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Critique de Fleitour


Bonjour Cali

Je compte bien vous rencontrer à Quiberon pour le salon du livre, moi avec mes "fissures" vous avec Cavale...
Comment commenter "Seuls les enfants savent aimer", j'en suis incapable,
nos destins sont trop proches. Alors je dépose ce texte, il dit avec ma voix de 11 ans, un autre vécu de ces heures sombres.


Je ne perçois plus que son absence.
Ses rires se sont dilués dans le jardin de notre enfance,
la nature les a repliés dans les draps de ses souffrances,
la mère et son enfant se sont endormis sous la neige de l'hiver.


Je ne perçois plus que ton absence
et des points douloureux,
qui forment une ligne étrange à travers mon corps,
des points d'acupuncture.
Ton inconsolable absence a tout contaminé,
comme un immense sanglot sur tout mon corps.


La nuit venait se dérober à notre sommeil,
les jours mangeaient les nuits,
notre enfance s'ancrait dans le noir.
Un vide, a peu à peu, enfouis nos émois,
voilait de pluies mes souvenirs.
Les cauchemars se délectaient
ils chérissaient la peur,
et patiemment enveloppaient nos coeurs de honte,
enduisant notre peau de crachins.


Nous étions trois âmes errantes
de 5 , 6, et 8 ans
dans une maison devenue froide, privée de bruits,
aux espaces vides que nos mains ne savaient plus palper .
Aucune larme n'a coulé,
aucune plainte ne fut entendue,
mais une angoisse palpable,
increvable lessivait les murs.
Pareil aux brumes, l'absence
investissait chaque espace,
un nuage de cendres jointait les ouvertures pour l'éternité.


Tu es devenu un silence,
puis une pierre,
puis une prière dans le creux de nos entrailles,
et tous les jours un regard penché vers l'horizon.
Parfois une crevasse s'ouvrait sous mes pieds,
j'espérais alors
que mon pied glisse,
qu'il glisse pour te rejoindre.

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