S'il n'y avait pas eu Ingres, le XIX ème serait encore plus désespérément dix-neuviémesque.
"Il y a une vague Baudelaire qui traverse tout. Elle a son origine avant lui et elle se propage au-delà de n'importe quel obstacle. Parmi les pics et les creux de cette vague on reconnaît Chateaubriand, Stendhal, Ingres, Delacroix, Sainte-Beuve, Nietzsche, Flaubert, Manet, Degas, Rimbaud, Lautréamont, Mallarmé, Laforgue, Proust et d'autres, comme s'ils étaient atteints par cette vague et submergés pendant quelques instants. Ou comme si c'était eux qui heurtaient la vague. Des poussées qui se croisent, divergent, se ramifient. Des tourbillons, des remous soudains. Puis le cours reprend. La vague continue à voyager, elle se dirige toujours vers le "fond de l'Inconnu" d'où elle est venue".
La couleur opaque, ténue, comme d'une fresque, la lumière diffuse et pale, les rares accentuations de couleur: tout confirme l'irrémédiable froideur et l'aspect silencieux de l’événement.
La littérature […] est toujours faite d’exclusions non moins que d’inclusions et laisse tomber sur le monde une lame de lumière oblique et tranchante, sans se soucier de ce qu’elle abandonne à l’obscurité, car son défi est de faire respirer le tout, même dans le détail le plus désolé et sans aucune relation.
l’écriture d’un livre commence lorsque celui qui écrit se découvre aimanté dans une certaine direction, vers un certain arc de la circonférence, qui est parfois extrêmement petit, délimitable à quelques degrés