- En France, il n'avait été prévu de protéger que l'élite politique, militaire et, comme dans mon cas, scientifique, laissant la population dans l'ignorance totale du danger et de la manière de s'en garantir.
Personne ne semblait, ou ne voulait s'apercevoir que ces dernières années ressemblaient étrangement aux années d'avant-guerre : une crise financière débouchant sur une crise économique, puis une crise sociale avec l'augmentation dramatique du chômage de masse et de la précarité ; la propension des plus riches à amasser toujours plus de richesses comme s'ils voulaient en profiter immédiatement avant le saut dans l'inconnu et le retour aux "folies des années trente" avec le besoin de faire la fête, dans le strass et les paillettes, jusqu'à l'étourdissement précédent l'échéance fatidique...
- Et quand on sait que la France ne possède qu'environ trois cents abris antiatomiques et pratiquement tous à vocation militaire, ça donne une idée du désastre pour les populations civiles...
Quiconque serait arrivé à ce moment-là aurait été à cent lueurs de penser que la majorité d’entre eux s’apprêtait à affronter un ennemi invisible et sournois.
La Tour Eiffel fut la première à fondre, comme si elle se tordait de douleur, jusqu’à ce qu’elle ne soit plus qu’un squelette noirci...