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Critique de Kyokoandbooks


J'ai voulu découvrir ce roman dès que j'en ai entendu parlé pour la première fois. Fascinée depuis toujours par le naufrage du Titanic, savoir qu'un roman avait été écrit sur un navire surnommé le Titanic du Sud, au moment même où son épave était retrouvée… cela piquait forcément ma curiosité !

Le Pulaski était un bateau à vapeur reliant Savannah à Baltimore. En 1838, en pleine nuit, il a coulé au large de la Caroline du Sud. le bateau ne comptait que quatre canots de sauvetage pour près de 200 passagers et membres d'équipage. Les deux tiers ont péri.

Ici s'arrête L Histoire, et commence la fiction. A Savannah, Everly est professeur d'Histoire, passionnée depuis toujours par le Pulaski, dont son grand-père lui contait le naufrage dans son enfance. Lorsque l'épave est découverte et qu'Everly se voit proposer d'organiser l'exposition sur les artéfacts retrouvés en mer, elle ne peut refuser. Elle décide rapidement d'orienter ses recherches sur la célèbre famille Longstreet, qui avait pris place sur le navire.

Cette lecture a été un énorme coup de coeur. le récit est construit sur deux temporalités. En 1838, nous revivons le naufrage et les jours qui ont suivis, à travers les yeux d'Augusta Longstreet et de sa nièce Lilly. de nos jours, nous suivons Everly, dont les recherches sur le Pulaski s'accompagne d'un dur travail sur elle-même, pour surmonter un drame qu'elle a vécu un an plus tôt.

Trois destins de femmes fortes, et extrêmement touchantes. Je me suis attachée à chacune d'elles, je me suis sentie impliquée à leur côté, je les soutenais dans leur volonté de survivre, au propre comme au figuré. Souvent, dans les romans à double temporalité, j'ai une préférence pour l'une des deux époques (souvent le passé). Ici, les trois intrigues me fascinaient tout autant, ce qui m'a poussée à lire le roman très rapidement, car l'alternance des chapitres et des points de vue me poussait toujours à en lire « encore un dernier ».

Le récit du naufrage, et de la lutte pour la survie des passagers, était poignante. Mais on ne s'arrête pas là. Un peu comme dans le roman de Laurence Peyrin, Après l'Océan, on se questionne ici sur l'après. « Comment survivons-nous en tant que survivants d'un drame ? » C'est malheureux, mais ce n'est pas parce qu'on survit à un drame, qu'on fera quelque chose de bien de sa vie ensuite. La perte d'êtres chers, le souvenir d'événements traumatiques, la culpabilité du survivant… chacun va gérer ces émotions à sa façon, chacun par ses choix va construire sa survie.

Savoir que le roman était basé sur un événement réel m'aide souvent à me projeter davantage dans l'histoire. Les notes de l'autrice, les références de ses sources, savoir que ses personnages historiques étaient inspirés de personnes réelles… tout cela n'aurait pas suffi si le roman ne m'avait pas déjà marquée, mais contribue au final à graver un peu plus cette histoire dans mon coeur.
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