La vérité n’a pas les rondeurs confortables et familières de l’ignorance.
Ils ont cette assurance tranquille des gens bien nés, cultivés et intéressants. Elle ne perçoit pas la moindre trace de doute chez eux. Habituellement, elle fuit la compagnie de cette espèce. Ce qu’elle aime au contraire, ce sont les tergiversations, les interrogations, les hésitations et les incertitudes. Toutes ces imperfections et ces doutes assumés qui rendent les humains à la fois complexes et profonds.
Abasourdie par tant d'audace, Jeanne réalise que c'est le départ de son frère qui a tout enclenché. Sa disparition a mis en marche les rouages d'une machine invisible, prête à les écraser tous.
La vérité n’a pas les rondeurs confortables et familières de l’ignorance.la vérité pique,coupe, brise, brûle.
J'ai senti qu'il c'était passé quelque chose, mais je n'aurai jamais pu imaginer ça.(Il ferma les yeux) Si j'avais su... c'est moi qui l'aurais tué il y a longtemps, dit-il d'une voix dénuée d'intonation.
— Putain de bordel de métier à la con !
Lorsque vous tuez avec autant de sauvagerie et d’acharnement, vous avez forcément déployé une énergie hors du commun. Appelez ça comme vous voulez, folie ou pas, mais vous n’avez pas un comportement habituel.
[...] — Ils sont étranges dans cette famille, hein ?
— Imprévisibles, surtout…
[...] — J’écoute les uns et les autres, je les regarde se positionner sur l’échiquier. Dans ces familles, où on a toujours tout mis sous cloche, caché les cadavres dans les placards… on profite souvent d’une enquête criminelle pour faire le ménage, régler les comptes…
[...] — C’est curieux de voir comment les fissures se mettent soudain à se craqueler les unes après les autres sur notre passage.
- J'étais camée... perdue...
- Et maintenant tu travailles dans l'industrie pharmaceutique... Putain, on dirait une mauvaise blague.
_Il est parti. C'est tout. Il n'y a rien à ajouter, Michelle. Il nous a plantés là sans un sou, sans nous donner la moindre nouvelle. Que voulez-vous que je vous dise?