AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Emamka


Mais que se passe-t-il ?
J'ai lu tous les romans de Michel Bussi, en dehors de la Licorne (j'ai essayé, promis), et j'ai le sentiment que plus on avance dans le temps, plus les histoires deviennent invraisemblables. Et aucun mot ne me semble plus pertinent pour décrire l'intégralité... de ce qui ne va plus.
Alors, il y a du positif, sinon je n'aurai pas lu ce roman à la vitesse de l'éclair ! Une excellente idée de départ, innovante, palpitante ; avec l'invention de la téléportation, tous les humains vivent sans frontière, sans culture si ce n'est la seule qui existe encore, sans diversité (mais c'est triste, dit ainsi!).
Un crime pour démarrer, des morts, démarrage d'une enquête. Un trio d'enquêteurs plutôt intéressants ; le beau gosse "grec" (si je pousse le bouchon, j'ajouterai ; le blanc hétéro BG), le colosse sénégalais (un peu plus cliché), la fasion victim coréenne à l'apparence de petite fille (toujours cliché). Malgré les clichés, ils seront finalement les personnages qui m'auront le plus touchée.
Mais le reste de la galerie ? Un méchant que j'ai vu venir dès le début, un journaliste et une institutrice qui ne servent à rien ; leur aventure certes intéressante aboutit sur le néant, zéro développement de personnage, ils finissent inconsistants au possible.
Quant à l'intrigue (ou les intrigues), dire que c'est tiré par les cheveux serait trop gentil à ce stade. Dans les premiers romans de Michel Bussi, j'appréciais la simplicité de problème de départ (un bébé survivant d'un crash d'avion, un meurtre inexpliqué à Giverny, un adolescent qui remet en question son identité, une femme qui voit son fils disparu en mer 10 ans plus tard et qui n'a pas vieilli, une mère de famille qui disparaît pendant les vacances, une veuve en quête de son amour perdu sur les plages de Normandie, etc.). Ici, on s'éloigne de la structure habituelle pour une multitude d'intrigues parallèles, aussi nombreuses que les personnages, et dont la résolution (mais comment l'auteur va-t-il réussir à lier tous ça ?!) est tout simplement... quasi improbable. Que le plan du grand architecte (=méchant) se réalise avec tous ces si, ça relève du miracle. Et encore, s'il n'y avait que ça... le roman fait exploser son quota d'invraisemblances : Un ultime cliché si naïf qui vient conclure une suite d'invraisemblances et c'est bien dommage. Nouvel Babel aurait pu être un chef d'oeuvre sans l'arc narratif autour de Cléo et Lilio, sans toutes ces facilités (voire utopie) scénaristiques, sans ces incohérences grosses comme Babel, sans cette fin digne des Bisounours.
J'espère retrouver dans les prochains livres tout le sel d'une intrigue maîtrisée (même si quelques invraisemblances, en petite quantité ça n'a pas d'importance) comme Michel Bussi m'en a donné l'habitude...


Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}