Sang Famille

On pourrait penser, à raison, que Michel Bussi est devenu une machine à écrire et qu'il nous sert des romans à suspens qui n'en sont plus à cause du nombre de titres qui défilent presqu'au rythme du chronomètre. Mais non. Chaque roman s'avère être le résultat d'un énorme travail d'imagination, de documentation qui produit des histoires aussi nouvelles et différentes que prenantes.
On pourrait dire, pour celui-ci, qu'il s'inscrit dans la lignée… mais non puisqu'il s'agit d'une réédition retravaillée après dix années de repos. Là déjà on reconnait ce pouvoir à démarrer un récit dans le calme et la quiétude avec un soin particulier à l'accélération. Une autre caractéristique est de transformer un lieu imaginaire (Mornesey) en un coin où l'on devient sûr de connaître.
Que s'est-il réellement passé il y a dix ans sur cette île, dans ces ruines de l'abbaye. Pourquoi Paul Remy, s'est-il suicidé ? Est-il vraiment mort noyé au large. On peut en douter dès que Colin, venu en stage de voile à Mornesey, le croise en ville.
Dans le même temps, deux détenus de la prison s'évadent.
Pas de surprise ce « Sang famille » tient ses promesses.