Crushing

La délicatesse absolue!
dans le propos et le dessin.
Le propos, c'est la solitude, l'isolement
la difficulté de communication,
de rencontrer l'amour ou l'amitié,
un regard, un sourire,
un peu d'humanité tout simplement.
Ce propos n'est servi par... aucun mot!
C'est extraordinaire, place à l'émotion!
Je suis tombée sous le charme
de ces évocations en fines touches.
La couleur à une place essentielle,
elle devient mot.
Le dessin timide est persuasif .

Une femme, un homme
chacun, seul majuscule.
un peu de rouge pour les distinguer
au milieu de cette foule.
Elle a un chat
Il a un chien
Ils ont des boulots de merde.
Les patrons sont des patrons,
ce monde indifférent les brise
des couples s'aiment,
des familles s'agitent...
et eux...RIEN.
Suivez les dans Londres
vous n'en sortirez pas sans émois

J'avais repéré ce titre, vu sur la liste du dernier rendez-vous Masse critique de chez Babélio, coché allègrement, puis heureusement gagné. Et c'est tout ce que j'adore ! Les éclats de rouge sur les personnages principaux, que l'on devine très vite amenés à se rencontrer un jour. Les dessins expressifs, qui ont aussi un petit côté Léa Mazé. Tout cela est très tendre, mélancolique… Trouver quelqu'un dans la solitude des grandes villes n'est pas chose aisée. Il faut dire que nos deux personnages (en rouge donc) ne sont pas non plus très doués, voire extrêmement maladroits. La solitude pèse, s'accroche, semble être là pour toujours. Et pourtant, le coeur bat, le lecteur ne voit d'ailleurs que ça, cette aura rouge autour de ces deux êtres qui passent leur temps à passer l'un à côté de l'autre, tellement faits pourtant l'un pour l'autre. Les cases pleines pages alternent avec des planches plus traditionnelles. le temps peut même s'arrêter sur des doubles pages. le bonheur est peut-être au coin de la rue, mais en attendant les surprises désagréables s'accumulent aussi, entre les petites humiliations du quotidien, les mauvaises rencontres, les jobs pas très sympathiques… J'ai aimé comment les personnages de Sophie Burrows ne perdent jamais espoir, et vont trouver les moments de joie dans une main qui se tend, une soirée pizza réussie, un concert, le vol des oiseaux dans le parc. Un album qui n'est pas aussi désenchanté qu'il en a l'air, qui fait beaucoup de bien, et qui m'a beaucoup plu, émue. Et je me rends compte seulement maintenant que toute cette tendre histoire là est en plus sans paroles.
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Cette BD met en scène deux personnages qui errent dans la ville avec leur solitude. le lecteur observe la vie simple de cette femme et de cet homme. le scénario montre la vraie vie, celle que chacun peut vivre.
J'ai adoré l'ambiance remplie de douceur de cette BD. L'esthétique est vraiment envoûtante et sublime. Les traits sont fins et délicats. Les couleurs pastels sont dans des tons bleutés et seuls certains éléments sont soulignés par des tons de rouge.
La lecture de cette BD est un vrai bonbon. La sensibilité et la douceur de l'histoire et de l'esthétique m'ont transporté.
Crushing est une vraie belle BD qui met en avant les interactions humaines avec poésie.
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Crushing est l'histoire de deux êtres solitaires.
Une jeune femme qui aimerait nouer des liens et trouver l'amour.
Un jeune homme qui se cherche un peu, timide de nature.
Tous deux habitent une grande ville, où l'on croise du monde sans vraiment voir personne, ou l'on s'évite, s'ignore, se trouve, ou se retrouve.

Ce roman graphique est un moment suspendu de douceur et de sensibilité,
Il traite de la solitude, des obligations sociales actuelles, du manque d'humanité.
Il y a quasiment aucune bulle et cette absence de dialogue impose un silence et une contemplation des dessins.
Tous bleutés avec quelques touches de rouge.
Cette histoire est touchante, simplement magnifique.
C'est un énorme coup de coeur.

Un joli moment de lecture qui aborde la solitude urbaine, mais aussi l'amour. C'est très doux à lire à la fois concernant le traitement des messages, mais aussi pour le coup de crayon.


Le graphisme est très doux, je trouve et colle parfaitement à la poésie de cet ouvrage. La palette de couleur est très limitée, avec cette dominance du bleu et du rouge ce qui permet de faire passer les émotions encore plus fortement. L'autre particularité de cette BD est qu'il y a une absence totale de dialogue, ce qui n'est pas gênant ici : les illustrations en disent long.

On suit des personnages dans un quotidien fait de silence, de solitude au sein d'une société qui se vante et qui vend un soi-disant contact entre les uns et les autres.
J'ai aimé cette critique aussi de la société qui est là, en toile de fond, d'une façon non-agressive, mais qui est là. J'ai aimé que quelque part, grâce à l'absence de dialogue, l'autrice laisse aussi de la place à une interprétation de la part de son lectorat. C'est bien fait, ce qui n'est pas toujours le cas !

C'est un très joli ouvrage plein de poésie, dans lequel on peut facilement se retrouver. Qui n'a jamais eu ce sentiment de se sentir seul malgré d'autres individus autour de nous ?

Une quasi absence de texte et pas de paroles pour une BD empreinte de poésie, de délicatesse et portée par un coup de crayon qui le temps de la lecture m'a transporté, m'a enveloppé et charmé.
A la sortie de cette petite bulle hors du temps, je vous invite à mon tour à ouvrir cette BD et à vous laisser porter par ces deux personnages que l'on suit, un peu perdus, anonymes et seuls traversant le quotidien et l'océan que peut parfois représenter la "grande ville".
Une jolie façon de faire parler nos solitudes et notre quête de connexion. Une belle découverte et un nouveau coup de coeur !

Elle est seule avec son chat et sa pizza. Il est seul avec son chien et son ordi. Ils habitent juste à côté, se croisent sans se voir... Sophie Burrows s'attelle, avec ses dessins crayonnés à dominante de gris mais où les protagonistes ressortent en rouge, à saisir cet isolement. Plus il y a du monde et de bruit et plus la solitude est forte. C'est pesant, c'est triste mais on arrive (parfois) à rire de leurs malheurs.
Pas besoin de mots. On les suit : courses, concert, travail, sport... toujours plus seuls alors que le monde semble vivre autour d'eux. Combien sont-ils à ressentir cet abandon de la société ? Un sentiment qu'un sourire peut changer, en amour peut-être. Voilà la morale optimiste de l'autrice.

Les magnifiques dessins de Sophie Burrows décrivent avec justesse la solitude que l'on peut ressentir au milieu d'une foule. Au milieu d'une foule on peut ressentir bien des choses, mais la solitude est ce qui ressort le plus.
J'ai été captivé.e par les couleurs, la couleur rouge qui forme comme un fil conducteur, le fil d'Ariane, tout au long du livre. Malgré l'absence de mots, Sophie Burrows nous transmet bien plus que ne pourrait le faire un texte sur la solitude des temps modernes.