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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai eu l'impression en lisant cette BD de découvrir le pendant dessiné du très chouette Deux moi de Cedric Klapish. Comme dans le film, les héros de ce roman graphique sont extrêmement seuls dans leur vie. En quête d'amour et d'un peu d'attention, leur journée s'écoule sans grande saveur entre boulot, supérette, plats à emporter et Netflix.
Beaucoup de routine, peu de joie, peu de rencontres.
Le crayonné, doux et expressif, en fondu de bleu et de rouge, donne une belle tonalité à cette histoire quasi sans texte, d'une grande justesse. Les dialogues ne manquent pas, tout est habilement suggéré. C'est drôle, poétique, délicat.
Un joli crush 😉
Merci beaucoup à la masse critique de @babelio_ et à @gallimardbd pour le partage.
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Sophie Burrows nous propose un roman graphique comme un film muet en gris et blanc. Toutefois en contrepoint, le rouge vient mettre en valeur les deux héros de cette histoire. Une femme et un homme qui ne se connaissent pas mais qui habitent la même ville.

La solitude est le motif central, le fil rouge de cet ouvrage. Et justement, nos deux personnages ont du mal à vivre avec ce paramètre de leur vie.

Il y a les solitudes choisies, consenties, acceptées et puis celles qui empoisonnent car elles font se sentir différent, anormal.e, rejeté.e sans qu'on sache par quel hasard c'est sur soi que ça tombe.
En réalité, ce que dit la BD, c'est qu'il n'y a pas de fatalité.

Crushing, c'est le titre en rouge, avec un coeur sur le i. Alors, évidemment la fin est prévisible. Mais comme dans tout bon livre qui annonce la couleur, ce n'est pas la fin qui compte mais comment on y parvient.
L'autrice démonte le mécanisme. Les tentatives pour combler la vacuité, les silences...les animaux, les réseaux, les plateformes de séries, les groupes dans lesquels on s'inscrit pour avoir un sentiment d'appartenance...

Ce que cela dit de la société c'est que ce qui nous relie, qui se tisse entre les êtres n'est pas une évidence. Nous sommes des créatures sociales et sociables mais sommes-nous tous faits pour vivre au milieu des autres ? le groupe est-il toujours le mieux pour nous ? Vivre ici ou là garantit-il d'y faire sa place ?
Dans une société où les amis virtuels sont pléthore, y -t-il encore de la place pour ces relations imparfaites qui existent dans la réalité ?
Voilà, il n'y a pas de paroles ou très peu, mais les images suffisent à faire surgir toutes ces questions.

A vous de voir lesquelles elle fait naître lors de votre lecture.
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Comment mieux « parler » de la solitude subie qu'à travers un récit muet ?
Un roman graphique traitant de l'isolement et de la solitude au sortir d'une pratique imposée de « distanciation sociale », de télétravail et du « chacun chez soi »...

Des cartouches aux bords fondus et aux angles arrondis promènent le lecteur dans un quotidien urbain quelconque qu'il n'est pas possible d'identifier. Ce pourrait être ici ou ailleurs. Ce pourrait être soi ou son voisin. Homme, femme...la solitude n'est pas sexiste. Elle embrasse les deux genres sans distinction.

Un code couleur pastel restreint balançant entre rouge carmin et bleu-gris sur fond crème confèrent aux dessins une douce harmonie, une tendre élégance. le graphisme à plat, sans perspectives, aux détails perfectibles tels des dessins d'enfant dote d'une tendresse particulière les personnages.

Jolie lecture.
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Le contraste des couleurs (tons rouges pour les personnages principaux, tons froids pour le reste du monde) fait ressortir toute la solitude de nos deux prétendants à l'amour. Avec ses seuls dessins (car il n'y a presque pas de texte), l'autrice nous fait percevoir à la fois combien il est facile d'être isolé dans la foule et livré à soi-même dans la jungle du monde moderne, et combien un simple geste, un sourire, un regard peut déplacer cet équilibre vers le début d'une histoire d'amitié ou d'amour. Il suffit juste d'être attentif aux signes et d'attendre le bon moment.
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Dans Crushing, nous suivons en alternance une femme et un homme, habitant dans la même ville, chacun subissant une forme de solitude, notamment amoureuse. Nous voyons ce qu'ils observent, les personnes qui les entourent, le bruit, la vie. À quelques occasions, leurs destins vont se croiser… est-ce un hasard ?

Une superbe bande dessinée quasi muette. Les seuls personnages qui s'expriment gravitent autour des héros. J'ai adoré la patte graphique de Sophie Burrows, la palette de couleurs, l'utilisation du crayon de couleur. C'est très beau et mélancolique. Les portraits de ces deux jeunes gens m'ont touchée.
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Tout d'abord, je remercie Babelio pour l'envoi de cet ovni dans le cadre de la masse critique.
J'ai été très surprise et un peu déçue je l'avoue en ouvrant cet ouvrage de ne pas avoir trouver de texte.
Mais, au fur et à mesure de ma découverte, j'ai pu apprécier les dessins, certe simples mais très expressifs. On voit bien la solitude et la détresse de nos deux protagonistes.
Nous suivons ici un bout de vie de deux célibataires qui vont se croiser à plusieurs reprises mais qui vont rater chaque occasion de se parler, et c'est bien dommage car on sent qu'ils pourraient tout à fait faire un bout de chemin ensemble.
Cet ouvrage nous montre la mise à l'écart par la société des personnes seules, de leur difficultés à se faire remarquer et des occasions manquées.
Il s'agit là d'une jolie critique (limite poétique car les dessins sont vraiment très doux) de notre système basé sur le culte du corps et du sexe.
Ce fut une découverte très intéressante.
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Une bande dessiné sans texte qui raconte dans une ambiance contrastée le quotidien de jeunes célibataires d'aujourd'hui qui vivent dans une grande ville.
Dans des tons bleus/gris souligné par des notes de rouge/rose, on plonge dans un univers qui oscille entre violence/douceur, tristesse et joie et quotidien/imprévu.
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