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Citations sur André Derain (25)

Derain a payé encore plus cher que le voyage en Allemagne l’audace qu’il avait proclamée, de s’afficher anti-moderne. Les propos qu’il a tenus sur ses confrères, et surtout sur le sacro-saint impressionnisme, archétype pour les musées, les marchands et le public, de la modernité, qualifié de « peinture de petites jeunes filles », sur le cubisme et l’art contemporain, ne lui ont pas été pardonnés.
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C'est en 1906 ou 1907 qu'à la demande de Vollard, Derain exécuta une centaine de pièces de céramique, service à thé, vases, assiettes, plats, arabesques décoratives, fleurs, femmes nues dansant, nymphes et faunes où domine le "bleu Derain". Ces pièces ont été réalisées par le céramiste Metthey à Asnières.
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Or, tandis que les peintres vedettes de la collaboration, Vlaminck et Van Dongen surtout, reçoivent tous les honneurs et exposent dans les principales galeries, seules des œuvres anciennes de Derain y sont présentées. Il ne fera aucune exposition dans le Paris occupé.
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« Et pourtant il ne voulait peut-être que fixer un peu l’apparence des choses, l’apparence merveilleuse, attrayante et inconnue de tout ce qui l’entourait » écrira Giacometti. Ce texte de « Derrière le miroir est toujours à citer tant il est intelligemment lucide sur le « cas Derain ».
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Vers 1934 ou 35, Derain avait fait la connaissance d’un jeune peintre…. : il signait ses œuvres Balthus. …. Balthus est un réaliste qui recherche avec passion la densité de la matière picturale.
Il tente de mettre un métier appris avec sérieux au service d’une vision énigmatique du quotidien et ne dédaigne pas les suggestions érotiques : elles feront croire aux surréalistes qu’ils peuvent le compter parmi eux, mais il ne leur donne aucun gage et se tient à l’écart.
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Elie Faure publie dans « L’Amour de l’art » de juin 1931 un article qui déclenche des protestations indignée : il y annonce en effet, sous le titre provocateur « Agonie de la peinture », la fin d’un art qui, « débusqué de ses positions statiques par le dynamisme du cinéma et de la radiodiffusion, a cessé de représenter une utilité sociale »

… Plus loin, Elie Faure invoque « la borne posée par Derain à nos dérèglements plastiques ». C’est donc à la mission de « régulateur » du peintre qu’après bien d’autres il fait appel.
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… s’il manque parfois d’aisance, s’il se montre tendu, inquiet et peu sûr de lui, c’est qu’il est peut-être un classique malgré lui. Prisonnier moins de sa maîtrise ou de sa culture que des ambiguïtés de l’époque.
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Arlequin et Pierrot, exposé chez Paul Guillaume en 1929, eut un succès considérable : la critique ne tarit pas d’éloges. Jean Cassou, que l’on ne peut accuser d’être stipendié par le marchand, écrit dans Cahiers d’art en octobre 1926 que les tableaux de Derain sont « les plus solides, les plus sérieux peut-être que l’on ait construits depuis Corot et Cézanne ». Jacques Guenne assure que c’est le seul tableau peut-être de notre temps capable de tenir auprès des peintres du Cinquecento » !
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On se méprend devant la carrure de colosse de Derain, ce géant a un cœur de midinette et une incurable naïveté. C’est un costaud mou.
Passionné par le mystère du monde, grand lecteur e littérature ou de poésie hermétique, occultiste, symbolique, il déplore que la peinture ait perdu le sien, les secrets des nombres, les significations mystiques, esthétiques ou ésotériques des anciennes règles de composition, des proportions, leurs calculs mathématiques, les formules qui permettent d’atteindre le Beau idéal platonicien. Comme Degas, Derain aurait pu dire : « Nous avons perdu notre chapeau de magicien ».
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André Breton, devenu le conseiller du couturier-mécène Jacques Doucet pour qui il réunit une remarquable collection d’art contemporain, estimant qu’il devait posséder des œuvres plus importantes de Derain, s’efforça d’obtenir de lui qu’il achetât une nature morte de Derain…..

… Doucet un peu essoufflé, gravit les cinq étages, pénètre dans l’atelier, regarde autour de lui, s’assied et sans préambule, demande le prix de la nature morte.
« Je vais vous dire ça tout de suite », répond Derain qui, sortant un mètre de sa poche, raconte Breton, se met consciencieusement à mesurer la toile dans tous les sens, puis se livre à un petit calcul dans un carnet, et déclare : « Eh bien, c’est très simple, monsieur Doucet, cela fait tant de centimètres carrés, donc c’est 40 000 francs ».

Stupéfait, Doucet s’exécute, il déclarera à Breton dans l’escalier : « C’est prodigieux, ces artistes modernes ! Ils sont devenus de véritables hommes d’affaires. De mon temps ils étaient moins méthodiques ».
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