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Critique de frandj


Dans les années '60-'70, l'Amérique était profondément divisée. Une minorité marginale et activiste tentait alors de s'opposer aux valeurs traditionnelles de l'establishment conservateur riche et moraliste. Quoique individualiste, Charles Bukowski (1920-1994) appartenait à ce courant contestataire radical. Auteur prolifique, il a laissé des écrits politiquement très incorrects qui ont scandalisé une grande partie de l'Amérique.

De fait, ce recueil de contes (on pourrait dire aussi: nouvelles) n'hésite pas à heurter violemment le "bon goût". L'écrivain se vautre souvent dans le glauque, voire dans l'ignoble. Il commence vraiment très fort avec le premier texte de ce livre, par exemple. Il faut cependant mentionner quelques textes - comme celui du rapt du président des USA ! - qui n'ont pas cette connotation (à mes yeux exaspérante).

Au fond, que voulait Bukowski ? choquer les bourgeois ? vendre sa prose, en profitant de l'effet de scandale ? faire avancer la cause libertaire ? Ou bien, au contraire, faire un portrait sans fard de la nature humaine, telle qu'elle est ou telle qu'il la voyait, et pour laquelle il conservait (malgré tout) une certaine tendresse ? De fait, il n'est pas complètement prisonnier de l'image provocatrice de veulerie morale qu'il semble souvent afficher. Par exemple, dans sa nouvelle "La grande défonce", il stigmatise sans aménité les drogués - il faut dire que, lui, il était plutôt alcoolique !

Je ne sais pas répondre aux questions que je me suis posées ci-dessus. Je sais seulement que je n'ai pas du tout aimé l'esprit de la grande majorité de ces nouvelles.
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