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Critique de jmarcio


Les deux auteurs s'attachent à démonter l'idée de la "psychologie positive" comme étant plutôt un phénomène du marché du bonheur.

Difficile de trouver un point d'équilibre optimal entre l'optimisme excessif, le pessimisme excessif et le réalisme excessif. Ce livre s'attaque à la "happycratie" comme l'idéologie du bonheur. Je caricature : tout est beau, la vie est belle, il n'y a pas de problème et si on n'est pas heureux c'est parce qu'on ne regarde pas les choses du bon côté. C'est devenu le fond de commerce du développement personnel et de certaines sectes. Un vrai business.

J'adhère à la plupart des arguments. Néanmoins, il y a deux points qui me dérangent dans le contenu de ce livre.

Il y a des gens qui sont excessivement pessimistes, excessivement optimistes ou excessivement réalistes. Les "excessivement" sont, en général, des situations pathologiques. Un peu d'optimisme peut parfois faire du bien, Donc, si on enlève la partie "marché du bonheur", peut-être que la psychologie positive peut être utile à certains.

L'autre point qui me dérange, et beaucoup plus, est la mention fréquente au "néolibéralisme", presque en l'accusant d'être le coupable de l'apparition de ce marché du bonheur. Je pense que l'auteur, comme beaucoup, confond corrélation et causalité.

Il est vrai que s'il y a une demande, il y aura de l'offre. C'est un mécanisme économique archi connu, valable partout. S'il n'y avait pas des malades, la médecine n'existerait pas. C'est valable pour toute branche de la psychologie, d'ailleurs. Et aussi la psychanalyse.

Je crois voir dans les différents écrits de Eva Illouz qu'elle a une tendance politique anticapitaliste (mais je peux me tromper). Il n'y a pas de mal à être de l'un côté ou de l'autre. le problème est de ne pas laisser un biais cognitif dû à ses convictions personnelles s'insérer dans ses activités scientifiques. C'est un point très difficile à régler lorsqu'on travaille en sciences humaines, en particulier la sociologie, la philosophie et, dans ce cas, la psychologie.
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