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Critique de l-ourse-bibliophile


La Légende des Hautes Terres est composée de deux cycles : le chant des sorcières (3 tomes) et La reine de lumière (2 tomes, Elora et Terra Incognita). Je me contenterai d'une seule critique pour les cinq volumes.

Je ne peux pas refuser à Mireille Calmel le talent d'entraîner son lecteur, ni celui de maîtriser l'art du suspense en fin de chapitre pour susciter la curiosité, l'avidité d'en savoir davantage. Ces livres ne marqueront sans doute pas le XIXe siècle, mais ils ont un côté légèrement addictif, et après tout, un peu de légèreté ne fait pas de mal de temps à autre. de plus, étant en train de préparer mon mémoire de stage, je n'ai pas vraiment le temps de m'impliquer dans des romans plus longs, plus intellectuels – disons que je sais que si je commençais un tel ouvrage, j'abandonnerai totalement mon travail quitte à m'en mordre les doigts plus tard. Par conséquent, des livres lus en 3h30 me conviennent parfaitement.

Comme je le disais, nous sommes entraînés dans les aventures d'Algonde – dont j'ai regretté la perte d'importance dans le second cycle –, d'Hélène, de Constantin, de Mounia, de Mathieu, de Khalil et de tous les autres dans une seule hâte : celle de savoir la fin. Les changements de personnages et de points de vue donnent un sentiment de supériorité au lecteur qui en sait davantage et peut faire des regroupements en fonction de ce que savent les différents protagonistes.
A propos de ces personnages, je n'ai qu'un seul regret, c'est celui qu'ils sont un peu trop beaux, trop bons. En y réfléchissant, il est vrai que chacun commet des actes peu recommandables, mais il en ressort quand même cette impression de bonté recouverte d'une bonne couche d'amour ; quoi qu'ils fassent, c'était pour la bonne cause, ce n'était pas de leur faute, c'était leur destin, ce qui fut ne peut être défait, etc. Et ont-ils vraiment un caractère différent les uns des autres ? Ne sont-ils pas tous fiers, courageux, prêts à tout pour les leurs, etc. ? Je leur trouve une certaine unité, uniformité. Même amour pour leurs enfants et leur compagnon (leur seul et vrai amour), mêmes séparations, mêmes souffrances, mêmes sacrifices, même bonheur à la fin. Finalement, la seule qui m'a vraiment semblé différente, c'est Fanette car on la déteste parfois et on la comprend à d'autres moments. Autre reproche : la fin est beaucoup trop « happy ending ». Je ne dis pas qu'il faut que tout le monde meurt à la fin, mais là... C'est trop. Trop de bonheur, trop de guérison, trop dégoulinant, trop.

J'ai l'impression que Mireille Calmel s'est faite plaisir dans ces romans en mêlant à l'Histoire toutes les légendes possibles de tous les pays et toutes les époques : le prince Djem, Mélusine, les dieux d'Egypte, Merlin, les nuraghes de la Sardaigne, la découverte de l'Amérique, les Harpies, les Borgia, et même tout un bestiaire (vouivre, dragon et même licorne !). le mélange de toutes ces histoires entrecoupées des prémonitions, des révélations des uns et des autres produit un joyeux « melting pot » qui a satisfait mon goût pour les histoires et les légendes.

L'écriture est agréable, ce qui participe à faire de ces romans (était-ce nécessaire d'en écrire cinq ?) un bon divertissement.

Petit plus : j'ignorais totalement qu'un Borgia avait été pape et que le prince Djem avait réellement existé.
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