AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de visages


Un mot tout d'abord sur " l'objet livre" que j'aime beaucoup ! Son petit format d'environ 25/15, sa texture très agréable au toucher,et,évidemment le dessin de couverture, un avant goût de ce que l'album promet. Album né d'une nouvelle collection , " la plume qui dessine".
Il s'agit de l'hommage d'un illustrateur à un illustrateur !
Je ne connaissais ni Gus Bofa ( Gustave Blanchot,né en 1883 et mort en 1968), ni Christian Cailleux " dessinateur de la mer,baroudeur éclairé,il revendique avec ferveur son admiration pour Bofa."
La préface de Joseph Incardona, puis la postface de Ch.Cailleaux nous instruisent sur l'oeuvre et la singularité de Gus Bofa. le contenu de l'album quant à lui, nous offre simplement et magnifiquement une balade avec Gus. Un petit morceau de vie qui ne renseigne en rien sur ce qu'il fait mais nous permet de nous approcher au plus près de ce qu'il était. En peu de mots et surtout par les dessins à la fois simples et précis, minutieux et très travaillés, avec lesquels les détails ne sont jamais là par hasard, Christian Cailleaux nous livre l'interiorité de cet homme. Nous partageons sa solitude, son attirance timide envers les femmes,son don naturel de l'observation qui le place presque à côté de la vie comme s'il n'appartenait pas vraiment à ce monde,celui du matelot " à terre". On ressent qu'il n'est que de passage et que s'il se dégage de lui une certaine tristesse,c'est parce que l'essentiel est de ne pas se laisser amarrer pour toujours car son refuge c'est le bateau,et sa vie l'océan.
Il y a beaucoup de poésie dans ce joli livre et beaucoup d'émotion également. Merci Christian Cailleaux, merci aux éditions Locus Solus,et merci Babelio de m'avoir permis de partager ce petit bout de chemin avec Gus Bofa. Ce n'est pas toujours simple de présenter quelqu'un qu'on admire et dont on aurait rêvé d'être l'élève !
Commenter  J’apprécie          200



Ont apprécié cette critique (20)voir plus




{* *}