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Jean-François Bizot (Autre)Léon Mercadet (Autre)
EAN : 9782253031338
248 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
  Existe en édition audio
3.72/5   1965 notes
Résumé :
C'est le moment de s'embarquer dans le bateau ivre de Bukowski, l'écrivain poète, né Allemand, citoyen américain par adoption des rues et des bars, témoin des clameurs urbaines...
Virons donc du côté d'une folie ordinaire, celle qui sommeille en chaque individu, celle qui vous prend aux tripes un beau matin et fait du corps une marionnette dont on tire les fils, celle qui s'immisce, reptilienne et ne se tait qu'à la mort.
Bukowski délivre aux lecteurs ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (113) Voir plus Ajouter une critique
3,72

sur 1965 notes
Au risque de passer pour une frustrée, je me lance ...

Alea jacta est

Christine la masculine :
Vingt et un contes plutôt vingt et un portraits au vitriol lancés comme des scuds et je vous assure certains font très «mâles». On m'a conseillé de lire ces nouvelles au second degré et mon côté masculin s'est rapidement exécuté. Comme un voyeur, j'ai maté à travers le trou de la serrure et j'ai adoré. Un mélange de fascination et d'admiration m'a envahi pour cet auteur : son manque de tact qui envoie valser les conventions, son sexisme dérangeant, son franc parlé déroutant, sa violence verbale et sa force d'écriture. Un écrivain provocateur à la verve brutale, sans limite avec un je ne sais quoi de désespoir, de colère et de révolte.

Entre réalités et fantasmagories, mensonges, vérités, divagation et abus d'alcool Charles Bukowski est infecte, détestable, ignoble, exécrable mais délicieusement jubilatoire. Il décrit une Amérique profonde en pleine crise et balance la baise dans la misère et la folie sociale. Il dépasse les limites de l'acceptable, c'est un fait, on l'accepte ou pas mais putain on en demande encore !

Christine la féminine :

Tchhhh, Tchhhh, Charles à nous deux !

Depuis le temps que je voulais me payer ta tête, tu vas t'en retourner dans ta tombe avec tout le respect que je te dois.

Il y a pas à dire, tu ne sais PAS parler aux femmes toi, mais tu sais quoi, ton haleine fétide et ton coup de rien, pardon de rein, qui dure le temps d'un va et vient, merci trop peu pour moi. Je te la fais rapide, comme les lapins : toutes ces femmes, les filles du bordel et du bar à putes, Linda, Sarah et les autres, elles simulaient. Ben oui ! Faut pas abuser non plus, tu ne crois quand même pas que pour 2 dollars, avec ces hommes répugnants dénués de sentiments, elles allaient atteindre le nirvana ? Et oui, Charles, un orgasme, il faut aller le chercher, le désirer, le mériter, l'accepter avec respect, douceur avec un temps soit peu de rêve et d'amour, c'est le prix.

Connais-tu la différence entre un bon et un mauvais vin ? Un bon vin, tu le caresses du regard, tu admires sa robe soyeuse, tu l'humes, ensuite tu le grumes pour augmenter sa température et dans ta bouche quand il présente une bonne longueur, tu fais durer le plaisir et là tu avales par petites gorgés, un délice. Un mauvais vin, tu avales et tu vas gerber. Et bien entre l'amour et la baise c'est la même chose…

Bukowski déteste les femmes ou plutôt il adore ce qui lui sert de vidoir ! Tout y passe, dans le livre j'entends : exhibitions, érections, éjaculations, fellations et quand il n'y a pas de femelles, un whisky, une branlette et au dodo. Les femmes ou plutôt leur con est étalé comme un morceau de viande, dans toutes les positions, sous toutes les coutures, pourvu que ça rentre que ça sorte que ça rentre que ça… Oups ben même pas le temps que ça gicle déjà, rooh !... Bukowski, je te le dis entre quatre yeux, tu es immonde, dégueulasse, abject avec les femmes, un tue l'amour dépourvu de coeur et d'humanité.

J'ai quand même voulu comprendre pourquoi ce laid et odieux bonhomme est devenu misogyne. Je me suis dis celui-là il n'a pas du avoir une enfance douce et heureuse ! Bingo ! Père violent, alcoolique, castrateur et mère soumise et inexistante. Même schéma de construction, il est vrai que pour se construire ce n'est pas l'idéal. Quand on a compris le personnage on comprend son oeuvre, il écrit ses mots comme il les pense pour panser ses maux.

Bon vous aurez compris, j'ai été intéressé par le regard acerbe de Bukowski sur les femmes qui sont sa douleur et toute sa vie. Parfois touchée mais souvent agressée, mon côté féminin et le premier degré l'ont souvent emporté mais je dois admettre une certaine fascination pour son écriture.

Sans rancune Charles ! Bon c'est vrai je me la joue facile, tu ne peux me répondre mais c'est un juste retour des choses après t'être tant vidé. Peut être nous verrons nous dans l'au-delà, tu iras baiser sur ma tombe et moi j'irai cracher sur la tienne.

Au nom du père
Du fils
Du Bukowski

Amen !


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Tiens J'ai lu un bouquin bien dégueulasse… avec un auteur bien dégueulasse qui raconte des trucs bien dégueulasses, pour des gens pas dégueulasse….

Mon paternel dans le même genre parlait tout le temps de cul, il beuglait dès qu'il voyait un bout de nichon à la télé…. « thaitiiiiiii » que ça braillait à la télé, et là une petite pas trop dégueulasse se trémoussait les tétons sous la pluie à se caresser les bouts devant des millions d'obsédés…

Moi quand je l'entendais beugler, j'enfourchais ma bécane pour traverser le couloir qui me paraissait énormément long, à 4 ans tout vous parait énormément long, enfin bref je rappliquais direct devant la télé pour contempler le désir de tout homme normalement constitué que sinon il serait pédé, et je contemplais toute la poésie que pouvait m'inspirer des nichons…

Un an après je le voyais un week-end sur deux, ma mère équilibrait l'incompétence de mon père en m'enseignant quelques valeurs plus catholiques….

- Moi : Pourquoi tu marches pas droit papa ?

- Papa au rhum : ah je suis fait comme rat mon pote…

- Moi : ?????

- Papa : P'tain tu pouvais pas t'coucher hein ! on t'avait collé un Jules vernes dans le mains pour t'endormir et tu dois débarques pour m'ptéter la baraque… culéééé va… impossible de la sauter…

Des comme ça, j'en ai quelques unes, pas de misérabilisme, le spy m'a confirmé que mon enfance ne sentait pas bon la normalité, mais comparé à la misère humaine, je ne m'en sortais pas trop mal donc inutile de se lamenter le restant de ma vie, et c'est ce que j'ai fait de mieux…

Là je découvre un auteur que je pourrais appeler papa, sans les orgies, ni la poésie, mon papa à moi n'avait pas une once de talent intellectuel… mais Charles lui, éjacule les mots sur le cul de la poésie, il a le nez collé aux histoires ruisselantes de médiocrité, puantes de vérité, il enfourne sa grosse bite dans toutes les égouts de la ville en picolant du nez sur les trottoirs de la ville…

Son talent se mesure à sa culture et à sa répartie jouissive comme les boudins qu'il culbute au fil des pages, l'alcool n'a pas de yeux, sa bite non plus, il trifouille partout, se fait trifouiller souvent, il est libre, sans vie, l'oeil vitreux, la parlotte corrosive, il vomit sa verve d'enculé dans toutes les villes qu'il cuve….

Mais ce mec est un putain d'artiste, un vrai, son franc parler me fait marrer, aucune pitié dans ses mots… c'est cru avec des chattes qui puent, des poils qui collent, j'adore sa « glauquiloquence » culbutant la vie à coups de branlettes intellectuelles qui ferait bander les moins pourris…

Alors on n'aime ou on n'aime pas, et moi j'ai bandé…

A plus les copains…
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Ce Bukowski, quel divin et exquis visionnaire ! Quel stupéfiant talent ! Et surtout quelle sublime réflexion ! du cul, du cul, du CUL, le meilleur remède pour débrider une nouvelle. Il n'y a que ça de vrai dans la vie. Et pourquoi s'en priver, puisque c'est ce qui intéresse, ce qui fait débat, ce qui passionne le plus les simples immortels que nous sommes.

N'ayez pas honte de lire de la belle fesse, du moment que vous ne vous mettez pas à léchouiller les pages (surtout en public). D'ailleurs, le titre original de ce recueil de nouvelles n'est-il pas : Erections, ejaculations, exhibitions and general tales of ordinary madness. Et de la fesse, vous en aurez à profusion : de la belle ronde à la grosse flasque, de la douce et délectable jeunette à la vieille flétrie et défraîchie. Tous les goûts sont dans la nature, et Bukowski, en grand professionnel et amateur de la « chose », se fera un plaisir, une ambition, un devoir de toutes les essayer, de toutes les caresser voir d'y pénétrer avec sa GROSSE « tige de jade ».

Et chaque nouvelle (essentiellement autobiographique) de Buk s'enfonce plus profondément dans le délire. Je JUBILE devant autant de drôlerie cocasse, devant les petits malheurs et bonheurs de ce bon vivant. La vie est si courte, le bonheur si fragile qu'il faut en profiter à chaque instant. On ne sait pas ce que l'avenir nous réserve, alors pourquoi préparer des plans, pourquoi planifier un futur incertain, baissons simplement nos pantalons et baisons juste ensemble ici et maintenant.

Je suis prêt à faire de ce Hank, surnom de Charles Bukowski, mon nouveau héros. Par moment, j'aurais envie, moi aussi, d'avoir le courage ou la simplicité d'esprit de tout laisser tomber (y compris mon plan épargne logement, mon plan épargne retraite, mon plan épargne entreprise, enfin tout ce qui comprend le mot « plan »), d'envoyer CHIER tout le monde (petits chefs, grands cons ou petits connards prétentieux, voyageurs inconnus et sans intérêt de la ligne 13...). J'aurais envie de me contenter d'une journée en tête à tête avec mon fidèle compagnon d'armes Jack Daniel's avec comme unique pensée le néant et comme simple tenue vestimentaire mon caleçon fétiche et sans chaussette.

Vivre l'instant présent, procurer du bonheur autour de soi (surtout aux petites dames) ou se procurer simplement du bonheur pour assouvir son sentiment de bien-être à chaque minute de cette petite vie, pour atteindre la pleine quiétude de son âme... Ne serait-ce pas le début des préceptes bouddhiques, la recherche d'un nirvana terrestre ? Et si Bukowski représentait le moine zen moderne ? Je vais en faire bondir certains devant la crudité de ses écrits, peut-être même en choquer d'autres, mais à mes yeux Bukowski est un gars qui mérite respect. Son talent indéniable, sans compromis, est présent à chaque page pour nous conter sa vie, LA VIE. Cette vie, faite de petites folies « ordinaires », me montre à quel point le bonheur est souvent difficile à accéder, mais aussi parfois, juste à portée de main, à portée de verre. Les contes de la folie ordinaire fut mon premier Buk. A cet égard, il a marqué déjà mon esprit qui est déjà en manque de suite. Vivement mon prochain Buk. Jamais avant, mon esprit n'avait tant jubilé devant les quelques bons mots d'un tel écrivain, d'un tel poète.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Wouaw. Alors c'est ça Bukowski. Non parce que je m'attendais à un truc hardcore, politiquement incorrect et bien trash, alors que j'ai trouvé des nouvelles tout en sensibilité - Il a une façon de se mettre à nu… sans complaisance mais sans en faire trop non-plus, une sorte de sincérité qu'on sent à fleur de peau, à peine désabusée.
« - Ca ne me dérangerait pas tellement de tuer un homme, mais (…) j'ai pas envie de rentrer dans cette saloperie caca d'oie qui démange la peau ; j'ai la peau très sensible.
- Je suis heureuse d'apprendre que vous avez une sensibilité quelque part.
- Moi aussi. Mais je préfèrerais que ce ne soit pas ma peau.
- Vous devriez écrire avec votre peau. »
Eh bien peut-être que finalement c'est ce qu'il fait, en nous racontant ces histoires : Celle d'une fille qui ne supporte plus qu'on ne perçoive que sa beauté physique et qui s'abime dans sa laideur à lui ; Celle d'une rencontre bien décevante avec une inconnue fantasmée…


… Ah ben non au temps pour moi, je me disais aussi ! Je vous ai fait peur, hein ? Je vous rassure, la suite est beaucoup plus conforme à sa réputation : policée, tout en nuance et en subtilité… Non pardon, je me trompe encore, partie sur ma lancée. Des contes oui, de la folie si on veut, de l'ordinaire voilà, de vrais contes pour enfants, quoi. Ok y'a beaucoup de cri, de bière, de vin et du porto à l'overdose. « On se croit au fond du trou, et on tombe encore. Et merde ». L'auteur qui peine à vivre de son oeuvre se met en scène, cherchant l'inspiration dans des excès insensés, poussant les vices jusqu'à l'absurde, jusqu'à ce qu'il n'ait plus de sens à chercher à tout ça. Ni le lecteur non-plus. Pourtant, ce dernier ne renonce pas si vite : Parce que la plume a quelque chose d'attachant, parce que ces contes portent des symboles qui feraient le bonheur d'un psy. Parce qu'un certain recul guide cette plume, en totale contradiction avec ce que l'on lit. Tantôt protecteur, victime, bourreau ; à la fois capable de raisonner, de se voir avec lucidité mais sans jugement ; et en perte totale de repères : comment en est-il arrivé là ? La femme castratrice, la femme objet, la faible femme, la femme rêvée, celle à protéger… un portrait vécu(l) par nouvelle ? « Chaque femme a sa manière de baiser. Voilà pourquoi on continue, voilà comment on est pris au piège. »


Et chaque nouvelle, aussi provocatrice soit-elle, est sa manière de se livrer ; voilà comment on se trouve pris au piège de ses maux, voilà comment il nous tient finalement en haleine - chargée, l'haleine. Comme celle de ces générations qui, après guerre, ont éprouvé leurs libertés dans les abus. On obtient des nouvelles en forme de contes, une vie entre rêve et réalité, où un auteur désabusé, pas très beau, accro aux excès et encore en recherche de son public, met en scène sa vie quotidienne (alcool, boulot, fiestas), ses emmerdes ordinaires, ses amours à la… folie. « Bukowski a peur des femmes (…) Bukowski est un grand angoissé ». Des récits courts, des faits, pensées, sensations. Des sentiments ? N'ayons pas peur des peur des mots, malgré ses airs d'obsédé qui n'en a rien à branler, ou d'alcoolique imbuvable et violent qui n'en a rien à battre, il y en a aussi : du colérique, du désespéré, du refoulé, du dégueulé. Parmi les cadavres de bière qui jonchent son appart, entre deux tournées dans les bars et des pensées enfumées ; au milieu des « bonnes femmes », ou de rixes improvisées ; dans les draps froissées de nuits fauves dérobées. « - Je suis peut-être trop vieux pour être aimé comme les autres.
- Tout ce qu'il te faut, c'est que quelqu'un te trouve ».


Le propos et la plume ne m'ont pas toujours paru d'un grand intérêt en eux-mêmes, et sa vulgarité provocatrice m'a parfois semblé utilisée comme une insulte gratuite envers certaines personnes, comme si ne pas se décrire lui-même sous son meilleur jour l'autorisait à juger les autres ; mais ils peuvent faire sens ensemble, si l'on cherche à comprendre ce personnage atypique et son parcours. Etonnamment, d'aventures en tranches de vie, sans fard, sa plume apprivoise. Mais son personnage, comme tous les extrêmes, semble souvent insupportable et im...bitable*. A vous de voir si vous voulez vous laisser intriguer, happer, froisser, énerver, toucher, intéresser, écoeurer, effrayer, amuser, enivrer, désespérer, enc**…fumer par ce tourbillon de débauche sans… queue ni tête, réservé à un public averti. Car de son point de vue : « Pour s'en sortir dans une nouvelle, il faut du cul. Beaucoup du cul, si possible. » Vous êtes prévenus. Mais, comme dit le psy de la prison où il a fait un tour, « … sous un masque impassible, cache une profonde sensibilité… » Et vous, êtes-vous fan, détracteur, curieux ?


(* et ** : désolée, j'le f'rai plus. Promis, cuvé ; gerbé.)
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De Bukowski, je ne gardais en mémoire que quelques images tirées de feu « Apostrophes », l'émission de Bernard Pivot. Images pas vues en direct, j'étais beaucoup trop jeune (ah qu'il est bon mais surtout trop rare de pouvoir l'écrire !...) mais plutôt aperçues parmi la multitude d'images offertes par tous ces bêtisiers dont la télé nous inonde jusqu'à plus soif, un comble pour ce vieux Hank ! Mon enfance étant ce qu'elle est, je n'ai pas de tendresse particulière pour les ivrognes, au contraire. Mais il se trouve que le talent du_Bison, grand fan de la dive bouteille et de cet auteur (ne me demandez pas dans quel ordre, j'aurais un peu de mal à me prononcer) m'a donné envie d'en découvrir davantage sur l'homme, sa vie, son oeuvre, partagé que j'étais entre curiosité, fascination et amusement.

Suite à la lecture de son billet (chez le_Bison, on parle de billet, pas de critique), je me commandais « Contes de la Folie ordinaire » sur www.pochetroc.fr et je ne le regrette pas une seconde.

Une écriture bien plus fluide que je me l'imaginais. Un univers fascinant par son réalisme décadent. du sexe, non du cul, oui, c'est ça, du cul et de la baise ! Oui, de la baise et ceux qui me connaissent ici vous diront que ça n'est pas pour me déplaire. Un côté pervers, vieux dégueulasse, qui finit par en devenir presque fascinant. Culs bénis s'abstenir ! Bukowski se met très immodestement mais toujours brillamment en scène, parfois clairement, parfois moins. Un savant mélange d'imaginaire, de « féerique » et d'autobiographique qui fait que toute cette « folie ordinaire », à l'échelle de sa vie, en devient parfois totalement surréaliste et en dehors de tout ordinaire pour nous pauvres mortels non alcoolisés. Un humour grinçant et un regard toujours percutant sur ses contemporains. Bref, des moments de lectures jubilatoires !

Et voilà qu'arrive déjà le final mais quel final, alcoolique, zoologique, et apocalyptique…

Au-delà d'un basique travail d'imagination biographique, ce recueil de nouvelles m'apparaît comme un véritable travail sur la création et les difficultés de cette création. Non, sans laisser habilement penser, que tout ça a été fait comme ça, un peu par-dessus la jambe. Si c'est le cas, ce devait être une belle jambe, bien plantureuse…

Charles Bukowski, « Contes de la folie ordinaire », où comment porter le delirium tremens au rang d'art littéraire…

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Citations et extraits (186) Voir plus Ajouter une citation
On ne manque pas de sociologues à faible quotient intellectuel aujourd’hui. Pourquoi j’en ajouterais, avec mon intelligence supérieure ? On a tous entendu ces vieilles femmes qui disent : « Oh, comme c’est AFFREUX cette jeunesse qui se détruit avec toutes ces drogues ! C’est terrible ! » Et puis tu regardes la vieille peau : sans dents, sans yeux, sans cervelle, sans âme, sans cul, sans bouche, sans couleur, sans nerfs, sans rien, rien qu’un bâton, et tu te demandes ce que son thé, ses biscuits, son église et son petit pavillon ont fait pour ELLE.
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La différence entre une démocratie et une dictature, c'est qu'en démocratie tu votes avant d'obéir aux ordres, dans une dictature, tu perds pas ton temps à voter
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-Pour les gens c'est tout ce que j'ai, ma beauté. La beauté n'existe pas, la beauté ne dure pas. Toi, tu es laid, et tu ne connais pas ta chance : au moins, si on t'aime, c'est pour une autre raison.
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Quand elle m'a dit ce "non", j'aurais dû "insister" au lieu de me taire. Je lui avais demandé de vivre avec moi et ça l'avait touchée, j'en suis sûr. Dans cette histoire j'a été trop réservé, trop distant, trop flemmard. Je méritais de crever et je méritais sa mort. Je n'étais qu'un chien. Et là, j'insulte les chiens. Je me suis levé, j'ai déniché une bouteille de vin et je l'ai vidée comme une brute.... La nuit tombait lentement et c'était trop tard.
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Attaquons ce qu'on appelle art ;
Le style,
Le style est la réponse à tout.
L'approche neuve d'une chose terne et dangereuse.
Mieux vaut faire une chose terne avec du style
Qu'une chose dangereuse sans style.
Faire une chose dangereuse avec style, c'est ça, l'art. [...]
La boxe peut être un art.
Faire l'amour peut être un art.
Ouvrir une boîte de sardines, peut être un art.
Rares sont ceux qui ont du style.
Rares sont ceux qui peuvent le garder.
J'ai vu des chiens avoir plus de style que les hommes,
Bien que peu de chiens aient du style.
Les chats en ont à profusion.
Hemingway se faisant gicler la cervelle contre le mur au calibre 12...
Ca c'est du style.
Quelquefois, les gens vous donnent du style.
Jeanne d'Arc avait du style, Jean-Baptiste, Jésus,
Socrate, César, Garcia-Lorca.
J'ai connu en prison des hommes qui avaient du style.
J'en ai connu plus en prison que hors de prison.
Le style, c'est une différence.
Une façon de faire, une façon d'être.
Six hérons juchés sur leurs pattes dans un étang...
Ou vous, qui sortez nu des chiottes.
Sans me voir.
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Ségolène Alunni nous parle du Docu-BD "Bukowski de liqueur et d'encre" dans sa chronique matinale dans l'émission "Le 6/9" sur LCI
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