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Critique de Ambages


« - Qu'y a-t-il de si affreux sur cette.. Terre ?
- Chacune de ses composantes. le smog, par exemple, mais aussi son taux de criminalité, l'air empoisonné, les eaux polluées, la nourriture cancérigène... Mais encore la haine, le désespoir... (...) Ça m'attriste, mais ça m'explique aussi pourquoi tu bois tant.
- Brillante analyse, Jeannie. Et encore tu oublies nos centrales nucléaires !
- C'est vrai. En définitive, vous n'avez pas su vous arrêtez à temps, vous avez creusé votre propre tombe. »

Ce mec était un génie. J'aime son écriture, ses pensées et son humour. Je me suis régalée avec cette lecture. On croit que ça part dans tous les sens mais non. Pas du tout. Il dit ce qu'il veut nous dire et nous fait passer un bon moment en sa compagnie. Au quotidien, ça devait pas être facile, mais en concentré dans un bouquin, quel bonheur. Moi j'adore cet humour grincheux, grinçant et plein de dérision.
« Regardons les choses en face : j'étais assis entre l'Espace et la Mort. Qui portaient jupes moulantes et hauts talons. Avais-je la moindre chance ? »
C'est Belane qui parle, l'homme sans nom. Mais bien évidemment Belane a un nom : Bukowski. Alors quand Belane reprend la Grande Faucheuse qui annonce « vous êtes un piètre philosophe », Bukowski s'amuse et lance « au contraire, je m'estime l'un des meilleurs. »

C'est l'histoire d'un détective, Belane qui doit résoudre plusieurs enquêtes :
«  1. Découvrir si Céline est Céline. (...).
2. Loger le Moineau Écarlate.
3. Vérifier si Cindy est bien en train d'entortiller Bass. Si oui, la coincer.
4. Débarrasser Grovers de la monstresse de l'espace. »

Tout un programme. Un privé qui se la joue comme au bon vieux temps, qui rencontre Céline (si si, l'écrivain – mouai, moi aussi je croyais qu'il était mort, mais bon... un petit coup de reveniez-y, ça fait toujours du bien). Bref, je disais : un privé qui se la joue comme dans les années Marlowe et qui vous entraîne avec des bookmakers et des Moineaux écarlates, moi je dis, vive la Grande Faucheuse ! Elle aussi elle y est dans son histoire. Normale, elle nous attend tous « homme, oiseau, ruminant, reptile, rongeur, insecte, poisson, tous, nous sommes logés à la même enseigne. Des morts à crédit. Et je vois mal comment y couper. »

« Oh, et puis merde, tapons-nous une vodka ! » en (re)lisant ce livre, vous en saurez autant que moi, sûrement plus même.

Je garde précieusement deux grandes pensées de Bukowski :
« Pouvoir encore enfiler ses chaussures chaque matin que Dieu fait, n'est-ce pas la plus grande des victoires ? »
« J'étais sorti d'un trou et je me préparais à finir dans un autre. »

Garçon, un autre s'il vous plait. Merde, il comprend rien celui-là. Oui, un double. Dans deux verres, que j'ai l'impression d'en avoir encore quand y en a plus.
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