>
Critique de Ysengrin
Une brume surnaturelle appelée « chevelure de Hel » a recouvert les terres du Nord comme un drap mortuaire. À l'intérieur, des créatures monstrueuses, des spectres et des démons tout droit sortis de vos pires cauchemars. Un groupe de sept aventuriers aux profils hétéroclites va tenter d'en percer le mystère et conjurer la malédiction.
Jérôme Camedescasse nous entraîne ici dans une aventure épique, aux confins d'un royaume nordique à l'agonie. La description de ces contrées glacées, austères, ravagées par un mal inconnu, où grouillent des abominations toutes plus abjectes les unes que les autres m'a beaucoup impressionné. Dans les méandres de la chevelure de Hel, tout n'est que mort et dévastation. Plus d'une fois, on se surprend à frissonner en parcourant ces Terres d'Hiver où illusions et réalité se confondent pour mieux tromper le lecteur.
C'est là l'un des atouts majeurs du roman : l'auteur se complaît à égarer ses personnages autant que ses lecteurs dans ce brouillard mortifère où rien n'est ce qu'il semble être. Plus d'une fois, il m'a agréablement surpris, notamment vers la moitié de l'histoire avec un rebondissement totalement inattendu et même assez audacieux. Non, je n'en dirai pas plus !
L'autre point fort de ce récit réside dans ses protagonistes, tous différents et fort bien travaillés, ainsi que dans les rapports qu'ils entretiennent les uns avec les autres.
Tjor de Noirelouve est le chef du groupe. C'est un guerrier de noble rang obsédé par la chevelure de Hel dont il souhaite percer le secret, quel qu'en soit le prix. Héros étincelant, il semble néanmoins aveuglé par sa détermination.
Jarand est le myste du groupe, une sorte de guérisseur et ami proche de Tjor. C'est un personnage qui paraît faible de prime abord, notamment à cause de sa dépendance à certaines drogues, mais qui ne manque pas de ressources.
Rehn est une Tempestaire, une magicienne capable de contrôler le vent. Ses talents se montreront très utiles au groupe, mais son égoïsme et l'animosité dont elle fera preuve à l'égard de certains de ses compagnons font d'elle un personnage assez antipathique.
Aslak est l'esclave de Rehn. Il est décrit comme un homme séduisant au charme exotique, mais d'une nature apathique. C'est un personnage que l'on apprend peu à peu à apprécier et qui dévoilera tout son potentiel dans la seconde moitié du roman.
Knud est un champion, virtuose de la hache et volontiers querelleur. C'est l'archétype de la brute épaisse à la mentalité rétrograde. Si ses talents de combattant s'avèrent très utiles dans la chevelure de Hel, sa duplicité n'en demeure pas moins inquiétante.
Signe est une banshee, une sorcière dont les pouvoirs sont liés à la Mort et aux revenants. C'est une jeune femme attachante en dépit de son lien avec les ténèbres et son caractère effacé. Elle est souvent en conflit avec Knud et surtout avec Rehn qui voit en elle une rivale.
Enfin, Grikar est le nain de service, cupide et taciturne. Les autres ne l'apprécient guère, et pour cause : il semble poursuivre un objectif différent du leur. Mais il connaît mieux que quiconque les secrets de la chevelure de Hel. Ses connaissances font de lui un élément clé du groupe.
J'ai adoré voyager avec eux, surmonter les épreuves et souffrir en leur compagnie, les voir essayer de s'apprivoiser, mais surtout se détester et se trahir parfois au détriment de leur quête. Certains d'entre eux que j'imaginais n'avoir qu'une importance secondaire ont finalement eu droit à leur heure de gloire, ce que j'ai trouvé assez appréciable.
Vous l'aurez compris, j'ai passé un agréable moment de lecture. L'Impératrice des Chimères est un excellent roman de dark fantasy à l'ambiance délicieusement sombre qui ravira les amateurs de mythologie nordique autant que les non-initiés.
Jérôme Camedescasse nous entraîne ici dans une aventure épique, aux confins d'un royaume nordique à l'agonie. La description de ces contrées glacées, austères, ravagées par un mal inconnu, où grouillent des abominations toutes plus abjectes les unes que les autres m'a beaucoup impressionné. Dans les méandres de la chevelure de Hel, tout n'est que mort et dévastation. Plus d'une fois, on se surprend à frissonner en parcourant ces Terres d'Hiver où illusions et réalité se confondent pour mieux tromper le lecteur.
C'est là l'un des atouts majeurs du roman : l'auteur se complaît à égarer ses personnages autant que ses lecteurs dans ce brouillard mortifère où rien n'est ce qu'il semble être. Plus d'une fois, il m'a agréablement surpris, notamment vers la moitié de l'histoire avec un rebondissement totalement inattendu et même assez audacieux. Non, je n'en dirai pas plus !
L'autre point fort de ce récit réside dans ses protagonistes, tous différents et fort bien travaillés, ainsi que dans les rapports qu'ils entretiennent les uns avec les autres.
Tjor de Noirelouve est le chef du groupe. C'est un guerrier de noble rang obsédé par la chevelure de Hel dont il souhaite percer le secret, quel qu'en soit le prix. Héros étincelant, il semble néanmoins aveuglé par sa détermination.
Jarand est le myste du groupe, une sorte de guérisseur et ami proche de Tjor. C'est un personnage qui paraît faible de prime abord, notamment à cause de sa dépendance à certaines drogues, mais qui ne manque pas de ressources.
Rehn est une Tempestaire, une magicienne capable de contrôler le vent. Ses talents se montreront très utiles au groupe, mais son égoïsme et l'animosité dont elle fera preuve à l'égard de certains de ses compagnons font d'elle un personnage assez antipathique.
Aslak est l'esclave de Rehn. Il est décrit comme un homme séduisant au charme exotique, mais d'une nature apathique. C'est un personnage que l'on apprend peu à peu à apprécier et qui dévoilera tout son potentiel dans la seconde moitié du roman.
Knud est un champion, virtuose de la hache et volontiers querelleur. C'est l'archétype de la brute épaisse à la mentalité rétrograde. Si ses talents de combattant s'avèrent très utiles dans la chevelure de Hel, sa duplicité n'en demeure pas moins inquiétante.
Signe est une banshee, une sorcière dont les pouvoirs sont liés à la Mort et aux revenants. C'est une jeune femme attachante en dépit de son lien avec les ténèbres et son caractère effacé. Elle est souvent en conflit avec Knud et surtout avec Rehn qui voit en elle une rivale.
Enfin, Grikar est le nain de service, cupide et taciturne. Les autres ne l'apprécient guère, et pour cause : il semble poursuivre un objectif différent du leur. Mais il connaît mieux que quiconque les secrets de la chevelure de Hel. Ses connaissances font de lui un élément clé du groupe.
J'ai adoré voyager avec eux, surmonter les épreuves et souffrir en leur compagnie, les voir essayer de s'apprivoiser, mais surtout se détester et se trahir parfois au détriment de leur quête. Certains d'entre eux que j'imaginais n'avoir qu'une importance secondaire ont finalement eu droit à leur heure de gloire, ce que j'ai trouvé assez appréciable.
Vous l'aurez compris, j'ai passé un agréable moment de lecture. L'Impératrice des Chimères est un excellent roman de dark fantasy à l'ambiance délicieusement sombre qui ravira les amateurs de mythologie nordique autant que les non-initiés.
