ordinaire.

(A noter un extrait et une illustration sur le blog ! cf lien dessous)
Lien : http://dvdtator.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}