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Critique de sultanne


Etonnante lecture qui tient du conte philosophique à la Voltaire.

Conte initiatique, ce récit traite, mine de rien et sous un mode particulièrement cynique, de nombreuses questions existentielles . La question du bien et du mal est omniprésente et démontre au lecteur médusé que la quête de l'absolu reste vaine, que son objet soit le bien ou le mal.
Différents modèles de société sont proposés, de la cellule familiale otarcique à la vie communautaire, en passant par le retour à la vie sauvage, Italo Calvino ne semble se satisfaire d'aucun modèle stéréotypé.
Le rapport à la sensualité est évoqué de façon très comique et l'initiation à la sexualité se fait de façon métaphorique et très amusante : en effet, tour à tour embarqué dans une scène d'orgie de lépreux, recueilli par une mère nourricière dépourvue de toute sexualité et débarqué au sein d'une histoire d'amour dévastatrice, le jeune homme que nous accompagnons finira par être le témoin d'un mariage pour le moins détonnant.
Le récit est court mais riche, il évoque, en filigranne la place de la femme dans une société menée par les hommes, le question de la "bonne" façon de gouverner, la science et le progré technique...

Une lecture qui peut également être proposée aux jeunes et aux adolescents parce qu'elle peut se faire à différents degrés. C'est d'ailleurs au collège que j'avais rencontré pour la première fois cet étrange vicomte pourfendu.
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